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LOSAKO
19 août 2008

L'autopsie controversée...

image_file_1359..............................................Comme si son rapport n'était pas assez explicite, le médecin-légiste est attendu aujourd'hui devant le Tribunal militaire de garnison de Ngaliema. Il sera accompagné par le préposé au service d'embaumement de la clinique Ngaliema.

Ce travailleur a déjà été entendu sur procès-verbal par le parquet militaire. C'est à la suite de certaines de ses réponses entretenant un certain flou qu'il est attendu au Tribunal militaire de garnison de Ngaliema. Aujourd'hui, à la demande des avocats de la famille Botethi, le Dr Nzuzi Ntula et l'embaumeur pourront se soumettre au feu nourri des questions de la partie civile, des juges et de l'auditeur militaire de garnison de Ngaliema. Ils seraient peut-être amener à livrer à la même occasion quelques secrets de leurs travaux. Il y a un mois , ils étaient seuls avec le corps de Daniel Botethi, devant leur conscience.

Aujourd'hui, ils seront face à un tribunal militaire en quête de la lumière sur le crime odieux commis sur l'avenue Haute tension. Quelles surprises nous réserve leur audition ? Vente d'effets militaires par des éléments de la GR Dans le procès Botethi, deux officiers de la Garde républicaine, non membres de la bande à Mwewa et Kadi Mununga, font l'objet des poursuites judiciaires du chef de vente des effets militaires. L'auditeur militaire accuse les lieutenants Kalonji et Didier Mungongo d'avoir vendu ou cédé des armes et des tenues de la GR à Patrick Mwewa, Kadi et consorts.

Et ce sont ces armes et tenues qui ont servi à l'assassinat de Daniel Botethi. Vendredi dernier, les deux lieutenants en détention préventive au CPRK dans le cadre de cette même affaire, ont subi leur examen de passage et montré qu'ils sont de l'école de Kadi. Ils n'ont reconnu aucun fait, exigeant que ces armes et munitions restantes soient exhibées devant le tribunal. Leurs avocats ont réclamé plus : les numéros de ces armes, le service qui les utilisait, un procès-verbal de vol attestant leur disparition. Et s'il y a eu vente, de présenter les vendeurs et les acheteurs.

Cette demande n'a pas rencontré de réponse satisfaisante de la part de l'organe de la loi, qui s'est appuyé sur les aveux faits par Patrick Mwewa pour asseoir son accusation. Pour l'auditeur militaire, quelle autre preuve voudrait-on dans ce dossier ? Il a évoqué, à ce sujet, des points de doctrine développés par le professeur Nyabirungu Mwene Songa, pour soutenir que l'aveu est la reine des preuves, avant d'ajouter les indices et les témoignages. Débat doctrinaire mal argumenté par la défense ? Un des avocats des prévenus a contesté cette référence doctrinaire.

Selon lui, les aveux peuvent être extorqués par des moyens violents et transcrits dans une langue non usuelle pouvant les dénaturer. Dans ce procès, a-t-il soutenu, le doctrinaire Nyabirungu ne serait pas d'accord avec l'auditeur militaire. Il a conclu que la défense est une grande école des doctrinaires. Friand des coups de gueule, Me Théodore a relevé que le professeur Nyabirungu a beaucoup écrit et qu'il ne serait pas indiqué d'évoquer sa publication des années '80. Pour cet avocat, l'organe de la loi a tout intérêt à réviser son interprétation de la doctrine.

S'estimant frustré par ces propos , l'auditeur militaire s'est indigné de voir que les élèves du doctrinaire Nyabirungu renient leur maître, alors que les élèves d'hier, prétendus doctrinaires d'aujourd'hui, n'ont à leur actif aucune publication. Ce débat une fois clos, le tribunal militaire s'est intéressé au prévenu Junior Sushungu. Ce jeune homme, âgé aujourd'hui de 19 ans, se retrouve mêlé dans l'assassinat de Daniel Botethi à cause de ses relations avec des éléments de la GR dont Ngoy Kasongo alias « Moto ya Katanga ».

Selon les éléments du dossier, Junior Sushungu collaborait avec Ngoy Kasongo alias Moto ya Katanga et ses comparses de la GR grâce à la cabine téléphonique de son grand-frère qu'il gérait sur le boulevard Lumumba. Coïncidence malheureuse pour ce jeune prévenu, cette petite maison de communication était située à quelques mètres de la tente des éléments de la GR plantée non loin de l'Hôtel « La Ndjili ». Ngoy Kasongo, son vieux du quartier, le rencontrait assez souvent et lui avait même confié son groupe électrogène pour location.

Les relations entre l'élément de la GR et Sushungu remontent, a indiqué le jeune homme, à l'époque où il avait encore 10 ans. Le président du tribunal s'est étonné de constater qu'un adolescent entretenait des relations particulières avec un élément de la Garde républicaine, alors que dans le quartier où habitait Moto ya Katanga, il y avait beaucoup d'autres garçons. Me Raoul a cherché à connaître les liens qui rattachaient son client à la bande à Patrick Mwewa. Est-ce pour avoir vécu ensemble dans le quartier Salongo ou est-ce pour le fait qu'il venait régulièrement téléphoner à la cabine des Sushungu ?

Aucun élément probant, aucun indice, à son avis, ne montre que Sushungu peut être poursuivi pour association des malfaiteurs. Signalons qu'aujourd'hui, le tribunal militaire attend le lieutenant-colonel Kanyama, commandant district de la Lukunga, pour venir expliquer ce qu'il a trouvé sur le lieu du crime et pourquoi, selon les avocats de la partie civile Botethi, les lieux étaient pollués, et même débroussaillés. La même observation a été faite par les experts. A cette audience, le greffier doit présenter tous les objets saisis sur Junior Sushungu, les armes FA et Aka, l'imperméable et la cagoule de Kadi. Direct cd

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