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LOSAKO
19 décembre 2007

Joseph Kabila serait-il en insécurité ou plutôt s'expose au danger et à l'infamie de l'alliance étrangère ?

106371Bangui pour entretenir Bozize sur des questions bilatérales, Addis-Abeba pour régler la crise des Grands Lacs avec Condoleezza Rice, Lisbonne où l’Europe et l’Afrique avaient à se dire, et tout récemment Rome où il devait être reçu par Benoît XVI, le chef de l’Eglise catholique, etc., autant de rendez-vous cruciaux manqués auxquels le chef de l’Etat n’a pu prendre part ou s’est tout simplement fait représenté. Le commun de Congolais ne cesse de s’interroger sur l’explication à fournir sur la situation. Joseph Kabila craindrait pour sa sécurité.

A en croire une dépêche de Xinhua reprise par grandreportersrdc.net, le porte-parole de la Présidence aurait confirmé les menaces sur la sécurité du chef de l’Etat dans le sens de ce qui se murmurait de bouche à oreille à Kinshasa. La menace proviendrait d’un groupe dénommé ‘‘Tabula rasa’’ qui détiendrait deux missiles sol-air de type FIM-92 Stinger, introduites en RDC depuis l’Afghanistan où elles auraient été vendues en 1996 par la CIA aux Talibans pour contrer le Commandant Massoud, le lion du Panshir.

Selon le quotidien l’Observateur, sous la plume de son éditeur Mankenda Voka, le président fait ‘‘l’objet de beaucoup d’attention malveillante. Ceux qui lui sourient le matin, courent la nuit masqués avec des couteaux bien aiguisés’’ et ‘‘les rangs de ses amis-ennemis ne font que grossir’’. Plusieurs sources parlent de mécontentement dans la sphère politique avec les derniers aménagements au sein de l’appareil de la Majorité, de même que dans le gouvernement. Mais d’autres sources n’hésitent pas à citer l’armée, objet de manipulation politicienne.

Courant contre sécurité

Kabila ne veut pas se faire avoir comme une bête traquée et prise contre-mur par ceux qui en voudraient à sa vie. Une question de confiance et d’efficacité se poserait dans sa ceinture et qui envisagerait un renforcement de sa sécurité. Peut-être la réponse viendrait-elle du Zimbabwe où la presse a été alimentée tout récemment par la nouvelle des entretiens entre une délégation congolaise de haut rang et la société nationale d’Energie (ZESA Holdings) du pays de Robert Mugabe, sous l’égide du gouvernement zimbabwéen.

L’opération viserait, selon notre confrère The Independent, paraissant à Harare dans son édition du 7 décembre, à fournir 80 à 100 mégawatt d’électricité au Zimbabwe contre une unité militaire qui assurerait la sécurité de Joseph Kabila. ‘‘Le Zimbabwe recevra de l’électricité gratuite de la RDC jusqu’en mars prochain en échange d’un soutien militaire accru pour renforcer la sécurité autour du président Joseph Kabila, a appris The Independent’’, lit-on. ‘‘Selon cet arrangement, Zesa Holdings, la société nationale d’électricité du Zimbabwe recevra en plus 80 mégawatt de la SNEL sans être tenu de payer ces importations’’.

La délégation avait rencontré le ministre zimbabwéen de l’Energie et du Développement de l’Energie, Mike Nyambuya, le gouverneur de la Reserve Bank du Zimbabwe, Gideon Gono ainsi que le Joint Operation Command (JOC). Leurs discussions portaient sur un large éventail de questions, y compris la fourniture électrique. La délégation devra repartir très prochainement au Zimbabwe.

La source de notre confrère précise que deux responsables de la défense du JOC avaient inscrit la question à l’ordre du jour des discussions avec la délégation congolaise et l’on avait débattu en profondeur, indique The Independent. ‘‘Les négociations sont maintenant à un stade avancé, mais en principe, il y avait un accord. Je ne vois pas tout ce qui devrait mettre fin à l’accord car les deux parties ont été d’un commun accord à la proposition’’, a déclaré l’une des sources. ‘‘En raison de la prescription, l’entente est actuellement entre 80 et 100 MW de puissance. Mais les engagements sont en cours et de nouvelles offres pourraient être bientôt apportées’’, a-t-elle ajouté.

Selon le journal, un porte-parole du gouvernement, Vice-premier Ministre de l’Information et de la Publicité, Bright Matonga a refusé de faire de la lumière sur la question. ‘‘Ce sont des questions de sécurité nationale et d’intérêt national’’, a-t-il déclaré. ‘‘Les troupes de la RDC sont en mesure de protéger leur propre président. Nous avons de très bonnes relations avec la RDC. Rappelez-vous nous leur avons donné la liberté et l’indépendance dont ils jouissent aujourd’hui. Toujours cette question demeure un problème très privé’’, a affirmé Matonga.

Le numéro 1 de ZESA Holdings, Ben Rafemoyo n’a pas commenté sur la question, précise le quotidien zimbabwéen. ‘‘Dans pareilles discussions, si jamais elles ont eu lieu, il faut se référer au Gouvernement, particulièrement au ministre (Nyambuya, de l’Energie, ndlr)’’, a-t-il précisé. Le ministre Nyambuya a nié avoir rencontré la délégation congolaise.

La chute suspecte de Mushake

Cette situation d’insécurité autour du chef de l’Etat étend ses peurs sur l’ensemble de la situation sécuritaire du pays. Les récents revers connus par les FARDC continuent à alimenter la polémique. On parle de l’implication de certains généraux dans une manœuvre machiavélique qui viserait à faire apparaître l’ombre de Jean-Pierre Bemba au Kivu.

Une pseudo mutinerie des plusieurs brigades des FARDC engagés sur le terrain, dont la majorité est composée d’hommes issus des 22.000 soldats brassés du MLC de Jean-Pierre Bemba aurait été montée par des officiers supérieurs de l’armée congolaise afin d’endosser la responsabilité au sénateur Bemba et de le discréditer parmi la population. La mutinerie montée de toute pièce aurait mal tourné et s’est soldée par la récupération sans vrais combats des anciennes positions perdues par les insurgés nkundistes. Peut-être une explication sur la victoire de 4 000 hommes de Nkunda face à une force loyaliste équipée et motivée.

Mais ce que les observateurs n’arrivent pas à comprendre c’est comment une mutinerie qui n’était autre qu’une débâcle qu’on veut maquiller et dont on cherche le bouc émissaire se serait fait suivre d’une réaction en chaîne. La 14ème brigade, dans sa fuite lundi 11 décembre, avait abandonné à Karuba ‘‘une quantité industrielle d’armes et de munitions neuves, essentiellement chinoises, qui réarment à présent les mutins’’, selon lalibre.net.

On voit que la Garde républicaine a elle aussi décroché de Kirolirwe, un véritable verrou pour lancer un assaut sur Kitchanga, en emportant son artillerie. La 82ème Brigade et des éléments des 7ème et 9ème Brigades ont fait de même, comme tous les autres avant eux, se repliant derrière les lignes de défense de la MONUC qui a menacé d’ouvrir le feu sur les insurgés s’ils franchissaient Saké. La 81ème Brigade basée à Katale, dans le Masisi, pour ne pas contribuer à renforcer l’ennemi, avait jugé utile de faire sauter ses stocks d’armement.

Certains généraux devraient répondre de la situation, a-t-on appris le week-end dernier. L’agence chinoise d’information évoque même les indiscrétions d’un officier engagé dans les opérations à l’Est de la RDC et qui a requis l’anonymat, selon lesquelles ‘‘cette pseudo- mutinerie ne pouvait être mise en œuvre sans l’aval de Joseph Kabila lui-même!’’. A ne rien piger !

Gérer la psychose

Il est maintenant du rôle des services de la Présidence d’expliquer clairement les allégations et ‘‘trouver des mots pour amener les Congolais à accompagner leur chef dans toutes ses terribles épreuves qu’il vit en silence et stoïquement en ce moment’’, comme le souhaite l’Observateur. La situation crée un climat de suspicion qui ne favorise aucune projection sérieuse dans l’avenir et risque de bloquer toutes les espérances pour un Congo nouveau. La démocratie a été adoptée par les Congolais, le 18 décembre dernier, comme seule voie de prise de pouvoir en RDC. Un autre moyen ne serait que la voie de la perdition.

Losako/Le Révélateur

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Commentaires
K
Dieu et pour les autorité,(jesus christ), se pour cela, il ont choisi:JOSEPHE KABILA, au congo R.D.C.
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LOSAKO
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