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LOSAKO
4 août 2008

Le Tutsi rwandais, A. Ruberwa, frère de Sang de Nkunda s'impatiente, il veut le départ de Gizenga !

15726850Selon Azarias Ruberwa, la transition avec sa célèbre formule 1+4 valait et travaillait mieux que le Gouvernement actuel. Il ajoute que la famille politique du Président Kabila, d’accord avec lui, est convaincue qu’il faut changer de Gouvernement maintenant. Ruberwa conseille, par conséquent, à Gizenga d’imiter le Premier ministre hébreu Ehud Olmert, accusé de corruption, qui a annoncé pour septembre prochain la fin de sa carrière politique. La prise de position de Ruberwa ne manquera pas de faire débat.

C’est un véritable pavé dans la marre que vient de jeter le président du Rassemblement Congolais pour la Démocratie (RCD). D’autres commentateurs disent que Azarias Ruberwa Manywa a ouvert la boîte de Pandore en exigeant publiquement et de façon très claire le départ du Premier ministre Gizenga et de toute son équipe. Ruberwa s’exprimait ainsi, le samedi 2 août dernier, à l’occasion du dixième anniversaire de la naissance du RCD, mouvement politico-militaire qui s’est transformé en parti politique co-gestionnaire de la Transition avec le fameux schéma 1+4. Azarias Ruberwa a même revendiqué l’héritage de la transition.

« Mais combien de gens que nous croisons qui nous disent que même la transition, avec sa célèbre formule 1+4, valait et travaillait encore mieux que le gouvernement actuel », lâche-t-il. Le président du RCD conseille à Gizenga d’imiter le Premier ministre hébreu Ehud Olmert, accusé de corruption, qui a annoncé qu’il mettait fin à sa carrière politique dès septembre prochain. Ruberwa ajoute que l’AMP est d’accord avec sa position. « Les gens de l’Alliance pour la majorité présidentielle sont convaincus qu’il faut changer de gouvernement et il faut le faire maintenant ».

Ruberwa dans ses œuvres

Le président du RCD est connu pour ses choix et prises de position qui ont la particularité de lancer le débat dans le microcosme politique rd-congolais. Au plus fort de l’offensive promise foudroyante et totale contre les hommes du général rebelle Laurent Nkunda, fin 2007, Azarias Ruberwa, depuis les USA où il était en tournée, avait demandé au Gouvernement Gizenga et au Président Kabila de privilégier le règlement du conflit par la voie du dialogue. Bien sûr qu’au passage, Ruberwa partageait et soutenait les revendications du général Nkunda au sujet de la marginalisation des Tutsi aux Nord et Sud-Kivu. Pour beaucoup, Ruberwa avait peur que les forces gouvernementales n’écrasent totalement le CNDP de Nkunda. La réponse du natif de Minembwe fut sans équivoque.

« On sait quand commence la guerre. Mains on ne sait quand elle finit et surtout qui la gagne », avait confié Ruberwa au journaliste de RFI qui l’interviewait. Ruberwa s’était attiré le courroux des va-t-en-guerre de l’AMP. Ceux-là qui croyaient naïvement que les rapports de force étaient favorables à l’armée. Les faits, puisqu’ils sont sacrés en journalisme, avaient donné raison à Ruberwa. A peine l’offensive lancée, les hommes de Nkunda s’emparèrent de nouvelles positions. A tel point que la ville de Goma était directement menacée. Le pire serait arrivé n’eût été la présence dissuasive de la Monuc à Sake. Cruelle ironie de l’histoire, Kinshasa adhérait, quelques jours plus tard, à l’initiative d’un dialogue inter-kivutiens.

La Conférence sur la paix, la stabilité et le développement du Grand Kivu, aux compétences fort réduites, fut organisée à Goma en janvier 2008. Avec le recul, on a toujours du mal à comprendre si les initiateurs et les organisateurs de la Conférence de Goma étaient convaincus du sens de leur démarche ou c’était une façon d’éviter de pousser le ridicule jusqu’au fond. Une chose est vraie, si la proposition de Ruberwa favorable au dialogue avait été analysée froidement, sans passions, avec la tête plutôt que de faire le culte des sentiments, on n’aurait pas eu à déplorer d’importantes pertes en vies humaines de part et d’autre. On aurait aussi évité de continuer à détruire davantage les rares infrastructures du Nord-Kivu.

Il y a peu, Ruberwa a demandé à ses collègues de l’opposition de se choisir un Porte-parole. Il ajoutait que la direction de l’Opposition devait être tournante. Mais ici encore, Ruberwa a été sérieusement critiqué. Surtout quand il a osé rappeler que Jean-Pierre Bemba, candidat naturel au poste de Porte-parole de l’Opposition, non seulement vivait en exil à Faro au Portugal, mais aussi avait des ennuis judiciaires avec la CPI.

Bemba est effectivement incarcéré à la Haye dans l’attente d’un marathon judiciaire. Personne, sauf ceux qui le détiennent, ne peut prédire quand Jean-Pierre Bemba sera libre. Le procès n’a pas commencé. Arrêté en mai 2008, l’audience de la confirmation des charges n’est pas connue. On sait seulement que la prochaine comparution de Bemba aura lieu en novembre. L’Opposition, c’est un avis à prendre ou à laisser, doit s’organiser, définir un programme de travail pour envisager une possible alternance au pouvoir. Il semble que lorsqu’un chef tombe à la guerre, on le remplace et la lutte continue.

Il reste, par ailleurs, que la demande de Ruberwa de voir le Gouvernement tomber va soulever les vagues. Kabila et Gizenga sont à la tête d’un Gouvernement de coalition. Il faut donc un consensus pour la déchéance de l’équipe gouvernementale. Autre chose, les membres du Gouvernement sont des chefs et présidents des partis de la majorité. Ils avaient poussé Kabila et Gizenga à remanier pour qu’ils se retrouvent. Leurs lieutenants, revenus au chômage, n’en décolèrent pas. A imaginer que les chefs des partis, dont certains ont renoncé à leurs mandats de député et de sénateur, quittent l’exécutif. Ce sera la crise à l’AMP. A moins qu’une nouvelle majorité se dégage. Un scénario qui ne sera pas sans conséquence. O.M/La Prospérité

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Commentaires
B
Ce qui se passe en RDC ,n'est qu'un coup de poker jouer par le rwandais Hippolite(Laurent Désire Kabila),le général Paul Kagame, le général James Kabarebe,le tutsi Ruberwa et le chef rebelle Nkunda.Selon la stratégie du jeu,pour que plusieurs adversaires puissent prendre l'avantage sur un adversaire, ils doivent etre distincts.<br /> Donc peuple congolais ne vous laissez plus tromper<br /> car Kabila,le général Paul KAgame,le général James<br /> Kabarebe,Ruberwa,le rebelle Nkunda et aussi le président ougandais Yuweri Museveni sont tous des tutsi et pour eux ce qui compte ce ne pas la population congolaise,mais l'interet des tutsi en général.
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