Quelque 13.000 Congolais se sont réfugiés en Ouganda, après des combats ayant éclaté le 20 octobre au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a indiqué lundi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).

Des réfugiés congolais ont continué ces derniers jours à traverser la frontière à un rythme constant d'environ 800 par jour, a précisé le HCR dans un communiqué diffusé à Kampala.

Lundi, le HCR a entamé les préparatifs pour le transfert d'une partie des 12.000 réfugiés du centre d'accueil de Nyakabanda, situé à 15 km de la frontière congolaise, vers un camp de réfugiés installé à Nakivale, à près de 300 kilomètres, a-t-il poursuivi.

Un millier de personnes ont manifesté le souhait d'être transférées vers Nakivale, quelques heures après un appel du HCR en ce sens. Les premiers départs vers ce centre de réfugiés sont prévus pour le 6 novembre.

Quelque 1.500 autres réfugiés se trouvent toujours à la frontière entre la RDC et l'Ouganda, côté ougandais, non loin de Bunagana, une localité congolaise où les hommes de l'ex-général Laurent Nkunda avaient affronté les 20 et 21 octobre des milices locales Maï Maï.

Ces combats avaient entraîné la fuite de milliers de villageois vers la ville de Rutshuru (à 25 km au sud-est) et vers l'Ouganda.

"Nombre d'entre eux expliquent qu'ils sont épuisés par les vagues successives de déplacements et préfèrent attendre la paix avant de retourner chez eux", explique Adan Ilmi, l'un des coordinateurs du HCR dans la région.

Le 24 octobre, le HCR évaluait à 8.000 le nombre de villageois réfugiés en Ouganda à la suite de ces combats.

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) au Nord-Kivu avait estimé à environ 25.000 les déplacés arrivés dans la zone de Rutshuru à la suite de ces combats et d'autres accrochages entre insurgés nkundistes et Forces armées de RDC (FARDC) à 30 km au sud de Rutshuru.

L'Ouganda accueille actuellement 216.000 réfugiés sur son sol, dont 31.000 Congolais, 162.000 Soudanais et 17.000 Rwandais, selon le HCR.