Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LOSAKO
8 janvier 2008

A l'approche du débat sur la réforme de l'Etat, le spectre de la crise belge resurgit

pict_117110

La crise politique de 194 jours qu'a connue la Belgique en 2007 devrait rebondir dès que le débat institutionnel sera lancé par le gouvernement intérimaire de Guy Verhofstadt. "Tout le monde, en Flandre, s'attend à une crise très grave en janvier ou février", estime Carl Devos, politologue à l'université de Gand.

Le premier ministre de la coalition de fortune mise en place avant Noël n'est pas en cause : M. Verhofstadt est salué pour être parvenu à démêler en deux semaines une situation jugée inextricable pendant six mois. La question que se posent les observateurs porte sur la suite du scénario, lorsque le leader libéral flamand passera, comme il l'a promis, le témoin à son successeur désigné, le chrétien-démocrate flamand Yves Leterme. C'est le 23 mars que le chef du gouvernement intérimaire a promis de s'éclipser au profit de son ex-rival, devenu son vice-premier ministre chargé des réformes institutionnelles.

Après avoir gagné une campagne électorale dirigée contre M. Verhofstadt, M. Leterme a échoué deux fois dans ses tentatives de former une coalition avec les partis chrétiens et libéraux seulement. Il a ensuite dû se résoudre à accepter le maintien en fonction de son rival et une cohabitation avec le PS francophone, véritable épouvantail pour son parti.

"ETAT FÉDÉRAL RENOUVELÉ"

Enfin, M. Leterme a sursauté en apprenant que M. Verhofstadt voulait fixer le calendrier et les règles de sa propre mission : une négociation sur les réformes fédérales menée par un comité de "sages" et visant à établir un "pacte pour un Etat fédéral renouvelé". Le tout à conclure en grande partie avant le 23 mars.

L'initiative a ajouté au malaise que connaît le CD & V, le parti de M. Leterme. Les députés chrétiens-démocrates flamands n'ont pas applaudi la déclaration politique lue par M. Verhofstadt au Parlement, vendredi 21 décembre. Deux jours plus tard, ils votaient la confiance à son gouvernement mais en manifestant leur "préoccupation" quant à la réalisation d'une vaste réforme de l'Etat.

Les francophones font bien plus confiance à M. Verhofstadt, qui affirme vouloir rétablir "une atmosphère de dialogue et de confiance", qu'à M. Leterme. "La méfiance entretenue par les francophones offre bien peu d'espoir quant aux chances d'un compromis historique avec la Flandre", a relevé un commentateur du quotidien De Standaard. Profondément divisés, les partis francophones se retrouvent pour refuser une scission de l'arrondissement bilingue de Bruxelles et de sa périphérie, ou une atteinte à l'unité de la sécurité sociale.

Jean-Luc Dehaene, futur "sage" du groupe de réflexion institutionnelle, pense que le dialogue qui va s'ouvrir offre une opportunité de pacifier l'Etat belge "pendant une dizaine d'années". "Mais il n'y aucune garantie que cela réussira", ajoute-t-il, résumant l'opinion générale.

Publicité
Commentaires
Publicité
Archives
LOSAKO
  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Catégories
Publicité