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LOSAKO
29 février 2008

RDC : Nkunda, Kyungu, Bundu dia Kongo ...: le pays n'est pas gouverné

Photo_12Des adeptes de la secte BUNDU Dia Kongo répandent la terreur et le désordre dans le Bas Fleuve, des partisans de Kyungu Wa Kumwanza prennent en otage pendant de nombreuses heures un ministre du gouvernement central, et tous ces actes sont commis au nez et à la barbe des autorités politiques et militaires du pays. Et le plus curieux, sans qu’elles ne lèvent le petit doigt, à part quelques jérémiades lancées sur les ondes des radios et télévisions locales. La question que bon nombre d’observateurs se posent est celle de savoir si le pays est toujours gouverné.

Au départ, c’étaient des bruits que l’on semblait mettre sur le compte de la rumeur, mais depuis le week end dernier, des témoins en provenance du Bas Congo, du Katanga et du Nord Kivu relayés par la Monuc et des autorités provinciales sont venus confirmer ces faits qui sont d’une telle gravité que certains voyageurs et hommes d’affaires ont remis à plus tard leurs mouvements dans cette partie du territoire national par crainte d’être violentés en cours de route.

Selon ces témoins qui ont vécu ces actes de barbarie, des adeptes de Bundu Dia Kongo s’en prennent violement surtout aux non originaires affectés comme fonctionnaires de l’Etat ou des entreprises du Portefeuille dans cette province. Les responsables des confessions religieuses, notamment catholique, protestante et musulmane n’ont pas été épargnés et l’on dénombre quelques blessés dont l’état de santé nécessite des soins urgents dans des centres spécialisés. Le témoignage le plus émouvant provient du Mgr Takasala, représentant légal de l’Eglise du Christ au Congo pour le Bas Congo : « Nous sommes inquiets. La situation ne fait qu’empirer. Le silence de l’Etat nous dérange pendant que Bundu Dia Congo continue à répandre la terreur partout ».

Ce prélat affirme avoir adressé à ce sujet des protestations au chef spirituel de cette secte, le député Ne Mwanda Nsemi, mais sans succès, a-t-il déploré. Un autre religieux en la personne de M. L’abbé Curé André MINGIEDI de la paroisse Kimwaka a été sérieusement malmené. Il prétend avoir reçu 72 coups de fouet lui administrés par des adeptes de cette secte mystico religieuse. Pire encore, il est interdit de chanter l’hymne national, rapportent des voyageurs en provenance de cette province.

Comme si cela ne suffisait pas, c’est le moment que choisissent les partisans du président de l’assemblée provinciale du Katanga pour prendre en otage un membre du gouvernement Gizenga et cela pendant plus de huit heures en plein centre des affaires de Lubumbashi. Le plus étonnant, c’est que les agents de la police locale se sont montrée complaisants face à ces actes de violence perpétrés par des partisans d’une dissidence d’un parti politique membre de l’A.M.P.

A l’Est du pays. On assiste à une guerre des ondes entre la Monuc et les groupes armés irréguliers dont le plus significatif s’appelle le CNDP de l’ex-général L. Nkunda. Des accusations de massacres des populations civiles non armées ont été entendues et attribuées à ces éléments qui entretiennent la terreur dans cette partie du territoire national.

Les FARDC n’ont pas été épargnées, une note de protestation leur a été lancée pour dénoncer leur mauvais comportement vis-à-vis des populations civiles. Ce sombre tableau démontre que le pays n’est pas gouverné, car tous ces actes de violence gratuite sont commis par des éléments incontrôlés mais identifiés sans que ceux qui se targuent de bénéficier d’un mandat électif ne lèvent le petit doigt. Leur incapacité est si criante que l’on se demande s’ils en sont conscients.

Cette situation rappelle, à n’en point douter, ce que le Congo a vécu en 1963-64, jusqu’à introduire dans le vocabulaire politique le terme peu flatteur de « congolisation ». A cette période-là, le gouvernement central dirigé par feu Cyrille ADOULA ne contrôlait pas des pans entiers du pays, notamment toutes les provinces de l’Est occupées par la rébellion muleliste, une grande partie de la province de l’Equateur, une partie du Katanga et une grande partie du Bandundu.

Faut-il un autre Moïse Tchombé ?

C’est alors que reconnaissant son incapacité d’exercer son contrôle sur l’ensemble du territoire national, le pouvoir de Léopoldville entama des négociations secrètes avec l’ancien président de l’Etat sécessionniste du Katanga qui fut alors nommé premier ministre avec comme mission principale la pacification du Congo. Cet homme qui, hier, était voué aux gémonies fit une rentrée triomphale à Léopoldville avant de former un gouvernement dit de Salut Public comprenant en tout et pour tout 11 ministres dont lui-même qui s’offrit le poste de ministre des Affaires Etrangères.

Cet homme providentiel déclencha une politique du bâton et de la carotte : d’un côté, il entame des négociations officielles avec les représentants de la rébellion muleslite, d’autre part, il recrute des mercenaires sud africains et belges en bénéficiant d’un appui logistique et diplomatique des puissances occidentales pour le démantèlement des poches rebelles à travers tout le territoire national.

C’est l’épopée du colonel Jean SCHRAMME et Bob Denard aujourd’hui décédés, de la colonne motorisée du major belge Vandewalle qui partit de la base militaire de Kamina vers la province Orientale ainsi que du parachutage des para commandos de l’armée royale belge sur la ville de Stanleyville alors déclarée capitale de la République Démocratique et Populaire du Congo dirigée par le tandem Christophe Ngbenye et Antoine Gizenga. Alignant victoires sur victoires, Moïse Tchombé parvint à pacifier le pays, il organisa et tint des élections générales qui donnèrent au pays un parlement dominé par sa coalition face à celle du groupe dit de Binza. Malheureusement, Tchombé n’eut pas l’occasion d’organiser l’élection présidentielle, un coup d’Etat mit fin à cette expérience démocratique issue des urnes.

Pour autant, le Congo retrouva la paix et la sécurité. Le Phare

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Commentaires
M
En Afrique, les accros du marxisme n'aiment guere voir ceux qui gouvernent le pays selon les normes démocratiques, de grâce, laissez Kabila gouverner et attendez betement les futures elections pour vous faire voir .<br /> Le peuple vous a vomi.Cependant ne nourrissez plus celui-ci de vos sales rumeurs de mort ou d'empoisonnement.<br /> Bayo !!!
M
L'afrique est plein des petits batard qui se cherchent un perchoir en sacrifiant la population. Le Bundu dia Kongo n'est pas loin du mouvement des Ninjas qu'a connu au congo Brazzaville.Il se serve de la souffrance du peuple pour devenir des milliardaires.<br /> Ouste à ces betes !! L'Afrique n'a plus besoin de ces égarés.<br /> Dis et le repéte !!!
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