Kabila - Nkunda:Oiseaux de même plumage. Des enfants sont arrachés à leur famille, enrôlés de force comme soldats dans les FARDC
La Monuc dénonce la présence des enfants au sein de diverses brigades actuellement déployées au Nord Kivu dans les Fardc.
***Selon le dernier rapport de l'ONG des droits de l'homme, Human Rights Watch (HRW), tous les combattants armés (FDLR, FARDC, Maï-Maï et CNDP, pour ne nommer que ceux-là) dans l'est du Congo sont coupables de viols, de pillages et de violations massives des droits de l'homme.
Lors de cette conférence de presse nous traiterons des points suivants :
• RÉACTION DE LA MONUC SUITE AUX PLUIES DILUVIENNES À KINSHASA
• SITUATION MILITAIRE
• ACTIVITÉS SECTION PROTECTION DE L’ENFANCE MONUC
• ACTIVITÉS AFFAIRES CIVILES MONUC
• MISE EN ŒUVRE DE LA STRATÉGIE ONU POUR LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
• ANNIVERSAIRE RÉSOLUTION 1325 SUR « LES FEMMES, LA PAIX ET SÉCURITÉ »
• ACTIVITÉS UNICEF
• ACTIVITÉS PAM
• POINT DE LA SITUATION HUMANITAIRE DANS LE NORD KIVU
RÉACTION DE LA MONUC SUITE AUX PLUIES DILUVIENNES À KINSHASA
Dans la nuit du 25 au 26 octobre 2007, des violentes pluies
diluviennes se sont abattues sur la ville de Kinshasa et occasionné la
mort d’une trentaine de personnes, ainsi que la destruction de
nombreuses habitations. En cette douloureuse occasion, la MONUC
voudrait exprimer toute sa tristesse ainsi que sa compassion aux
familles des victimes. La MONUC salue la décision des autorités
congolaises de prendre en charge les victimes et de s’occuper de la
réhabilitation des infrastructures détruites ou endommagées.
SITUATION MILITAIRE
Ituri : En réponse aux récentes attaques conduites par le groupe de
dissident du Front Nationaliste Intégrationniste (FNI), une opération a
été lancée par les FARDC du 17 au 21 octobre dans la région de Lalo (15
Kms au Nord de Fataki). Elle a permis aux FARDC de prendre le contrôle
de la zone de Lalo. 13 AK 47 et 9 armes lourdes ont été saisies. Le
chef dissident des FNI le Major Haritie Ngadjole a été tué ainsi que 10
autres miliciens.
Le 27 Octobre, la MONUC a conduit l’opération ITURI IGNITION. Une
section de combat a été héliportée par 2 Mi 17 à Mbanga Chele (20 Kms
au Nord de Nizi) de manière y rechercher les caches d’armes et
sensibiliser la population sur l’intérêt du processus DDR.
Enfin l’opération ITURI IRONSTONE a commencé le 30 Octobre 07
avec la mise en place d’une base opérationnelle mobile co-localisée
avec une unité FARDC à Nyakunde (5 km Sud Est de Marabo) afin de faire
pression sur les milices Ngiti du Front de Résistance Patriotique en
Ituri (FRPI) et de les inciter à rejoindre le processus de désarmement.
L’opération devrait se poursuivre jusqu’à la reddition de tous les
membres du FRPI.
Nord Kivu : Cette semaine les hélicoptères de la MONUC ont
poursuivi les reconnaissances aériennes de la région de Kichanga. La
défense de Saké et Goma reste fermement assurée par nos troupes, tandis
que les patrouilles et le contrôle de zone se poursuivent. Les Bases
Opérationnelles Mobiles sont restées actives. La MONUC a par ailleurs
escorté une équipe de DDRRR de Rutshuru à Nyamilima, une équipe d’OCHA
à Lubero et fourni une escorte humanitaire au profit de l’UNHCR à Saké.
Le samedi 27 octobre 2007 à 09h00, le chef de la milice Mayi-Mayi
FAPL (Forces armées pour la libération du Nord Kivu), Kibamba Kasereka
s’est rendu aux Casques bleus de la MONUC à Kishero, après plusieurs
jours de pression exercée conjointement sur lui et sur ses troupes par
les FARDC appuyés par la MONUC. La MONUC a acheminé Kasereka par
hélicoptère avec une trentaine de ses hommes à Goma. Lors de la
conférence de presse conjointe à Goma, le général Vainqueur Mayala,
commandant de la 8e Région Militaire, a déclaré je cite que « les
efforts conjoints entre la MONUC et les FARDC » avaient permis la
reddition « sans violence » de Kasereka. « Cette opération a été
planifiée et exécutée conjointement avec la MONUC, du plus au niveau
jusqu’au niveau de la base » a ajouté le général Mayala. Kasereka a par
ailleurs appelé ses combattants ainsi que les troupes de Laurent Nkunda
à suivre son exemple et à rejoindre sans condition et sans délai le
processus de brassage.
Le 29 Octobre 07, la MONUC a escorté de Saké à Kilolirwe 6
camions d’aide humanitaire envoyés sur ordre du président Kabila au
profit des déplacés de la zone. Enfin en ce qui concerne les annonces
faites par l’ex-général Nkunda à propos de l’envoi de 200 hommes à
Kilolirwe, la MONUC confirme que pour l’instant aucun soldat de Nkunda
ne s’est rendu dans cette base. La base opérationnelle est prête à
recevoir ces soldats dès qu’ils se présenteront pour rejoindre le
brassage, sans délai, sans condition et avec leurs armes.
Sud Kivu : Le 28 octobre à Mikenge (25 Kms au Nord de Minembwe),
le général Tshikwej commandant la 10e RM, et le général Mustapha,
commandant la base de Katona ont rencontré le colonel Bisoko et le
major Rukunda. Bisoko est blessé et s’est présenté sur une civière. Les
deux leaders dissidents ont montré leur volonté de se rendre moyennant
certaines conditions.
ACTIVITÉS SECTION PROTECTION DE L’ENFANCE MONUC
La MONUC se félicite des efforts de la 10ème région militaire de
Bukavu qui ont permis de mettre fin à l’arrestation de mineurs par les
juridictions militaires. En effet, le Général de Brigade, Commandant de
la 10ème région militaire, Sylvain Tshikwej se référant aux
dispositions de l’article 114 du code de juridiction militaire qui
stipule que celles-ci sont incompétentes à l’égard des personnes âgées
de moins de dix-huit ans, a permis la libération de mineurs. En cas de
flagrance, ces dernières doivent être transférées devant un tribunal
civil et non militaire. La MONUC souhaite vivement une action similaire
au Nord-Kivu où, chaque jour, des enfants sont retenus par la cellule
T2 sous diverses accusations dont celle d’avoir appartenu à un groupe
armé.
Par ailleurs, la MONUC et les partenaires de la Protection de
l’enfance continue de noter la présence d’enfants au sein des Forces
armées de la République démocratique du Congo, (FARDC). En effet, on
estime à près de deux cents (200), le nombre de mineurs toujours
présents au sein de diverses brigades FARDC actuellement déployées au
Nord Kivu.
Encore une fois, la MONUC voudrait rappeler que la présence
d’enfants au sein de tout groupe armé constitue un crime de guerre et
un crime contre l’humanité. Elle exhorte donc les autorités militaires
congolaises à relâcher les mineurs au sein de leurs troupes et, dans le
même temps, à immédiatement cesser leur recrutement.
ACTIVITÉS SECTION AFFAIRES CIVILES MONUC
Nord Kivu : Une mission inter-agence menée les 23 et 24 octobre à
Rutshuru, afin d’obtenir d’avantage d’informations sur les récents
mouvements de population et déterminer les priorités en terme de
protection de la population civile, a été facilitée par la Section
Affaires Civiles de la MONUC. Sur la base des informations recueillies,
les affrontements entre FARDC, forces dissidentes de Laurent Nkunda et
Mai-Mai de Kasereka auraient provoqué le déplacement d’environ 41,000
personnes en direction de l’Ouganda, de Rutshuru centre, de Kiwanja et
de Kibumba.
Kasaï Occidental : Au cours d’une réunion organisée par la
Section des Affaires Civiles à Kananga le 24 octobre, les informations
partagées par les différentes organisations humanitaires auraient
confirmé la poursuite des expulsions des citoyens congolais d’Angola
vers le Kasaï Occidental. Au moins 3,200 nouvelles personnes seraient
arrivées et auraient été enregistrées au cours du mois d’octobre,
principalement dans les villages de Nsubula, Bangu, Lwambo, Kabungu et
Kamako dans les Territoires de Tshikapa et Luiza. Des cas d’abus et de
violations des droits de l’homme sont rapportés des deux cotés de la
frontière. Une rencontre avec le ministre provincial des affaires
humanitaires est prévue la semaine prochaine pour sensibiliser les
services de sécurité sur leurs responsabilités quant à la protection
des populations et au respect du droit humanitaire international.
MISE EN ŒUVRE DE LA STRATÉGIE ONU POUR LA LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA
Depuis lundi 29 octobre et ce jusqu’à aujourd’hui, les agences des
Nations unies en République Démocratique du Congo (RDC) procèdent à la
mise en œuvre de la Stratégie pour la lutte contre le VIH/SIDA, au
cours d’un atelier de formation. Un des buts de l’atelier est de former
une trentaine de points focaux qui constitueront des relais du
déploiement de cette stratégie au sein de leurs agences. Un second
atelier est prévu du 7 au 10 novembre 2007, avec le même but, pour un
autre groupe de points focaux, tandis qu’une session spéciale sera
organisée ultérieurement pour les chefs d’agences.
La stratégie d’apprentissage des Nations unies sur le VIH/SIDA a
été approuvée en avril 2003 par le Comité des organismes co-parrains du
Programme commun des Nations unies (ONUSIDA), pour aider l’ONU à
renforcer les compétences de son personnel en matière de VIH/SIDA.
SEPTIÉME ANNIVERSAIRE DE LA RÉSOLUTION 1325 DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DES NATIONS UNIES SUR « LES FEMMES, LA PAIX ET LA SÉCURITÉ »
Le 31 octobre 2000, le Conseil de Sécurité des Nations Unies
adoptait à l’unanimité la Résolution 1325 sur « Les femmes, la paix et
la sécurité ». Aujourd’hui, nous célébrons les 7 ans de cette
résolution qui, pour mémoire, est la toute première résolution qui
étudie spécifiquement l’impact de la guerre et des conflits sur les
femmes, ainsi que les initiatives et contributions féminines à la
résolution de conflits et à l’édification d’une paix durable.
La Résolution 1325 confère le mandat le plus important concernant
l’intégration systématique d’une démarche sexo-spécifique dans les
opérations de maintien de la paix. C’est pourquoi des Conseillers en
Genre sont nommés au sein des missions de maintien de la paix afin de
mettre en œuvre la Résolution 1325 et l’intégration de la perspective
genre.
Dans ce contexte, le Bureau Genre de la MONUC organise à partir
d’aujourd’hui et jusqu’au 08 novembre diverses activités
(conférences-débats, émissions télévisées et radios), en collaboration
avec ses partenaires, pour mieux faire connaître la Résolution 1325,
ses faiblesses aussi bien que ses avancées. Les recommandations issues
de ces activités permettront une mise en œuvre concrète sur le terrain
et de mieux appréhender les questions d’égalité entre les sexes.
À l’occasion de ce 7ème anniversaire, le Conseil de Sécurité des
Nations Unies à travers son président a insisté, entre autres, sur «
l’importance de garantir le respect de l’égalité des droits des femmes
et, à ce sujet, réaffirmé l’importance de la part égale prise par les
femmes à la prévention et au règlement des conflits et à la
consolidation de la paix, et souligné la nécessité d’une participation
pleine et égale des femmes aux processus de paix à tous les niveaux.
Il est à rappeler que le gouvernement de la RDC, à travers son
Ministère de la Condition féminine, travaille en ce moment même à
l’élaboration du Plan d’action national sur la Résolution 1325.
ACTIVITÉS FONDS DES NATIONS UNIES POUR L’ENFANCE (UNICEF)
Lundi 29 octobre 2007, le Fonds des Nations unies pour l’enfance
(UNICEF) a envoyé un convoi de matériels nutritionnels et médicaux aux
zones de santé de Kichanga et Pinga dans le territoire de Masisi.
L’UNICEF a livré 50 martelas, 140 couvertures, et 4 rouleaux de bâches
pour appuyer un centre nutritionnel thérapeutique traitant des enfants
mal nourris à Kichanga. C’est le troisième camion de matériels que
livre l’UNICEF au centre nutritionnel thérapeutique de Kichanga en
autant de semaines. Ce centre a déjà traité 48 enfants contre la
malnutrition sévère avec l’appui de l’UNICEF. La zone de santé de
Kichanga a un taux élevé d’enfants mal nourris.
L’UNICEF a également, avec l’appui de son partenaire
gouvernemental du Programme élargi de vaccination (PEV), livré des
vaccins contre la rougeole à la zone de santé de Pinga. Le Programme
élargi de vaccination va vacciner 34 451 enfants (de 6 mois à 15 ans) à
Kalembe et 2 945 enfants à Lukala contre la rougeole au cours de la
semaine à venir. Depuis le début de l’année, ce sont 656 cas de
rougeole avec 96 décès qui ont été enregistrés dans la zone de santé de
Pinga.
Par ailleurs, le dimanche 28 octobre 2007, l’UNICEF en
partenariat avec l’ONG Solidarités a terminé une distribution de kits
non vivres - comprenant 2 couvertures, 1 bâche, 1 set cuisinière, 2
bars de savon, et 2 nattes à 24 010 personnes déplacés (4 802 familles)
à Nyanzale dans le territoire de Rutshuru. L’UNICEF et Solidarités ont
également distribué des kits non vivres à 7,600 personnes déplacés (1
520 familles) à Shasha et Kirotshe dans le territoire de Masisi.
ACTIVITÉS PROGRAMME ALIMENTAIRE MONDIAL (PAM)
La distribution de l’assistance alimentaire est souvent
problématique lorsque les sites de distribution sont proches de centres
urbains. La pauvreté et l’état de dénuement de la population engendrent
des infiltrations, qui perturbent les activités de distribution
alimentaires, même si un enregistrement rigoureux de la population
cible a été mené.
Au camp Mugunga II à Goma, le PAM et la Caritas ont arrêté
prématurément la distribution de 263 tonnes de vivres destinées à 15
800 personnes déplacées. De nombreuses personnes qui ne figuraient pas
sur les listes de distribution ont provoqué des tensions; la sécurité
de l’équipe de distribution n’étant plus garantie, il a été jugé plus
prudent de suspendre l’activité. Cet incident a eu lieu le lundi 29
octobre.
A l’opposé, la situation est calme sur le camp Lac Vert toujours
sur le territoire de Goma , où près de 10 800 personnes déplacées ont
commencé à recevoir leurs rations alimentaires pour 30 jours. Démarrée
ce mardi 30 octobre, la distribution alimentaire sur le camp Lac Vert
devrait prendre fin le jeudi 1er novembre.
Sur le plan logistique, 1 295 tonnes de vivres divers sont
attendues au PAM à Goma au courant de cette semaine. Fort de ce stock
stratégique et de l’arrivée imminente de plus de 4 600 tonnes au
courant du mois de novembre, le PAM s’est résolu à profiter de toute
accalmie pour mener des distributions de vivres simultanées dans
diverses localités afin de nourrir les personnes déplacées dans les
zones les plus éloignées. Les premières cibles sont localisées dans le
Masisi et le Rutshuru. Dans le Masisi, les personnes ciblées sont
celles situées sur l’axe Shasha-Kirotshe et d’autres localités telles
que Bishonge, Bitonga, Bweremana. Dans le Rutshuru, il s’agit de 18 250
personnes déplacées à Kiwanja.
Actuellement, la préoccupation majeure du PAM au Nord Kivu est
d’éviter la détérioration de l’état nutritionnel des personnes rurales
dans les zones perturbées par les conflits. Les distributions générales
de vivres seront donc nécessaires aussi longtemps qu’elles seront
privées de l’accès à la terre et de toute ressource pour se procurer de
la nourriture.
POINT DE LA SITUATION HUMANITAIRE DANS LE NORD KIVU
Le total des personnes déplacées au Nord-Kivu s’élève à 750 000
dont 350 000 personnes depuis Novembre 2006. Près de 176 000 personnes
ont été contraintes de quitter leurs foyers depuis la mi-septembre –
soit 4 600 déplacés par jour en l’espace de 5 semaines.
La communauté humanitaire du Nord-Kivu avait anticipé ces récents
déplacements massifs de population, grâce à un travail permanent de
contingence et de planification de l’assistance d’urgence. Le plan de
contingence humanitaire élaboré en juin avait retenu comme scénario
possible un déplacement de 375 000 personnes jusqu’en décembre 2007 et
les organisations humanitaires se sont préparées en conséquence. Le
mécanisme de réponse rapide, principal outil de réaction en cas de
crise, a pré-positionné des kits de biens non alimentaires. Le PAM
augmente son stock afin d’atteindre 4 000 tonnes par mois, l’OMS et
l’UNICEF disposent de 120 kits de médicaments essentiels, l’OMS a
également apprêté un kit choléra et un kit chirurgical, l’UNICEF
détient 11 000 kits de biens non alimentaires et 66 000 autres
arriveront avant la fin du mois de novembre. Les organisations
humanitaires s’emploient sans relâche à soulager les souffrances des
personnes affectées, et continueront de le faire.
En ce qui concerne la réponse à la crise actuelle, le PAM et ses
partenaires ont pu distribuer 1 756 tonnes vivres à environ 119 000
personnes. Pour le mois de septembre, 21 859 kits de biens non
alimentaires ont été distribués à 110 000 personnes à Mugunga, Bulengo,
Mushake, Kabaya et au sud de Sake, soit quatre fois plus qu’au mois
d’août. Par ailleurs, plus de 13 600 patients ont été soignés par
International Medical Care (IMC) et 1 800 enfants malnutris sont pris
en charge par l’UNICEF/IMC dans les camps à l’ouest de Goma. Ce 31
octobre, l’UNICEF débute une campagne de vaccination contre la rougeole
en faveur d’environ 20 000 enfants dans les zones de santé de Kichanga,
Mweso et Pinga.
Le HCR a enregistré 45 000 déplacés dans 6 sites qu’il administre
dans la périphérie de Goma, afin de leur offrir les meilleures
conditions possibles.
En dépit de cette assistance, les partenaires humanitaires
rencontrent toujours des difficultés à accéder à certaines zones du
Nord-Kivu du fait des combats ou de l’insécurité et donc à délivrer
l’assistance à l’ensemble des populations nécessiteuses. Toutefois, les
organisations humanitaires ont réussi à conduire une dizaine de
missions d’évaluation des besoins et sont parvenus à apporter une
assistance dans d’autres territoires de la province.
Depuis le début de la crise, OCHA a ouvert deux antennes
humanitaires afin de soutenir l’action des partenaires sur le terrain,
respectivement à Minova le 20 septembre et à Kichanga le 17 octobre.
Une troisième antenne devrait être ouverte à Masisi dans les semaines à
venir. Plusieurs organisations, dont l’UNICEF, le HCR et diverses ONG
internationales ont renforcé leurs capacités de réponse d’urgence à
travers la mobilisation de nouveaux personnels.
Depuis le début de l’année, les bailleurs de fonds ont débloqué
environ 40 millions de dollars US pour les crises successives survenues
au Nord-Kivu, à travers tous les mécanismes de financements. A ceci, il
faut ajouter les contributions en vivres dont le PAM a dû tripler les
quantités afin de répondre correctement aux besoins grandissants.