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LOSAKO
29 juin 2008

Zimbabwe: Mugabe prêt à être déclaré vainqueur après "une farce" électorale comme un peu partout en Afrique

Mugabe_20by_20ZapiroLe chef de l'Etat zimbabwéen Robert Mugabe attendait dimanche la confirmation de sa victoire au second tour de la présidentielle, qualifié de "farce" par l'Occident et l'opposition qui avait boycotté le scrutin en raison des violences dans le pays.

Mugabe a d'ailleurs crié victoire dès samedi soir, avant l'annonce, attendue dimanche, des résultats du second tour de la présidentielle, vendredi, à laquelle il était le seul candidat.

"Je vous remercie pour la façon dont vous avez voté, nous avons remporté une victoire écrasante", a-t-il déclaré aux participants aux obsèques de la grand-mère de son épouse dans le village de Chikomba, au sud de Harare, dans un reportage retransmis par la télévision d'Etat.

"A Harare, où nous avons été battus dans toutes les circonscriptions sauf une aux élections générales de mars, cette fois pas même une seule d'entre elles n'est allée au MDC", a-t-il ajouté, évoquant les résultats partiels officieux qui lui étaient parvenus.

L'issue de ce scrutin controversé devrait être annoncée dans la matinée, selon une source à la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC). Le dépouillement des suffrages est terminé au niveau des bureaux de vote et la ZEC n'a plus qu'à centraliser les résultats à son siège de Harare.

La cérémonie d'investiture de Robert Mugabe devrait être organisée immédiatement après l'annonce du résultat et avant qu'il ne s'envole pour un sommet de l'Union africaine (UA) en Egypte, selon des sources gouvernementales.

Le chef de l'opposition Morgan Tsvangirai a déclaré dimanche qu'il allait appeler à des négociations avec le président Mugabe sur l'élaboration d'une nouvelle constitution prévoyant un nouveau scrutin.

Il a également laissé ouverte l'éventualité que M. Mugabe reste à son poste, avec des fonctions honorifiques, pendant les négociations.

"Nous devons amener le vieil homme (Mugabe a 84 ans) à la table des négociations le plus vite possible", a déclaré M. Tsvangirai dans une interview accordée depuis Harare au Sunday Telegraph britannique.

"Il n'est pas inconcevable qu'un arrangement puisse voir le jour (l'éventualité d'un poste de chef d'Etat honorifique pour Mugabe)", un scénario qui dépendrait selon M. Tsvangirai de l'issue de négociations entre le Mouvement pour le changement démocratique (MDC) qu'il dirige et la Zanu-PF au pouvoir.

"Le principe de base est (de savoir) comment les deux parties peuvent coexister, pour une brève période, via une transition qui permettra à tous d'élaborer une nouvelle constitution et une nouvelle élection", a expliqué le chef de l'opposition au journal britannique.

Théoriquement l'élection opposait le président, 84 ans, au pouvoir depuis 1980, au chef de l'opposition Morgan Tsvangirai, 56 ans, arrivé en tête au premier tour avec près de cinq points d'avance.

Mais l'opposant s'était retiré de la course, expliquant ne pas pouvoir demander aux électeurs de risquer leur vie. Selon lui, les violences politiques déchaînées contre ses partisans depuis les élections générales 29 mars ont fait près de 90 morts, 10.000 blessés et 200.000 déplacés.

Le régime, qui veut garder un semblant de légitimité démocratique, avait maintenu le scrutin et le nom de M. Tsvangirai figurait sur les bulletins de vote. Il a affirmé que l'élection avait été "paisible" et la participation "massive".

Cela n'a pas empêché les Etats-Unis ou l'Union européenne (UE) de dénoncer une "imposture" ou "un simulacre". Le président américain George W. Bush a décidé de renforcer les sanctions américaines contre les membres du régime.

M. Tsvangirai a exhorté la communauté internationale à rejeter les résultats de l'élection. Le G8 a indiqué qu'il le ferait, mais le Conseil de sécurité de l'ONU a échoué à se mettre d'accord sur ce point, en raison du blocage de l'Afrique du Sud.

Très déçue par l'attitude de Pretoria, médiateur de l'Afrique australe au Zimbabwe, l'opposition compte sur une attitude plus ferme des dirigeants du continent réunis en sommet en Egypte lundi et mardi.

Le président de la Commission de l'UA, Jean Ping, a pour l'instant botté en touche en se contentant de déclarer que le problème du Zimbabwe "trouverait une solution crédible".

Dimanche, le Conseil de paix et de sécurité de l'UA pourrait déjà discuter de la crise dans ce pays d'Afrique australe.

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