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LOSAKO
30 juillet 2008

Gabriel Mokia enlevé par la police politique de Joseph Kabila

police1bGabriel Mokia Mabendo, président du Mouvement des démocrates congolais (MDCO) a été "enlevé", selon le terme conscré, par des policiers appartenant à la Direction des renseignements généraux et services spéciaux de la police (DRGS), basée au tristement célèbre immeuble Kin-Mazière. Cette unité spéciale de la police, commandée par le "général" John Numbi, dépend directement de Joseph Kabila. L’avocate Marie-Thérèse Nlandu avait comparé les méthodes de la DGRS à celles de la Gestapo.

L’insécurité organisée par les pouvoirs publics continue à imposer sa loi non seulement à Kinshasa mais aussi aux quatre coins de la République. En plus de l’insécurité, les Congolais doivent affronter l’arbitraire des puissants du moment. Au moment où l’opinion congolaise attend de connaître la vérité sur le meurtre du vice-président de l’Assemblée provinciale de Kinshasa Daniel Botethi - abattu par des membres de la garde présidentielle, on assiste à une nouvelle affaire. Il s’agit, pour le moment, de l’arrestation, manifestement sans mandat, qui frappe un membre de l’opposition. Selon un communiqué publié par la "VSV", mardi 29 juillet, Gabriel Mokia, président du Mouvement des démocrates congolais (MDCO) a été interpellé - enlevé? - ce même jour aux alentours de 10h00 à Kinshasa. Qui a ordonné son arrestation? Pourquoi? Où est-il détenu? L’association donne cependant une piste : "La VSV craint que M. Gabriel Mokia Mabendo ne soit victime de ses opinions critiques sur le mode de gestion des affaires de l’Etat par le gouvernement actuel miné et discrédité par des scandales de corruption, de mauvaise gouvernance, la persistance de l’insécurité et criminalité dans la ville de Kinshasa et dans tout le pays, l’incapacité à rétablir la paix et la sécurité à l’Est du pays laminé par des guerres visiblement entretenues pour des intérêts inavoués et autres antivaleurs", indique notamment ce communiqué. Signalons que les policiers de la DGRS sont réputés pour leur mépris de la dignité de la personne humaine. Leurs méthodes n’ont rien à envier à celles de la police politique hitlérienne la "Gestapo", déclarait Marie-Thérèse Nlandu à l’issue de sa libération. La torture est couramment pratiquée dans les cachots de "Kin-Mazière". Il faut espérer que l’opposition congolaise va se départir de son indolence pour condamner cette nouvelle atteinte aux droits et libertés par un régime aux abois qui n’excelle que dans la brutalité et l’arbitraire. B.A.W

Ci-après, le texte intégral du communiqué publié par l’association de défense des droits humains "La Voix des Sans-Voix".

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 026/RDC/VSV/CD/2008

ENLEVEMENT DE MONSIEUR GABRIEL MOKIA MABENDO, PRESIDENT DU MOUVEMENT DES DEMOCRATES CONGOLAIS (MDCO)

La Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV) dénonce l’enlèvement de monsieur Gabriel Mokia Mabendo mardi 29 juillet 2008 vers 10h00 de son domicile sis avenue des Travailleurs n°18, commune de Gombe par une vingtaine de policiers armés, en tenue et en civil à bord de trois véhicules immatriculés KN 3974 BK (Nissan Pick Up de couleur blanche), KN 4519 BE (voiture Mitsubishi de couleur bleue ciel) et une jeep de la police.

A leur arrivée, sans se présenter ni exhiber un quelconque document, les policiers se sont introduits dans la parcelle de M. Gabriel Mokia Mabendo en escaladant les murs, menacer et brutaliser les visiteurs, épouse, enfants et autres membres de famille avant de violer son intimité en pénétrant dans sa chambre à coucher dont la porte a été endommagée. Un visiteur, monsieur José a reçu des coups de pieds aux fesses.

L’enlèvement de M. Mokia intervient après plusieurs jours de surveillance de sa résidence et bureaux sis avenue Essandja n°3, Kinshasa/Barumbu et de filature de sa personne par des agents de la police. Des témoins affirment avoir vu des policiers dans la soirée du lundi 28 juillet 2008 se renseigner dans les parages de sa résidence, laquelle a été entourée tôt le matin du mardi 29 juillet 2008.

M. Gabriel Mokia Mabendo est aussitôt embarqué dans l’un de véhicules et amenés à la Direction des Renseignements Généraux et Services Spéciaux de la police (DRGS) sise Immeuble Kin-Mazière, Kinshasa/Gombe.

Sur place, les visites lui sont interdites. Avocats, acteurs politiques de l’opposition, défenseurs des droits de l’homme, membres de famille chargés de nourriture et boisson… sont repoussés par major Bruno en attente des instructions de la part du gouverneur de la ville de Kinshasa, monsieur André Kimbuta Yango et autre hiérarchie.

Dans la soirée, M. Gabriel Mokia Mabendo présente des signes d’épuisement physique pour n’avoir rien mangé ni bu depuis le matin.

La VSV craint que M. Gabriel Mokia Mabendo ne soit victime de ses opinions critiques sur le mode de gestion des affaires de l’Etat par le gouvernement actuel miné et discrédité par des scandales de corruption, de mauvaise gouvernance, la persistance de l’insécurité et criminalité dans la ville de Kinshasa et dans tout le pays, l’incapacité à rétablir la paix et la sécurité à l’Est du pays laminé par des guerres visiblement entretenues pour des intérêts inavoués et autres antivaleurs.

Deux ans après la tenue des élections en RDCongo, La VSV demeure inquiète de la persistance de l’intolérance politique susceptible de compromettre l’avenir de la démocratie ainsi constamment fragilisée par des actes délibérés de menaces, des intimidations et autres persécutions contre des acteurs politiques de l’opposition, des défenseurs des droits humains, syndicalistes, journalistes critiques …

La VSV exige du gouvernement RDCongolais de libérer sans condition M. Gabriel Mokia Mabendo ou le déférer, dans le délai, devant une juridiction compétente, en cas de griefs sérieux à sa charge.

Fait à Kinshasa, le 29 juillet 2008.

LA VOIX DES SANS-VOIX POUR LES DROITS DE L’HOMME (VSV)

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