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LOSAKO
4 août 2008

LTV: McCain dégaine sans faire mouche... "Je ne pense en aucune façon que la campagne de John McCain est raciste.. Mais cynique!

john_mccain_pirateJohn McCain passe à l’offensive. Les deux derniers spots publicitaires du prétendant républicain à la Maison Blanche sont particulièrement gratinés. «C’est la personne la plus célèbre du monde», commence l’un d’eux en montrant Barack Obama, acclamé la semaine dernière par 200 000 personnes à Berlin. Sous les flashs des photographes, Obama, mais aussi deux abonnées des magazines à scandale, Britney Spears et Paris Hilton. «Mais est-il prêt à diriger ?», demande une voix off en soulignant l’opposition du candidat démocrate à toute prospection des compagnies pétrolières au large des côtes américaines. «Davantage d’impôts, davantage de pétrole étranger, voilà le vrai Obama !» Planning. Quelques jours plus tôt, une autre publicité électorale jetait un doute sur le patriotisme du sénateur de l’Illinois, en affirmant que celui-ci avait renoncé à rendre visite à des GI blessés à l’hôpital militaire américain de Landstuhl, durant son séjour en Allemagne, parce que le Pentagone refusait qu’il amène avec lui des journalistes. Le candidat démocrate a justifié ce changement de planning par sa volonté de ne pas transformer une telle occasion en argument de campagne. «Obama est un arriviste plus soucieux de sa propre image que du bien-être des soldats», estime un responsable de la campagne républicaine. «La nouvelle tactique de McCain, analyse le quotidien conservateur Wall Street Journal, consiste à faire du point fort d’Obama - sa capacité à attirer les foules - une faiblesse».

Face au succès d’Obama, qu’il appelle par dérision «l’élu», McCain commence à perdre la tête et à se contredire. Critiquant au départ la volonté de son rival de «battre en retraite sous le feu ennemi» en retirant les troupes américaines d’Irak en seize mois, il concédait la semaine dernière qu’un tel projet de retrait d’Irak «est un calendrier plutôt acceptable».

Pour reprendre l’initiative, il cogne sans détour. Selon une enquête réalisée par l’Université du Wisconsin, un tiers des publicités de McCain mentionnent son rival et sont «de nature négative». A l’inverse, Obama ne vise son rival que dans 10 % de ses spots. Au total, les deux candidats ont diffusé, depuis deux mois, plus de 100 000 spots (pour un coût de 50 millions de dollars, soit 32 millions d’euros).

Dans le même esprit, dans un spot diffusé sur l'Internet, une voix "off" se moque d'Obama en l'appelant l'"Elu", sous-entendant qu'il se prend pour le messie dans sa quête de la présidence. Le spot s'achève avec ironie sur la scène du film "Les dix commandements" où Moïse/Charlton Heston fait s'ouvrir devant lui la mer Rouge.

Mais c'est sur la question raciale que les échanges ont été les plus vifs. L'équipe de campagne de McCain a accusé le camp d'en face de jouer la carte de la couleur d'Obama en affirmant que les républicains essayaient d'effrayer les électeurs en leur disant qu'"il ne ressemble pas à tous les autres présidents figurant sur les billets verts". Obama, dont le père est Kényan, s'est défendu samedi d'avoir recours à cette tactique.

"Je ne pense en aucune façon que la campagne de John McCain est raciste. Je pense qu'elle est cynique. Et je pense qu'elle cherche à distraire les gens des véritables dossiers", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Les républicains sont "très forts pour les campagnes négatives. Ils ne sont pas si bons pour gouverner", a-t-il ajouté.

Devant les journalistes, Barack Obama, qui deviendrait s'il est élu le premier président noir de l'histoire des Etats-Unis, a toutefois défendu ses propres remarques et fait porter la responsabilité sur le camp républicain. "Aucun de vous n'a pensé que je faisais une remarque raciale incendiaire, ou que je jouais la carte raciale", a-t-il affirmé. "C'est seulement lorsque l'équipe de John McCain a commencé à en rajouter que cela a fait la couverture du 'New York Times' deux jours de suite".

«Puériles». Les dernières attaques de McCain contre Obama ne font pas l’unanimité. Son ancien directeur de campagne, John Weaver, les juge «puériles». «Est-ce que John McCain est stupide ?», s’interroge un éditorialiste du Wall Street Journal en se demandant si l’ancien militaire de carrière, qui fêtera ses 72 ans fin août, «possède la concentration suffisante et la discipline intellectuelle» qui peut lui permettre de «ne pas se faire avoir» par Obama. D’autant que l’efficacité de ces méthodes agressives reste à prouver. Le premier sondage réalisé après le retour d’Obama de sa tournée à l’étranger accordait hier à celui-ci une avance de sept points (51 % des intentions de vote, contre 44 % pour McCain).

«Bizarre». Le candidat démocrate, à qui pour l’instant tout semble réussir, est guetté par un tout autre péril. Il fait montre d’une «arrogance qui commence même à irriter certains journalistes», met en garde l’éditorialiste du Washington Post, Dana Milbank. Les reporters du magazine New Yorker, dont la dernière couverture satirique a déplu au personnel de campagne d’Obama, se sont vus exclure de son dernier voyage de presse, rapporte le commentateur du Post. Obama «devient présomptueux», insiste-t-il.

«Nous avons de bonnes chances de l’emporter», s’est en effet avancé Obama, lundi, en se félicitant d’avoir fait la connaissance de leaders étrangers «avec lesquels [il] compte bien avoir affaire dans les huit à dix prochaines années».

«Obama serait arrogant ? Je ne crois pas, se défend Robert Gibbs, le responsable du service de presse d’Obama. Il y a une légère différence entre l’arrogance et la confiance en soi.» «Personne ne pense que McCain ou Bush peuvent apporter de bonnes réponses aux défis actuels, rétorquait Obama mercredi. C’est pour ça qu’ils essaient de vous inciter à avoir peur de moi. Vous savez, en disant que je ne suis pas assez patriotique, que j’ai un nom bizarre et une tête qui ne ressemble pas à celles des autres présidents.»

Hillary Clinton loin du «ticket»

Obama l’assure : Hillary Clinton est toujours «au sommet de sa liste» de choix de personnalités pour le poste de vice-président. Pourtant, il y a peu de chances pour que l’ex-candidate partage le même «ticket». Celle-ci a donné son accord pour prononcer un discours au deuxième jour de la Convention démocrate, qui aura lieu du 25 au 28 août à Denver, et beaucoup y voient un signe. «Si elle devait devenir vice-présidente, elle n’aurait probablement pas été choisie», supputait hier un responsable démocrate. Pour l’heure, Hillary s’inquiète surtout d’éponger ses dettes de campagne (environ 23 millions de dollars).

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