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LOSAKO
19 février 2008

Après les magistrats: les professeurs menacent !

magistrats_csj_pres_g7Trop de mouvements d’humeur en ce milieu de février 2008. Les magistrats sont en grève, les assistants, chefs de travaux et professeurs d’université sont sur le point d’observer un arrêt de travail à l’issue de l’assemblée générale de l’APUKIN ce jeudi 21. Les étudiants attendent plusieurs mois d’arriérés de bourse. Les provinces s’agitent au sujet de 40% de recettes. Les promesses non tenues refont surface.

Il se tiendra ce jeudi 31 février une assemblée générale de l’Association des Professeurs de l’Université de Kinshasa -APUKIN-. Une réunion dont les décisions sont très attendues aussi bien par le Gouvernement de la République, les étudiants, les enseignants que d’autres fonctionnaires. L’enjeu de l’assemblée générale de l’APUKIN ne tient pas du fait de la légitimité des revendications salariales d’ordre corporatiste. Encore moins de la solidarité entre grévistes. Rien ne serait plus faux, pour la simple raison que les professeurs se sont montrés très gourmands en se réservant le gros de l’enveloppe globale allouée par le gouvernement à l’ESU. Au détriment, bien entendu, des assistants, chefs de travaux et administratifs tenus pour une quantité négligeable. La réunion du 21 février n’a d’importance que par rapport à l’agitation politique que risque de créer une nouvelle grève à l’ESU.

Une année académique blanche, on n’y est pas encore, aurait le triste mérite d’enfoncer davantage le Gouvernement qui en a déjà jusqu’au cou. Cela contribuerait dangereusement à abaisser le niveau des universités congolaises classées parmi les très moins performantes de l’Afrique. Une année blanche, ajoute-t-on, jetterait un discrédit sur l’action du Chef de l’Etat. Lui, qui, a fait de l’éducation l’un de ses cinq chantiers.

Qui plus, les bruits de grève arrivent à un mauvais moment. Les magistrats ont abandonné momentanément leurs robes noires. Ils contestent, à leur façon, les ordonnances du Président Kabila sur les nouvelles nominations et les retraites à la magistrature. Aux toges noires, s’ajoutent les médecins, paramédicaux, enseignants de l’EPSP et les autres fonctionnaires pour qui la grève n’est que partie remise. Juste le temps pour le Gouvernement de se rattraper en tenant les promesses faites aux différentes catégories socioprofessionnelles en septembre 2007 mais repoussées à janvier 2008.

Les journalistes, par exemple, attendent toujours les 2 millions Usd d’aide à la presse. Les artistes sont dans la même situation. Et il y a surtout l’épineuse question de la rétrocession ou retenue à la source de 40 % de recettes par les provinces. Un véritable piège tendu aux Congolais par les juristes belges qui avaient élaboré la Constitution.

Lors des concertations entre le Gouvernement central et les provinces, août- septembre 2007, il avait été convenu que la rétrocession de 40% devait commencer à partir de janvier 2008. Certains Gouverneurs, comme Moïse Katumbi du Katanga, réclamaient l’application stricte de la disposition constitutionnelle relative aux 40%.

Ils attendent leur heure pour revenir à la charge.

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