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LOSAKO
6 décembre 2007

Joseph Kabila: Un an déjà et toujours rien... pas de démocratie, pas de projet, pas de paix etc...LA DICTATURE EST EN MARCHE !

kabila

La RD Congo est dirigée par un dangereux psychopathe. Un homme friand de sang et de violence aveugle. Un fieffé menteur. Joseph Kabila est incapable d’être le moteur du changement qu’escomptent les Congolais à travers la démocratisation.

A l’issue d’une élection présidentielle chaotique, le 6 décembre 2006, Joseph Kabila prête serment en qualité de «président élu» de la RD Congo pour un mandat de cinq ans. Ce Jeudi 6 décembre 2007, Joseph célèbre donc le premier anniversaire de son «élection». C’est le lieu de jeter un regard rétrospectif sur le chemin parcouru au cours de ces douze mois. Ce regard ne pourrait s’apprécier objectivement qu’en comparant les résultats atteints aux objectifs de départ. Dans son «discours inaugural», le «raïs» avait annoncé son ambition de s’attaquer à «Cinq chantiers». A savoir : l’eau courante, l’électricité, les infrastructures, la santé et l’enseignement. Comme tous les politiciens congolais, Kabila n’a pas cru nécessaire d’évaluer le coût de ces réalisations et surtout d’indiquer la provenance de ressources financières pour concrétiser ces projets. Une année après, le constat est là : aucune pose de première pierre n’a eu lieu à Kinshasa ou dans l’arrière-pays annonçant le démarrage des travaux. Il n’est plus rare d’entendre les Congolais ironiser sur les cinq chantiers, devenus les «cinq sentiers». Dans son allocution, le successeur de Mzee avait annoncé la «fin de la récréation». Dans une interview accordée au quotidien bruxellois «Le Soir», daté 16 novembre 2006, soit vingt jours avant la prestation de serment, Kabila explicitait déjà ce qu’il entendait par «fin de la recréation». En fait, l’homme attendait l’occasion de «punir» tous ceux qui l’avaient brocardé durant la campagne électorale ; tous ceux qui avaient ironisé sur le caractère mystérieux de ses origines. L’interviewé de promettre ni plus ni moins que d’imposer «l’ordre et la discipline». « Les Congolais seront surpris », martelait-il.

Un horrible anniversaire

L’homme ignorait et continue sans doute à ignorer que la démocratie ne se limite pas à l’organisation périodique des élections. De même, la légitimité des urnes n’est nullement un droit immuable. Elle se juge à la capacité de gouvernants à répondre aux attentes de la population. La démocratie est un système politique qui renvoie non seulement à la limitation du pouvoir mais aussi au respect de la vie et de la dignité de la personne humaine. La démocratie est, en effet, un état d’esprit, un nouveau type de conception du pouvoir dans lequel l’Etat en tant que pouvoir politique est tenu de respecter les droits et libertés individuels. Enfin, la démocratie c’est aussi le respect de l’adversaire. Le respect des minorités. C’est un horrible anniversaire que la RD Congo va « fêter » ce jeudi 6 décembre. Un anniversaire sanglant. Les événements qui ont eu lieu au lendemain du second tour de l’élection présidentielle à ce jour indiquent clairement que la RD Congo est dirigée par un dangereux psychopathe. Un homme friand de la violence aveugle, doublé d’un fieffé menteur. Tout a commencé, début novembre, par l’incendie d’une partie de la Cour suprême de justice. Le sinistre a été aussitôt imputé à des partisans de l’ancien vice-président Jean-Pierre Bemba. Une année après, les conclusions de l’enquête menée par la Mission de l’ONU au Congo (MONUC) reste frappée du sceau de la confidentialité. Quel intérêt cherche-t-on à protégér? Inutile de parler des investigations conduites par la police judiciaire. Celle-ci est dirigée par des proches à Kabila. Il s’en est suivi l’embastillement de l’avocate Marie-Thérèse Nlandu Mpolo Nene, candidate à la Présidence de la République. La juriste a passé cinq mois dans une cellule miteuse de Makala. Joseph veut instaurer l’«ordre et la discipline» à sa manière.

Bundu Dia Kongo

Début janvier dernier, 134 adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo sont abattus dans plusieurs villes de la province du Bas-Congo. Motif : ils ont contesté l’élection du gouverneur de la province au cours d’une manifestation pacifique. Une commission d’enquête parlementaire a été envoyée sur le terrain. Jusqu’à ce jour, l’opinion nationale attend toujours la publication des investigations menées. Plusieurs villages du territoire de Kahemba sont occupés par des soldats angolais. L’affaire a été passée par pertes et profits au nom d’«excellentes relations » existant entre le chef d’Etat angolais et son homologue congolais. Et pourtant, les parlementaires descendus sur le terrain confirment l’annexion d’une portion du territoire national. Au mois de mars, on assiste à l’affrontement armée, en plein capitale, entre les hommes de JP Bemba et les membres de la garde prétorienne de Kabila, rebaptisés «garde républicaine». Bilan : 600 morts, indique des ambassadeurs de l’Union européenne. Question : pourquoi ? Le rapport rédigé par des experts de la MONUC confirme la mort de 300 personnes. Il y est fait état d’exécutions sommaires commises dans certains endroits contrôlés par des hommes recevant leurs instructions directement de Kabila. L’enquête des experts onusiens démontre que la RD Congo est dirigée par un affabulateur. Le « raïs » a toujours prétendu que son adversaire avait déclenché les hostilités afin de l’éliminer physiquement et de s’emparer du pouvoir. Les enquêteurs, eux, reprochent aux sicaires de Kabila d’avoir déclenché l’attaque alors qu’une solution négociée était possible. Qui dit vrai ? Après la défaite des soldats de Bemba, on a assisté à une chasse à l’homme à l’encontre des ressortissants de la province de l’Equateur considérés collectivement comme des partisans du leader du MLC. Depuis le 11 avril, celui-ci vit en exil forcé Portugal.

Un pouvoir maffieux

Joseph Kabila est désormais le «seul maître» du pays. Pour quoi faire ? Un maître bien incapable d’apporter une sécurité minimale aux habitants des provinces du Kivu ainsi que ceux du district de l’Ituri victimes au quotidien de meurtres et viols commis impunément par des membres des forces dites de sécurité pour lesquels la recréation continue. Des segments entiers de la population de la partie orientale du pays sont à la merci des miliciens hutus des FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) et autres combattants du CNDP (Congrès national pour la défense du peuple) de l’ex-général Laurent Nkunda. Au plan économique, Joseph et ses proches sont au centre d’une véritable association maffieuse qui pille et brade le patrimoine minier du pays. Les entreprises d’Etat Gécamines (cuivre, cobalt, zinc), la MIBA (diamant) et Kilo Moto (or) sont devenues des coquilles vides. L’opinion congolaise attend désespérément la publication du rapport rédigé par des experts de la société civile à l’issue de la « revisitation » des contrats léonins conclu en matière minière. Que conclure sinon que les plus hautes autorités du pays pourraient perdre de plumes en cas de divulgation de ce document ? Sept années après l’arrivée de Joseph Kabila à la tête de l’Etat congolais, on ne peut s’empêcher de s’interroger sur l’identité de la personne qui dirige réellement ce pays. Paul Kagame ? José Edouardo dos Santos ? Une chose paraît sûre : la RD Congo est prise en otage par un réseau maffieux dont les tentacules s’étendent de l’Afrique à l’Amérique en passant par l’Europe. Cinq ans, c’est long. Trop long. Du changement. Pour museler les contradicteurs, le procureur général de la République, Tshimanga Mukeba, a poussé l’excès de zèle jusqu’à menacer, de poursuites judiciaires, quiconque oserait offenser le «raïs». La dure réalité est là : le Congo n’a aucun avenir avec Kabila. L’homme a suffisamment démontré qu’il est incapable d’être le moteur du renouveau. Du changement.

B. Amba Wetshi

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