Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOSAKO
22 février 2008

Bush termine sa tournée africaine au Libéria... Un mini Pentagone au Rwanda ?

kag_bush

Le Rwanda... L’enfant chéri de l’Oncle Sam

Cotonou, Dar es Salaam, Kigali, Accra, Monrovia. La tournée africaine de George W. Bush s’est terminée comme elle a commencé, à la hussarde. Au-delà de la diplomatie de "compassion" à travers le financement de la lutte contre le Sida, le paludisme et la tuberculose, le chef de l’administration américaine a évoqué avec ses interlocuteurs africains des questions relatives aux intérêts stratégiques des Etats Unis d’Amérique sur le continent. A en croire le quotidien bruxellois "Le Soir", le Rwanda serait candidat pour abriter le centre du commandement américain en Afrique, le fameux "Africom".

Quel bilan peut-on faire de la tournée que vient d’effectuer George W. Bush dans cinq pays africains ? Notons que quatre des pays visités ont négocié avec un certain bonheur la transition démocratique. C’est le cas du Bénin, de la Tanzanie, du Ghana et du Libéria. Un minimum de vie politique pluraliste règne dans ces Etats. Le Rwanda de Paul Kagame a certes organisé des élections générales. Reste qu’ aucun analyste sérieux n’ose qualifier ces scrutins de "libres, démocratiques et pluralistes". Samedi 16 février, le Boeing 747 "Air Force One" a débarqué à Cotonou George et Laura Bush. La visite a duré à peine deux heures. Le couple présidentiel américain n’a pas quitté le salon d’honneur de l’aéroport le temps d’être décoré par son homologue Boni Yayi. Qu’est venu faire "W" dans cet Etat éminemment franpentagoncophone? "Toute relation humaine est basée sur l’intérêt", disait le philosophe français Jean-Paul Sartre. A fortiori, les rapports entre nations? Certains observateurs assurent que l’étape béninoise était dictée par la quête d’un pays disposé à accueillir le commandement de l’armée américaine pour l’Afrique. Le fameux "Africom", dont le "QG" se trouve présentement à Stuttgart, en Allemagne. Le Libéria se serait porté candidat sans susciter, dit-on, un grand engouement au Pentagone. On retiendra qu’au Bénin, Bush n’a fait aucune annonce forte. Le même samedi, le couple a foulé le sol tanzanien. La Tanzanie est devenue un modèle de référence en matière démocratique en Afrique noire. L’alternance politique se déroule sans heurts. Plus à l’aise au pays du président Mrisho Jakata Kikwete, Bush s’est offert un bain de foule avant de faire la démonstration de la "diplomatie de compassion". Le chef de l’exécutif américain a mis l’accent sur la coopération Etats-Unis-Afrique dans la lutte contre la pauvreté. Sans oublier les maladies endémiques. A savoir le Sida, la malaria et la tuberculose."D’ici à six mois, a-t-il annoncé dans la ville d’Arusha, les Etats-Unis et la Tanzanie, en partenariat avec la Banque mondiale et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, commenceront la distribution gratuite de 5,2 millions de moustiquaires. C’est une des technologies les plus simples mais c’est aussi l’une des plus efficaces". En Tanzanie, Bush a commis une "petite bourde" diplomatique en invitant le président kenyan Mwai Kibaki et son ex-challenger Raila Odinga à "partager le pouvoir" afin de mettre fin à la crise née après la réélection contestée de Kibaki. La démarche américaine fait un peu désordre de la part de la "prémière nation démocratique du monde". Le département d’Etat américain s’était empressé de "féliciter" Kibaki, qui passe pour un "ami" de Washington, pendant que les observateurs européens, eux" dénonçaient de "graves irrégularités" commises lors de l’élection présidentielle au Kenya. Le "State département" dû se retracter. Après la Tanzanie, "W" et Laura se sont rendus au Rwanda. A Kigali, le couple présidentiel américain s’est incliné devant le mémorial érigé à la mémoire des victimes du génocide de 1994 au cours duquel des Tutsi et des Hutu dits "modérés" ont été massacrés. Dans ses entretiens avec le président Paul Kagame, le président américain a évoqué la crise du Darfour, au Soudan. Le Rwanda a été le premier pays africain à envoyer des troupes dans cette région dans le cadre d’une force africaine. Selon des sources, les deux présidents n’ont pas manqué d’évoquer également la situation politico-militaire en RD Congo. A en croire le quotidien bruxellois "Le Soir", dans son édition datée 21 février, le pays de Paul Kagame se porterait "peut-être" candidat pour abriter le Quartier général de l’Africom. Kigali et Washington ont par ailleurs signé plusieurs accords dont un traité destiné à protéger les investissements privés. On apprend également que Bush a procédé à l’inauguration de la nouvelle ambassade US à Kigali. Citant un sociologue répondant au prénom de "Gratien, peu enthousiaste de la présence américaine au Rwanda, le journal rapporte notamment "qu’une station a été installée au-dessus du mont Karisimbi, qui peut écouter toute l’Afrique, un nouvel aéroport sera bientôt construit dans le Bugesera, afin de désengorger Kanombe qui deviendra un aéroport militaire...". Au Ghana et au Libéria, il n’y a rien de spécial à signaler de cette tournée. Sauf cette déclaration faite par Bush à Monrovia avant de reprendre le chemin des Etats-Unis : "Je veux que le peuple du Liberia sache, Madame lebush_au_liberia président, que les Etats-Unis sont à vos côtés", a lancé George Bush après que Mme Sirleaf eut porté un toast à "la grande amitié dont le Liberia jouit avec notre partenaire numéro un". "Nous voulons vous aider à vous remettre d’une terrible période. Nous voulons que vous construisiez des vies d’espoir et de paix et sous votre autorité, c’est exactement ce qui est en train de se passer". Depuis la fin de la guerre civile en 2003, l’aide directe américaine s’est élevée à plus de 750 millions de dollars (509 millions d’euros). Au cours de sa visite, George W. Bush devait annoncer que Washington va en outre fournir un million de livres aux petits libériens pour la prochaine rentrée scolaire ainsi que des sièges et des tables pour une dizaine de milliers d’écoliers. Certains pays d’Afrique noire sont devenus des partenaires importants dans la promotion des intérêts stratégiques américains. Il s’agit particulièrement des pays du Golfe de Guinée (Angola, Guinée Equatoriale, Sao Tomé et Principe). La lutte contre le terrorisme, l’approvisionnement en produits énergétiques (petrole, gaz, uranium), la lutte contre le trafic de drogue font partie de ces "intérêts stratégiques". Washington n’apprécie que modérément le retour de la Chine dans un continent africain qui a les atouts d’un marché potentiel de près d’un milliard de consommateurs.

O.M/B.A.W/Reuters

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Catégories
Publicité