...................................................«Je suis fier d’avoir présenté notre prochaine vice-présidente au pays. Et je suis impatient de la présenter à Washington. Et laissez-moi donner un premier avertissement au Washington usé, dépensier, qui ne fait rien, qui pense moi d’abord et le pays après: le changement arrive», a déclaré John McCain ce soir à Saint-Paul en acceptant l’investiture de son parti sur la scène de la convention républicaine.

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Je publie d’autres extraits de son allocution au cours de laquelle il a durement critiqué le parti qu’il représentera dans la campagne présidentielle:

«Je me bats pour restaurer la fierté et les principes de notre parti. Nous avons été élus pour changer Washington et Washington nous a changés. Nous avons perdu la confiance du peuple américain quand certains républicains ont été séduits par les sirènes de la corruption.» (…)

«Nous avons asséné un sérieux coup à Al-Qaeda au cours des dernières années. Mais ils ne sont pas défaits, et ils nous frapperont encore s’ils le peuvent. L’Iran demeure le plus grand commanditaire de terrorisme d’État et est en voie d’acquérir des armes nucléaires. Les dirigeants de la Russie, enrichis par l’argent du pétrole et corrompus par le pouvoir, ont rejeté les idéaux démocratiques et les devoirs d’une puissance responsable. Ils ont envahi un voisin petit et démocratique afin d’augmenter leur mainmise sur les réserves mondiales de pétrole, intimider d’autres voisins et réaliser leurs ambitions de restaurer l’Empire russe. Et les braves gens de Géorgie ont besoin de notre solidarité et de nos prières. Comme président je travaillerai à établir de bonnes relations avec la Russie afin d’éviter un retour à la guerre froide. Mais nous ne pouvons ignorer l’agression internationale qui menace la stabilité du monde et la sécurité du peuple américain.» (…)

«Encore et encore, j’ai travaillé avec des membres des deux partis pour régler les problèmes qui avaient besoin d’être réglés. C’est comme cela que je travaillerai en tant que président.» (…)

«J’ai le bilan et les cicatrices qui prouvent que je peux travailler sans esprit partisan, pas M. Obama. Je tendrai la main à tous ceux qui m’aideront à faire avancer de nouveau ce pays.» (…)

Sur l’économie qui sera le vrai champ de bataille de cette élection, il n’a su que réciter un catalogue de platitudes et généralités sur la prospérité (à venir), les impôt (à baisser) et les dépenses publiques (à diminuer).

McCain n’est pas un grand orateur. Sa diction est fade, ses mouvements restreints par l’âge – 72 ans – et ses blessures de guerre, et il n’a pas soulevé la salle comme Palin la veille, «pit bull à rouge à lèvre» qui avait violemment attaqué Obama. Il n’a pas vraiment convaincu la base républicaine et extrême qui constitue le gros de la convention et qui se méfie de ce candidat un peu trop indépendant à ses yeux.

Une nouvelle fois, il a rappelé ses années de guerre et son passé militaire, notamment le Viet-nam qui reste la matrice de sa politique et de sa vie. Reste à savoir si les Américains feront confiance aujourd’hui à un homme qui semble toujours rejouer son passé.

P.S. : On trouve