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LOSAKO
30 juillet 2008

Wendo, l’immortel...

hp_wendokolosoyDepuis l’année dernière, la nouvelle de sa mort a été annoncée à maintes reprises et aussitôt démentie. On le savait très malade. Wendo Kolosoy est décédé lundi 28 juillet à Kinshasa. L’artiste-musicien, âgé de 82 ans, quitte la terre de ses ancêtres dans un relatif dénuement qui tranche avec la richesse de son œuvre musicale.

La rédaction de Congoindependant.com a récolté quelques réactions à chaud. «C’est un grand artiste qui s’en va. Il a gardé son talent jusqu’à un âge avancé. Chapeau bas. Avec la disparition de Wendo, le Congo perd un immense monument. Je présente mes condoléances aux membres de sa famille», a déclaré Vincent Nzuzi Mulamba, ancien secrétaire d’Etat à l’Information. «L’homme qui nous quitte est incontestablement le précurseur de la rumba à la mode congolaise. Il est à la base d’un style musical à deux temps qui n’a pas manqué d’influer sur la musique africaine moderne», enchaîne Jean-Pierre Kimbulu Moyanso wa Lokwa, dernier ambassadeur du Zaïre à Bruxelles. Commentatrice du film «Tango ya Ba Wendo», Césarine Bolya Sinatu, se dit «attristée» de voir «une mémoire vive s’en aller». Pour elle, «c’est une part de l’histoire musicale du Congo qui disparaît». Notre rédaction a tenté en vain de joindre Jean-Pierre Nimy Nzonga, auteur d’un dictionnaire biographique des «immortels» de la musique congolaise. «La musique congolaise est orpheline», estime, pour sa part, Cyprien Wetchi, réalisateur et fondateur de l’asbl «Les Amis de Wetchi». Antoine Wendo Kolosoy est mort lundi aux cliniques Ngaliema à Kinshasa «des suites d’une longue maladie». Il a eu une crise suite à un "dysfonctionnement organique". La nouvelle a été communiquée à l’AFP par Shaka Kongo, président de l’ONG «Artiste en danger». «Wendo». Voilà un patronyme devenu tout un label. Un patronyme qui a inspiré la télévision zaïro-congolaise pour lancer une émission à succès intitulée «Tango ya ba Wendo». Littéralement : l’époque des Wendo. Une sorte de «hit parade» immuable des chansons considérées comme des «classiques» de la «rumba congolaise». Outre Wendo Kolosoy, on peut citer quelques grands noms : Bowane, Bukasa, Kabasele, Bombenga, Nico Kasanda, Luambo Makiadi Franco, Tabu Ley Rochereau. Antoine Wendo Kolosoy laisse derrière lui une oeuvre musicale très riche. Mécanicien navigant à l’Otraco (Onatra), Wendo a débuté sa carrière de chanteur au début des années 50. C’est la chanson "Marie-Louise", enregistrée en 1952, qui l’a rendu célèbre. Une chanson, expliquait-il, dédiée à la soeur cadette de son ami Henri Bowane. En 2007, le Français Jacques Sarasin a réalisé un documentaire sur Wendo sous le titre : "On the Rumba river". Sarasin n’avait pas caché son étonnement de voir « un monument de la musique congolaise» vivre dans une «misère totale». A méditer. Wendo est mort. Mais son œuvre reste à jamais immortelle.

B A W

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