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LOSAKO
20 mars 2008

Bundu dia Kongo : Kabila et Gizenga ce jeudi à Matadi !

126860 Après le raté du 13 mars, les Ministres d’Etat, Ministres et Vice-Ministres seront ce jeudi autour de Kabila et Gizenga à Matadi. L’affaire des adeptes de Bundu dia Kongo avec comme corollaire, l’insécurité généralisée au Bas-Congo sera au menu de ce conseil des ministres ; le premier du genre depuis l’avènement de la République post-électorale. L’autorité de l’Etat ? Il en sera également question en vue de restaurer l’ordre et la discipline dans cette partie du pays. Quid de la table ronde réclamée par Ne Mwanda Nsemi ? Il n’est pas exclu que le gouvernement y réponde.

Cette fois-ci, c’est la bonne, indique une source nichée en haut lieu. Ce jeudi 20 mars, Joseph Kabila Kabange et Antoine Gizenga, seront à Matadi. Un conseil des ministres programmé dans la même ville, la semaine dernière, avait raté pour des raisons liées particulièrement au respect de la solennité habituellement consacrée aux cérémonies d’ouverture de la session ordinaire des deux chambres du Parlement, le 15 mars. Le souci de tâter le terrain revêt, pour le couple Kabila-Gizenga, une importance capitale pour une province en proie à d’incessants affrontements entre les adeptes de Bundu dia Kongo et les éléments de la Police Nationale. Ce jeudi, apprend-on, le conseil des ministres va s’y appesantir. Il donnera une réponse à la question de la table ronde, une préoccupation maintes fois soulevée par Ne Mwanda Nsemi, Chef Spirituel de ce mouvement politico-religieux. Au lendemain des affrontements larvés, il était plus que normal, pour le gouvernement, d’effectuer cette descente en vue marquer dans une certaine mesure, sa solidarité envers les victimes. C’est aussi une occasion d’affirmer l’autorité de l’Etat dans cette partie Ouest du territoire national.

Dialogue ou force ?

Va-t-on laisser impuni Ne Mwanda Nsemi après tous ces événements tragiques survenus dans le Bas-Congo ? A un certain moment, il était de plus en plus probable qu’une action soit engagée contre le Chef Spirituel de BDK. Des idées fusaient dans le sens de solliciter la levée de ses immunités parlementaires, au cours de cette session ordinaire, pour permettre à la justice de l’entendre et de le juger pour tous les actes de vandalisme enregistrés à Seke-Banza, Luozi, Kisantu et ailleurs. Il semble que cette démarche a été quelque peu atténuée. Ceci explique, du reste, les menaces à peine voilées de Vital Kamhere, Président de l’Assemblée Nationale, proférées à l’ouverture de la nouvelle session contre ce mouvement politico-religieux et ses dirigeants. Léon Kengo, Président de la Chambre Haute, estimait, pour sa part, qu’un dialogue valait mieux l’usage de la force. Le dialogue, pour Kengo, était la voie la plus sereine de pacifier l’Ouest du pays ; plus particulièrement, le Bas-Congo. En sage, il préconisait un rapprochement rapide des vues et l’exploration des sentiers susceptibles de conduire au bonheur des Bakongo, sans la violence.

Vers une fronde sociale explosive

Au-delà du Bas-Congo, le gouvernement a plusieurs dossiers sur table notamment, dans les autres provinces du pays. A l’Est, en dépit du cessez-le-feu décrété au lendemain de la signature, le 23 janvier dernier, de l’acte d’engagement de Goma, de petites poches de résistance entretiennent encore la confusion. Les groupes armés signataires de l’acte d’engagement affichent une autre détermination. Ils accusent le gouvernement de traîner les pieds sur la nomination des membres de la commission de suivi. Les Fdlr, l’une des épines dorsales de la confusion à l’Est, énervent la conscience des Fardc qui, depuis quelques jours, ont repris avec le déploiement des matériels et munitions de guerre. L’étape de la sensibilisation étant close, il va de soi que les Fardc passent à la vitesse supérieure. Il y a là, un problème d’approvisionnement à résoudre en permanence dès lors qu’il faudrait se battre pour désarmer ces hutus rwandais et les ramener, de force, à Kigali. Les autres questions essentielles telles, la grève des professeurs ainsi que toutes les autres menaces en perspective ne manqueront pas d’être traitées lors de ce rendez-vous de la ville portuaire. Le social en général mais aussi l’évaluation de l’état des infrastructures bénéficieront d’une attention soutenue de la part de l’Exécutif national. Les 40% de rétrocession, les primes de risque au personnel médical, la bourse des étudiants, Mbudi pour les fonctionnaires… figureront certainement au premier plan des préoccupations gouvernementales.

Les grands chantiers ?

La promesse est une dette, dit-on. Dans quelques jours, c’est la fin du mois de mars. Où en sommes-nous avec le démarrage de grands travaux ? Pour la petite histoire, le 31 décembre 2007, le Président Kabila, dans son message de vœux à la nation, avait fixé la dernière échéance du début des travaux, à la fin du mois de mars. Il disait : « fin du premier trimestre, au plus tard ». Qu’en est-il de la mise en œuvre du macro partenariat conclu avec la République Populaire de Chine. Tout récemment, des signaux avaient été émis au Ministère des Travaux Publics où l’on espérait l’arrivée d’environ deux cents ingénieurs chinois à Kinshasa.

Où sont-ils car les congolais les attendent de deux mains.

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