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LOSAKO
20 août 2008

La grève des médecins du secteur public en RDC est bien suivie

CPS_IAA48_190808181421_photo00_photo_default_512x340La grève des médecins pour des augmentations salariales était bien suivie mardi dans les hôpitaux publics de la République démocratique du Congo (RDC), des malades étant priés de quitter les lieux.

Le Syndicat national des médecins (Synamed), qui a lancé lundi ce mouvement, exige une amélioration des conditions salariales des médecins conformément aux engagements pris en janvier 2008 par le gouvernement et qui ont permis de mettre fin à une grève "sèche" (sans service minimum) dans les hôpitaux publics du pays.

"A Kinshasa, tous les médecins des hôpitaux publics ont suivi notre mot d'ordre", a affirmé mardi à l'AFP le secrétaire exécutif du Synamed, Mankoy Badjoky.

Dans cette mégalopole de quelque huit millions d'habitants et qui compte une dizaine d'hôpitaux publics, des malades ont dû quitter l'Hôpital Général, le plus important du pays avec ses 2.000 lits, pour aller poursuivre leurs soins dans des centres privés.

Les nouveaux malades ne sont pas admis dans cet établissement, situé au centre-ville.

Seuls les cas très graves n'ont pas été priés d'évacuer les lieux, a indiqué à l'AFP le médecin-directeur de l'Hôpital Général, le Dr Dieudonné Diabeno.

"Un service minimum a été mis en place dans chaque département et service pour s'occuper des cas d'extrême urgence", a-t-il affirmé.

Le Synamed affirme avoir demandé aux responsables des hôpitaux publics d' "organiser des services minimums".

La même situation a été observée à l'Hôpital Roi Baudouin de Masina, un grand quartier populaire de l'est de la capitale congolaise.

Dans les provinces du Bas-Congo et du Bandundu (ouest) ainsi que dans la Province orientale et celle du Nord-Kivu (est) la grève est également bien suivie, selon des sources médicales locales contactées par l'AFP.

Dans deux autres provinces, le Katanga (sud) et le Sud-Kivu (est), le mouvement n'avait pas encore commencé mardi.

Les médecins exigent un "salaire décent", de l'ordre de 320.000 francs congolais (580 USD), le paiement d'une prime "de risque", l'apurement d'arriérés et la régularisation du statut de médecins vacataires.

Actuellement, un médecin congolais touche un salaire mensuel de 119.000 francs congolais (216 USD), prime de risque comprise.

Au cours des négociations de janvier, le gouvernement s'était engagé à chercher un "crédit supplémentaire" de 2 milliards de francs congolais (3,6 millions de dollars) pour augmenter les salaires des médecins "à partir de juillet". Ce qui avait permis de mettre fin à un mouvement de grève déclenché en 2007.

Dans un message diffusé mardi dans les médias, le ministre de la Santé Victor Makwenge a rappelé "les conséquences regrettables" du mouvement de 2007 et appelé les grévistes à "poursuivre avec patience, abnégation et dans la sérénité le dialogue avec le gouvernement pour que des solutions durables soient trouvées".

Selon M. Makwenge, cette nouvelle grève ne se justifie pas car "beaucoup de questions ont été résolues par le gouvernement entre janvier et août 2008" notamment le paiement des arriérés des primes des médecins à Kinshasa ainsi qu'en province.

Il a évoqué les "temps difficiles" que traverse l'économie du pays jugeant "hâtif" l'argument du Synamed qui accuse le gouvernement de non respect des engagements.

Mardi, le Synamed a réaffirmé sa détermination de poursuivre la grève si le gouvernement ne répond pas aux revendications salariales des médecins.

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