L'offensive de l'armée freinée dans l'Est de la RDC
L'offensive lancée depuis une semaine par l'armée régulière congolaise
contre des rebelles de l'Est de la RDC (République démocratique du
Congo) a été freinée, les insurgés se retranchant dans des positions en
hauteur aux abords de leur bastion escarpé, ont rapporté durant le
week-end des responsables militaires.
Les forces gouvernementales ont engagé voici une semaine plus de 20.000
soldats dans une vaste opération dans la province du Nord-Kivu,
destinée à désarmer par la force les 4.000 combattants fidèles au
général renégat tutsi Laurent Nkunda et à en finir avec son
insurrection.
Au cours des premiers jours de l'offensive, l'armée s'est emparée de
positions stratégiques tenues depuis des mois par les forces de Nkunda,
mais ensuite, leur progression a ralenti.
"Rien n'empêchera l'offensive (...). Le plan est de prendre toutes
leurs positions pour mettre fin une fois pour toutes à cela", a déclaré
à Reuters le colonel Delphin Kahimbi, commandant des opérations
militaires dans le Nord-Kivu.
L'armée a commencé mardi à bombarder les zones tenues par les rebelles
aux abords des villages de Kingi et de Kabati, à 25 km à l'ouest de la
capitale provinciale, Goma, sur une route située au nord, pénétrant
dans les bastions de Nkunda.
L'artillerie gouvernementale a pilonné des positions rebelles sur les hauteurs alentour, samedi soir.
"Nous avons fait donner l'artillerie à la demande de notre infanterie.
Nous frappons les insurgés dans leurs positions, dans leurs grottes", a
dit Kahimbi.
Cependant, P.K. Tiwari, porte-parole de la Mission des Nations unies au
Congo (Minuc) dans le Nord-Kivu, a indiqué que l'armée et les rebelles
s'affrontaient toujours, dimanche, pour le contrôle des mêmes secteurs.