Dix-neuf insurgés ont été tués et trois soldats des Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) blessés, vendredi 12 octobre, au cours d'accrochages au Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), d'après l'armée sur place. Le général Vainqueur Mayala, commandant des Forces armées, a précisé que les combats entre les FARDC et les rebelles ralliés à l'ex-général Laurent Nkunda avaient cessé en fin de matinée et que la situation était actuellement "calme" dans la province.

Dans la matinée, la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) avait signalé des "accrochages" entre les forces gouvernementales de la quinzième brigade des FARDC et les troupes dissidentes à Katsiru, un village situé au nord de Kitchanga. En revanche, elle ne disposait pas de bilan en début d'après-midi.

PRÈS DE 370 000 PERSONNES DÉPLACÉES

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies, de son côté, a exprimé"ses craintes face à la récente intensification de combats" qui "pourraient conduire à une catastrophe humanitaire" au Nord-Kivu. Depuis la reprise des affrontements fin août,"le nombre total des personnes déplacées originaires de Masisi et Rutshuru [deux territoires de la province] a augmenté pour atteindre environ 370 000".

Une situation d'autant plus préoccupante que le niveau "extrêmement élevé d'insécurité (...) a rendu inaccessibles de vastes zones aux acteurs humanitaires" entre Goma et les deux territoires où des combats de forte intensité font à nouveau rage depuis le 6 octobre. Le Programme alimentaire mondial a ainsi dû annuler la fourniture de vivres destinés à 18 800 personnes cette semaine.

Le gouvernement de Kinshasa, qui se refuse à toute négociation avec Laurent Nkunda, a lancé un ultimatum, expirant le 15 octobre, aux troupes insurgées pour se rendre dans des centres de regroupement, en vue de leur démobilisation.