Le camp Obama qualifie de «carrément perverse» la publicité ci-dessus du camp McCain qui accuse le candidat démocrate d’approuver l’éducation sexuelle pour les enfants de la maternelle. L’annonce du sénateur McCain fait allusion à une loi que Barack Obama aurait parrainée à l’époque où il était sénateur à Springfield. Le sénateur de l’Illinois n’a pas parrainé une telle loi, qui existait avant même son élection. Il a cependant approuvé l’ajout d’un volet sur la prévention contre les MTS à l’éducation sexuelle fournie dans les écoles publiques de l’Illinois de la maternelle à la 12e année.

Je cite un extrait de la réaction d’un porte-parole du camp Obama : «La semaine dernière, John McCain a dit au magazine Time qu’il ne pouvait pas définir ce qu’était l’honneur. Nous savons maintenant pourquoi.»

Tous les politiciens triturent la vérité, comme le note Joe Klein dans ce billet. Mais le camp McCain a peut-être dépassé les bornes dans sa pub sur le soi-disant appui de Barack Obama à une éducation sexuelle «complète» à la maternelle. Le blogueur et chroniqueur du magazine Time range cette annonce parmi «les plus abjectes» qu’il ait vues dans le cadre d’une campagne à la Maison-Blanche (on trouve ici un article rétablissant les faits).

Klein n’est pas le seul journaliste à mettre en cause l’honnêteté de la campagne du ticket républicain. Le Washington Post publie aujourd’hui à la une un article qui porte un titre évocateur sur son site internet : «Quand les mensonges deviennent des faits». L’auteur fait notamment allusion à Sarah Palin, qui affirme avoir dit au Congrès «Merci, mais non merci» à propos du fameux «Pont vers nulle part» qui devait relier une ville de 9 000 habitants - Ketchikan - à un îlot de 50 âmes. Comme le souligne Jonathan Weisman, Palin s’est opposée au projet seulement après que le Congrès eut décidé de lui retirer son appui.

L’Associated Press a également publié son propre reportage sur la déclaration suspecte de la gouverneure d’Alaska.

John McCain, qui se drape dans son honneur, aura-t-il à payer le prix pour ces tactiques dignes de Karl Rove? Rien n’est moins sûr.

LA REPONSE DE BARACK OBAMA

Selon le candidat démocrate, John McCain et les républicains préfèrent une controverse bidon sur une «remarque innocente» à un débat sérieux sur les enjeux électoraux :

«Nous avons une crise énergétique. Nous avons un système éducatif qui ne fonctionne pas pour beaucoup trop d’enfants. Nous avons une économie qui entraîne des privations pour les Américains. Nous sommes impliqués dans deux guerres (…) Et c’est tout ce dont (les républicains) veulent parler.»

AFFAIRE "COCHON"...VOIR LA VIDEO AU MILIEU DE LA PAGE (OBAMA PASSE A L'OFFENSIVE)... McCAIN PARLAIT DEJA DE COCHON ET DE ROUGES A LEVRES... CLINTON "COCHON" ?

La proximité grammaticale entre les cochons et le rouge à lèvres, mise en lumière par la petite phrase de Barack Obama a fait le tour des blogs... Mais il s'avère que John McCain s'est lui-même aventuré à ce genre de comparaison en octobre 2007. Alors, le "Piggate" a-t-il été déclenché par McCain ou Obama ?

Lors d'un jeu de questions-réponses avec des militants, McCain répond à une question à propos de la réforme du système de santé proposée par Hillary Clinton. Résultat : "Je pense que cette réforme ressemble au plan proposé en 1993. Vous pouvez mettre du rouge à lèvres à un cochon, c'est toujours un cochon."

«L’affaire du rouge à lèvre est la démonstration que l’axe Drudge/Fox/New York Post peut imposer n’importe quelle histoire, ou presque, au reste des médias. Est-ce que quelqu’un croit sérieusement que Barack Obama ait voulu traiter Sarah Palin de truie ? Qu’en est-il du fait que McCain ait déjà utilisé l’expression par rapport «mettre du rouge à lèvres à un cochon»? Qu’en est-il du fait qu’une ancienne conseillère de McCain, Torie Clarke, ait utilisé les mêmes mots dans le titre d’un livre ?

Les candidats à la présidentielle doivent se recueillir sur le site de Ground Zero à New York pour le 7e anniversaire des attentats du 11 septembre.

Les deux candidats à la Maison Blanche doivent traverser le site de Ground Zero en silence. "Il n'y aura pas de discours", a indiqué une porte-parole du candidat démocrate. "La politique est mise de côté dans des moments pareils. Le sénateur Obama suspend ses annonces publicitaires de campagne pour la journée", a-t-elle ajouté.

Après cette visite historique de deux candidats à moins de deux mois du scrutin du 4 novembre, Barack Obama et John McCain doivent participer séparément jeudi soir à un forum sur l'action civique organisé par "ServiceNation", une nouvelle coalition regroupant une centaine d'organisations engagées "dans le renforcement de la démocratie et la solution des problèmes par l'engagement civique".

O.M...McCain lier team