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LOSAKO
22 août 2008

Grève : les médecins décolèrent, les enseignants menacent !

eleves_salle_classe_gC’est un rendez-vous de tous les enjeux aujourd’hui, à la paroisse catholique Saint Pie X, à Ngiri-Ngiri. Le Synecat et Syeco, deux des principaux syndicats des enseignants ont, de nouveau, convoqué une assemblée générale conjointe à l’issue de laquelle le sort de la rentrée scolaire officiellement fixée au 1er septembre 2008, sera connu.

Hier, Jean-Bosco Puna, Secrétaire Général du Syndicat des enseignants catholiques, réaffirmait la détermination de ses affiliés à ne pas se laisser faire devant l’éventuel entêtement du pouvoir Kabila-Gizenga-Nzanga à se soustraire de ses engagements légaux.

Outre l’éternelle question de l’amélioration et de la régularité des salaires, les enseignants, précise-t-il, ont d’autres préalables. L’uniformisation des barèmes sur l’ensemble du territoire national figurait, faut-il rappeler, dans le cahier des charges des revendications formulées, l’année dernière. Les enseignants des territoires et districts de l’arrière-pays sont abandonnés à la merci des espoirs juchés. Ils continuent, en effet, à subir une certaine discrimination par rapport à leurs collègues de Kinshasa, la capitale. Et, pourtant, en l’absence de cette uniformisation déjà négociée, le climat sera toujours tendu au sein du corps des enseignants.

Au jour d’aujourd’hui, soit une année après, cette uniformisation tarde à venir. On ignore même où le gouvernement en est, avec le règlement définitif de ce problème. C’est le fond de la question pour laquelle les enseignants, apparemment désarçonnés, attendent une réponse de la part non seulement de Maker Mwangu, Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, mais également de l’ensemble du gouvernement de la République.

Eleves_Babudaa01Pour Jean-Bosco Puna qui rappelait à la presse l’essentiel des points qui seront débattus ce matin à Ngiri-Ngiri, le dossier relatif à la prise en charge des enseignants par les parents, sera sérieusement passé au prisme de la critique. Ce système de prise en charge qui, dit-il, avilit l’enseignement en ce sens qu’il place les enseignants sous la dépendance des parents, a été, depuis plusieurs années, décrié. Le Gouvernement, rappelle-t-il, avait pris l’engagement de le supprimer. D’où la raison qui fonde la conviction des enseignants à procéder à une évaluation sans complaisance de la situation générale, avant de lever l’option pour la suite des événements. Tous les indices réunis avant cette assemblée générale de ce matin présagent, décidément, le déclenchement d’une nouvelle grève. Ce qui rendrait, par conséquent, la rentrée scolaire du 1er septembre, hypothétique.

Kimbuta et Maker Mwangu prêchent la sagesse

Les enseignants sont invités à prendre l’avenir des enfants au sérieux. Le double appel est de Kimbuta dit André et de Maker Mwangu, le Ministre de l’EPSP. Il s’agit, pour ces deux responsables, d’un message qui contraste avec les tractations en cours à St Pie X.

Kimbuta soutient, par ailleurs, qu’à Kinshasa, rien ne va bloquer cette rentrée scolaire. L’arrêté fixant les frais scolaires permet, déclare-t-il, aux parents de tous les horizons d’envoyer leurs enfants à l’école. Il mise ainsi sur la bonne foi et la sagesse des enseignants sans toutefois aborder des questions liées aux préalables posés. Tout le problème est là. Il est, en tout cas, entier tant que les autorités ne l’auront pas résolu. Les enseignants, eux, sont fatigués. Ils attendent des actes et non des menaces à peine voilées. Voilà tout ce qui risque d’être la conclusion de leur assemblée générale de ce matin, à Ngiri-Ngiri.

En clair, les deux positions sont diamétralement opposées. Les autorités entrevoient une rentrée apaisée alors que les enseignants remuent leurs vieilles revendications non tenues. Entre ces deux positions jusqu’ici figées, les enfants tanguent et en pâtissent. A brève échéance, les deux parties devraient, raisonnablement, trouver un terrain d’entente. Il ferait mieux d’accorder, par exemple, leurs violons autour d’une table plutôt que de se rejeter mutuellement la balle comme si elles avaient un quelconque intérêt à laisser les enfants moisir, à la maison. L’expérience de cette année scolaire n’est pas la première, ni la dernière.

Elle s’inscrit dans la logique d’une histoire qui, chaque année, se répète. Le bon sens recommanderait que les autorités du pays et les enseignants se mettent au pas afin d’éviter des désagréments qui perturbent continuellement le calendrier scolaire. Attendre le dernier jour, c’est administrer une cure suicidaire aux enfants congolais. Sans être thaumaturge, qui pourrait s’en réjouir ? La Prospérité

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