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LOSAKO
6 mars 2008

Psychose du complot à Kinshasa...

124414Selon des sources concordantes proches de l’AMP (Alliance de la majorité présidentielle), le président de l’Assemblée nationale, le PPRD Vital Kamerhe, aurait été interrogé par des membres de l’Agence nationale de renseignements (ANR) en présence de Katumba Mwanke et de Marcellin Cishambo, respectivement secrétaire exécutif de l’AMP et conseiller politique et diplomatique à la Présidence de la République. Le numéro un de la représentation nationale aurait été entendu sur un «complot» ourdi, dit-on, par certains milieux occidentaux avec la complicité de certaines personnalités congolaises labelisées «pro-occidentales». Objectif : évincer Joseph Kabila du pouvoir.

Pendant ce temps, les rumeurs vont bon train sur l’état de santé du «raïs» congolais. Ministre régional flamand (Région Bruxelles-Capitale) de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Bert Anciaux est rentré «pas très content» du séjour qu’il a effectué, en février dernier, à Kinshasa. L’enfant terrible de l’ex-Volksunie tentait de «prendre» la main tendue par Joseph Kabila à la Belgique néerlandophone. Lors de son dernier séjour à Bruxelles, fin septembre de l’année dernière, le numéro un Congolais avait exprimé le désir de rencontrer notamment le Ministre-président de la Région flamande, le CD&V Kris Peeters. La rencontre n’a pu avoir lieu suite aux changements incessants apportés au programme par le protocole présidentiel congolais. Reste que cette "ouverture" a été bien accueillie au Nord de la Belgique. A Kinshasa, le ministre Anciaux, accompagné du directeur du théâtre national flamand Jan Goossens, n’a pas été reçu par Kabila. Alors que des contacts préalables ont été pris avant l’organisation de ce déplacement. Rentré à Bruxelles, Goossens a vu rouge. Il a pris sa plus belle plume pour crier haut et clair tout le mal qu’il pense de ce rendez-vous manqué «sans aucune explication» de la part du protocole présidentiel congolais.

Président fantôme

Dans l’édition datée du 27 février du quotidien flamand «De Morgen» - le journal le plus lu en Flandre après «Het Laatste Nieuws» - Goossens écrit notamment : «Mais cela a renforcé l’idée selon laquelle le Congo actuel est dirigé par un président fantôme qui se réfugie en silence dans sa royale résidence sur les bords du fleuve Congo.» Et d’ajouter : « Il est protégé par des gardes qui ne parlent qu’anglais et swahili et qui sont incapables de communiquer avec les Kinois». Depuis le jeudi 21 février, date à laquelle il avait reçu le directeur Afrique du Fonds monétaire international, Joseph Kabila n’a plus été vu en public. Contrairement à ce qui a été annoncé, il n’a pas assisté, ce même jour, à l’ouverture de la conférence diplomatique organisée au Grand Hôtel Kinshasa. Selon les dernières rumeurs, Joseph aurait été blessé par un membre de sa garde rapprochée. Ce dernier voulait «protester» contre l’exécution de quelques uns de ses collègues accusés de comploter contre le «président élu». «Kabila ne peut pas être évacué par avion de peur que ses poumons explosent en plein vol», commente le plus sérieusement du monde une source médicale jointe au téléphone dans la capitale. Cette thèse est balayée par un revers de la main dans les milieux proches de l’AMP. «Le raïs se portent bien. Il laisse parler les gens», commente un député étiqueté PPRD joint au téléphone à Kin. «Nous savons qu’il y a un complot en préparation contre Joseph Kabila», ajoute-t-il. Un complot ourdi par qui ? L’Occident qui a financé tout le processus électoral en RD Congo peut-il assister les bras croisés à une telle aventure ?

Boucs émissaires

«Kabila est aux abois. La situation économique, sociale et financière du pays est de plus mauvaise, commente un analyste politique. Depuis la défaite militaire de Mushake, Kabila et son entourage sont à la recherche des boucs émissaires pour rebondir. Les relations avec le FMI ne sont pas au beau fixe suite aux dérapages au niveau du trésor public.» Selon certaines sources bien informées, l’homme d’affaires Georges Arthur Forrest rechigne à céder aux Chinois l’importante mine de Kamoto. Il exigerait une «juste et préalable indemnisation». Cette situation serait une des causes du retard que pourrait connaître le démarrage des «Cinq chantiers». L’euphorie suscitée par les 9 milliards US$ promis par la Chine semble retomber. Certains observateurs s’étonnent de voir que dans l’accord RD Congo-Chine, le prix de la tonne du cuivre a été «bloqué» à 1.200 US$ alors que le métal rouge est vendu 6 à 8.000 US$/ la tonne à Londres. D’autres analystes allèguent que cet endettement est de nature à priver la RD Congo «pendant au moins deux générations» de l’opportunité d’être maître de ses ressources minières. Plus cruel, un analyste assène : «Les routes à construire n’ont pour finalité que de permettre une meilleure évacuation des minerais. Personne n’a démontré l’impact de cet investissement au niveau de la croissance. Il en est de même des autres infrastructures.»

Bundu dia Kongo

Tous ces commentaires circulent dans des notes confidentielles. Dans les «services» à Kinshasa, on assiste à une psychose du complot. Un complot ourdi, dit-on, par certains milieux occidentaux pour évincer Joseph Kabila du pouvoir. Pour mettre qui ? Tous les regards se tournent vers l’actuel président du Sénat. Selon des sources convergentes proches du parti présidentiel, le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a été «auditionné» par des agents de l’ANR en présence de Katumba Mwanke et de Marcellin Cishambo. «Durant plusieurs heures, Vital a été interrogé sur ses relations avec le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo et certaines chancelleries occidentales», assure une source parlementaire proche de l’AMP. La rédaction de Congoindependant.com a tenté sans succès de joindre Vital qui serait en visite au Burkina Faso. Contacté pour confirmer ou infirmer ces informations, un député de l’opposition a eu ces mots : «Si vos informations étaient fondées, il n’y a plus de doute : Kabila et son entourage ont perdu la tête et constituent plus que jamais un danger pour ce pays». Le 15 mars prochain, le Parlement congolais débutera sa session de mars qui s’achèvera en juin. En attendant, il faut espérer que Kabila prendra soin de mettre fin aux rumeurs sur sa santé en présidant par exemple la réunion extraordinaire du conseil des ministres annoncée pour ce mercredi 6 mars. A l’ordre du jour : la situation dans la province du Bas-Congo où les forces de sécurité sont accusées d’avoir, depuis jeudi dernier, abattu «plusieurs dizaines» des membres du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo.

B. A. W

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Commentaires
P
Je n'arrive pas a comprendre pourquoi le gens qui se disent des vrais Congolais peuvent passer leur temps sur le net a semer la psychose dans la population Congolaise. J'ai peur que toutes ces rumeurs fassent de kabila un dictateur un jour. C'est plutot une mauvaise strategie et une erreur monumentale de la part des opposants de choisir la voie de la rumeur pour combattre Kabila. kabila connait tres bien le Kinois et c'est malheureux que le Kinois ne connait pas encore Kabila apres si tant d'annees ala tete du pays. La strategie de Kabila est tres claire. On repond les imbeciles par le silence et c'est exactement ce qui se passe.
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