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LOSAKO
21 mars 2008

Ni foule, ni ovation pour accueillir Joseph Kabila au Bas-Congo

kabila6Les habitants de Matadi se saisiront-ils de l’occasion que présente la visite qu’effectue depuis jeudi 20 mars à Matadi Joseph Kabila dans la ville portuaire pour lui exprimer leur frustration ou useront-ils de la langue de bois qu’on leur connaît toujours? Le président de la république est entré dans le chef-lieu de la province du Bas-Congo, dans la matinée, au volant de sa 4X4. Après la flambée de violence consécutive à la répression policière, qui se poursuit d’ailleurs, contre les adeptes de Bundu dia Kongo, le mouvement politico-religieux du député Ne Muanda Nsemi, la visite de Joseph Kabila s’apparente à un test de popularité. Ni foule, ni ovation n’ont été au rendez-vous.

Seules les autorités provinciales, dont en tête le gouverneur PPRD Simon Mbatshi Mbatshia et le président de l’Assemblée provincial Kimasi l’on accueilli à sa descente d’avion avant de voir le cortège dévaler les pentes de l’aérodrome en terre battue de Tshimpi vers le pont Maréchal Mobutu et la résidence présidentielle sur la Nationale 1. On a remarqué ça et là quelque décor pour saluer l’évènement mais aussi des banderoles qui transmettent des messages de bienvenue à l’ensemble de la délégation gouvernementale. Des sources assurent qu’aucun risque d’insécurité n’a été détecté, Kabila ayant ses vrais hommes de main sur place, en l’occurrence le général Raus Chalwe, qui a joué un rôle prépondérant dans l’affaire BDK.

Kabila a conféré ce même jeudi avec les notabilités de la province, les membres de la société civile et les chefs religieux en vue de prendre le pouls de la province, notamment au sujet des derniers évènements qui ont ensanglanté une province reconnue comme pacifique.

La cohésion du gouvernement mis à rude épreuve


Kabila a emporté dans ses bagages tout son gouvernement, après que ce dernier ait essuyé une volée de bois verts lors de la rentrée parlementaire, que ce soit à l’Assemblée nationale ou au Sénat, pour sa léthargie, plus d’une année après sa mise en place et faute de résultat. Les parlementaires, toute catégorie confondue, se sont fondés sur les rapports de leurs vacances parlementaires respectifs pour fustiger un gouvernement qui ne parvient pas à mettre en œuvre son propre programme.

Par conséquence, contrairement à ce qu’avait déclaré Joseph Kabila dans l’allocution bilan de l’an 1 de son mandat que tout allait bien qu’il y a une année, les parlementaires viennent d’infliger un cinglant démenti au regard de l’état de souffrance qu’affronte le Congo profond. Le gouvernement va-t-il rechercher son unité à Matadi ? L’Opposition veut la tête de Gizenga, la Majorité dans son ombre, tire les ficelles. Les discours d’ouverture de la session de mars à l’Assemblée nationale et au Sénat on posé la dialectique d’un ensemble de preuve d’immobilisme du gouvernement auquel il n’arrive pas à se départir.

De l’injustice sociale à la corruption, de la faillite de l’Etat à la catastrophe économique dont le résultat se lit sur les indices macroéconomiques, aucune avancée qualitative n’est à mettre dans l’actif du gouvernement. Bien au contraire, la concussion, notamment dans la révision des contrats miniers refait surface. Dans le social, les promesses ne sont restées qu’au même stade. Et les 5 chantiers du gouvernement n’ont toujours pas dit ce à quoi ils ressemblent.

Les 5 chantiers dans l’engorgement


Kabila est aussi à Matadi pour se rendre compte de l’ampleur de l’engorgement du port où doivent débarquer près de 3 000 containers en provenance de la Chine. Si le port reste dans l’état, l’enlèvement d’urgence du matériel qui soutiendrait ses chantiers risque d’être une utopie et les 5 chantiers un slogan. Ainsi faudra-t-il faire vite. Matadi est aussi l’occasion d’un dernier test pour le premier ministre à qui l’AMP demande les preuves de sa détermination à participer activement à la mise en œuvre des 5 chantiers, le mois de mars au cours du quel leur amorce avait été annoncé tendant à sa fin. Selon certains observateurs, ne fut-ce que le chantier de la justice sociale tarde à se mettre en place. Le constat en a été fait dernièrement dans le Bzs-Congo avec la répression jugée disproportionnée par l’Union européenne et qui a coûté la vie à plus d’une centaine de Congolais, en majorité des innocents.

BDK, une épine sous le pied du gouvernement


Le Bas-Congo vit la chasse à la sorcière, une chasse à l’homme orchestrée par le gouverneur Mbatshi Mbatsha qui aurait mis à prix USD 25 mille la cachette des BDK, à en croire Ne Muanda Nsemi, au sortir de l’audience lui accordée par le président de l’Assemblée nationale qui l’accusait, après avoir considéré l’avis du ministère de l’Intérieur, d’être l’instigateur des évènements malheureux qui ont secoué le Bas-Congo.

Depuis, la course à la prime a fait renaître le déferlement de violences dans la province. La course au trésor amène certains à user des règlements de compte pour gagner le jackpot. Par conséquent, c’est la poursuite des tueries. L’opération ‘‘restauration de l’autorité de l’Etat’’ vient de prendre un autre virage plus dangereux qu’avant.

Ainsi, les observateurs s’interrogent si Joseph Kabila entendra la voix de sa conscience ou celle de son ministre de l’Intérieur ou de l’Inspecteur général de la Police, qui ont adressé un satisfecit à la Police après les massacres de Luozi, de Seke Banza et de Matatdi.

En rappel, et selon des rapports dignes de foi, notamment celui de la MONUC, les forces de police se sont livrées à une répression féroce au Bas-Congo consacrée par des exécutions sommaires des innocents et des arrestations arbitraires sans un document officiel détaillé de la mission visé par les officiels de la province.

Le gouvernement a parlé de 22 morts, tandis que la Société civile du Bas-Congo d’une centaine et Ne Muanda Nsemi d’un millier. Selon lui, plusieurs personnes poussées dans les brousses pour échapper aux massacres ont été rappelées par le gouverneur sous prétexte de leur prodiguer des soins. A leur sortie des bivouacs, elles ont été cueillies par la police par camion entier et massacrées. Certains corps auraient été jetés dans le fleuve. Le Révélateur

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Commentaires
P
Vous etes tres mal informes. Retournez a la source SVP
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LOSAKO
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