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LOSAKO
13 mai 2008

Le Kinois (le congolais en général) se soigne dans des conditions déplorables et inhumaines qui leurs sont imposées.

m_chL’état des centres de santé privés de la capitale laisse à désirer. On n’en sort souvent avec des maladies nosocomiales faute d’une hygiène rigoureuse. Eaux stagnantes, ordures, moustiques, etc., couchés à même le sol ou à deux sur des lits non confortables, l’insuffisance de traitement de matériels de la petite chirurgie, c’est dans ces conditions que se soigne le Kinois. Ces centres ne répondent pas pour la plupart aux normes recommandées par l’OMS qui a autorisé l’établissement de ces centres, soit par l’Etat lui-même ou les privés: avoir des infirmiers qualifiés ou polyvalents, un nombre suffisant de lits, une pharmacie de secours, du matériel de la petite chirurgie.

Normalement indispensable

Ces centres qu’on observe dans tous les coins de rue à travers la ville de Kinshasa sont en réalité indispensable pour leur proximité du fait qu’ils facilitent la tâche aux malades de recevoir le premier soin en cas d’urgence pour des petites pathologies avant d’atteindre les centres hospitaliers de référence en cas de résistance. Seulement, la plupart de ces centres n’inspirent pas confiance.

Les malades qui s’y rendent se demandent s’ils finiront par se débarrasser d’une maladie ou retourner à la maison avec une autre. Ces centres destinés à offrir aux malades leurs premiers soins pour des cas simple avant de les orienter vers des centres hospitaliers de référence, les retiennent souvent pour ne les laisser partir que lorsque le cas s’aggrave et l’état de santé du patient se dégrade. Ce qui complique le cas de ce dernier lorsqu’il arrive dans un centre hospitalier spécialisé. Les responsables de ces centres le font souvent dans le but de soutirer de l’argent au patient par des injections ou perfusions interminables.

Si le gouvernement ne parvient pas à réhabiliter des centres de santé mis en place depuis l’époque coloniale, les privés tentent de capter des flux monétaires sous couvert d’aider la population qui doit parfois faire un long parcours pour trouver un vrai hôpital.

Un pour cent de budget

Le gouvernement avait pris l’initiative, selon les normes de l’OMS, depuis la deuxième république de créer plusieurs zones de santé à travers le pays qui contrôlent des centres de santé dans les aires de santé, mais à ce jour, cette initiative est à l’abandon. L’état se montre démissionnaire, et les particuliers, mus par le gain sordide, ont pris le relais, mais de quelle manière ? Il faut également noter les efforts des ONG. Pour souligner sa démission, l’Etat n’a affecté à la santé seulement 1% de son budget 2008. Même l’environnement qui doit être protégé pour éloigner les risques de morbidité n’est pas entretenu. L’état qui, jadis, désinfectait les caniveaux et procédait au ramassage des ordures ménagères a tout simplement jeté l’éponge. Ce qui lui reste aujourd’hui est de prendre l’initiative de baisser le coût des soins médicaux enfin de faciliter l’accès aux soins à tous et reprendre ses prérogatives.

motumboTout citoyen a droit de se faire soigner.

Le Congo est capable et a les moyens de soigner ses fils et filles. Si le pouvoir appartient au peuple, ce dernier a le droit d’exiger un bon système de santé. Chercher ce financement en Europe ou en Amérique est une perte de temps. Les pays développés ont des problèmes de financement de leurs systèmes de santé. La République Démocratique du Congo doit trouver les moyens internes et ils existent.

Pour permettre l’accès aux soins pour tous, le système de santé devrait être réformé. Par exemple, faciliter l’accès en construisant des centres de santé et en simplifiant leur gestion. Les hôpitaux devraient recevoir des malades envoyés par des centres de santé, du moins pour les soins élémentaires. L’Etat devrait aussi créer plusieurs écoles des infirmiers et des techniciens médicaux. Des centres de production des génériques devraient être encouragés et laissés au secteur privé etc...

En définitive, l’Etat congolais doit changer le système de santé. Il a le dos sur le mur. Les congolais ne pourront pas accepter pendant longtemps que les citoyens soient condamnés du seul fait d’être pauvres.

Le pays ne peut pas exclure les plus pauvres. En aucun cas le patient congolais ne devrait payer plus pour des soins adéquats et nécessaires, alors que la majorité d'entre eux (85%) vivent avec moins d’un dollar par jour et travaillent dans des conditions inhumaines et insuffisantes pour survivre avec leur famille...

Pourquoi certains nantis ou pire encore des politiciens véreux et mafieux sont-ils soignés en Europe ou en Afrique du Sud aux frais de l’Etat alors que les pauvres restent emprisonnés et condamnés à l’hôpital du seul fait de ne pas pouvoir payer leurs factures ou avoir des soins adéquats ?

O.M/Pamela Nkema

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