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LOSAKO
12 octobre 2007

LE PHENOMENE '' batumbula'' , UN CRIME CONTRE L'HUMANITE DE LA PUISSANCE COLONIALE BELGE LONGTEMPS IGNORE

esclavePlusieurs contentieux en suspens pèsent lourdement sur les relations belgo-congolaises et ils n'ont pas encore trouvé des solutions. Jusqu'ici, lancienne puissance coloniale congolaise s'est bornée de les esquiver et de laisser trainer le temps pour peut-être de laisser l'oubli les jeter dans la corbeille du temps, définitivement. Mais il existe des contentieux qui sont du domaine de l'imprescriptible et qui ne seront jamais abandonné, sans que les responsabilités ne soient pas établies et les réparations payées. Le phénomène dont nous parlons en est un et il importe qu'il soit creusé et plus documenté pour afin constituer un dossier digne d'un jugement. Nous croyons que les historiens ont du travail et que la fierté et la conscience nationale s'en trouveront renforcés.

Récement; le hasard de la conversation nous avait chaviré loin des sujets habituels portant sur le gouvernement , son efficacité , l'insécurité à l'Est du pays, pour porter sur le phénomène ' Mutumbula' ou ' Batumbula ' au pluriel, plus connu au KATANGA et au KASAI durant les trois decennies ayant précédé l'indépendance du pays.

De quoi s'agit-il? Il s'agit des milliers et des milliers des congolais qui disparurent , enlevés, amenés vers des destinations inconnues jusqu'à nos jours. Le rapt de ces milliers et milliers de congolais s'opéra dans l'impunité la plus totale dans les cités minières, dans les les gares ferroviaires et dans les cités ouvrières de grandes compagnies coloniales. Dans toutes les agglomérations du KATANGA, du KASAI, càd, E' VILLE, JADOTVILLE, LUBUDI, TENKE, LUENA KAMINA, LULUABOURG, PORT- FRANCQUIS, des centaines de congolais robustes disparaissaient comme par enchantement sans laisser des traces. Tel un homme qui sortait de la grande maison pour se rendre aux toilettes communes, en dehors de la maison qui disparaissait mystérieusement dans des circonstances que d'aucuns s'accordaient d'affirmer étranges et soudaines. Tel un autre qui allait rendre visite à des amis dans la soirée, mais qui n'arrive pas à destination. On ne le retrouvera jamais . Tel un autre voyageur qui disparait dans une gare ferroviaire , laissant sur le pavé ses bagages et on le recherche activement sans jamais retrouver ses traces.

La suspicion se saisit de la population congolaise et la terreur aussi. Désormais tout le monde prend des précautions, et on ne commet plus l'erreur de se déplacer isolé. Le comportement de certains congolais dont les randonnées nocturnes sans crainte attirent l'attention des autochtones et certaines personnes sont pointées du doigt. Avec les précautions de la population, les ravisseurs dont l'appétit d'avoir davantage des victimes s'est accrue prennent des risques et commettent forcément des erreurs ou tout simplement se mettent à table après des échecs retentrissants.

Pour donner des exemples concrets, prenons le cas de LUBUDI ou un certain Mr KATOMBA invite sa mère de MFWAMBA , du KASAI. Celle-ci doit vivre chez lui en respectant les interdits de la tradition à LUBUDI. Elle fréquente des toilettes éloignées de la maison de son fils et ne peut entrer par la même porte que lui. L'irréparable arrive lorsqu'on ne prends pas les précautions d'usage. Elle tombe entre les mains de 'Batumbula' et disparait. Lorsqu'on va la rechercher là où elle passait nuit pour le souper , on ne la retrouve pas. Elle disparait mystérieusement. Or les ressortissants de MFWAMBA sont très nombreux à LUBUDI. Ils s'insurgent et manifestent bruyamment contre cet enième enlèvement devant l'administrateur de la cité , un colon. Celui-ci craignant une émeute promet de retrouver la dame et cela se fera quelque temps après. Car toutes les recherches à MFWAMBA et ailleurs demeurent stériles. La dame sera retrouvée vers BIANO, un lieu de villagieture des colons isolé et crédité par les soupçons populaires d'être la destination des enlevés.
Quelques congolais à LUBUDI sont soupçonnés d'appartennir à la bande qui opèrent ces rapts. Il s'agit d'un certain SAMOYA et un certain KITAMBALA qui sont des fois tombés sur des os, qui , lieu de maitriser les victimes, ce sont les victimes qui les maîtrisent eux mêmes.Ils avouent être des 'batumbila' et qu'ils recoivent des ordres de l'administrateur coloniale de LUBUDI et du chef de la cité , tous les deux des colons. Desormais , on sait qui sont de 'batumbula' à LUBUDI. Les deux comparses cités plus haut deviennent des pestiférés pour les autochtones et on les évite soigneusement. Mais la pression des commanditaires colons se fait plus forte, et les 'batumbula congolais ' vont commettre d'autres erreurs toujours à LUBUDI.

Les ravisseurs capturent un certain MAYOMBO qui revenait de la cité de LUBUDI et l'amènent. MAYOMBO n'est plus jeune. Les commanditaires le rejettent. Un nouveau 'Mutumbula ' qui est à la base de ce rapt ne veut le relâcher afin de ne pas âtre denoncé. Il le tue et cela révolte tous les agents de la BCK, la société des chemins de fer dans laquelle travaillait MAYOMBO. Les 'Batumbula' connus sont molestés, ils denoncent et leurs commanditaires belges et le nouveau qui est à la base de cette ineptie. Car, il s'était établi un modus vivendi qui faisait qu'on ne s'en prenait pas aux travailleurs de la société et à leurs proches, mais que les proies devaient demeurer les personnes isolées et inconnues dans le mlilieu.
La plus grave erreur à LUBUDI fut l'enlèvement d'un 'MULUBAKAT' ( Muluba du KATANGA)vers la cité ouvrière de la cimenterie de LUBUDI. Or cette communauté constituait l'essentiel de la main d'oeuvre de cette compagnie qui produisait le ciment . Plus d'une centaine des 'balubakat' vont se mettre sur le sentier de la guerre et déterrer les lances et les flèches au point d'inquiéter la quiétude de la cité. L'Administrateur fera alors appel à la force publique, l'armée coloniale pour mâter l'insurrection. Ce qui est une mesure exceptionnelle, car jusque là personne n'avait jetté les regards sur cette armée basée à Jadotville.

Des scènes comme celles decrites ici eurent lieu partout , à Luena; à Kamina; à E'ville, sans pour autant donner lieu à des enquêtes sérieuses pouvant mettre en cause les colons soupçonnés et dénoncés par leurs complices congolais, soit pour avoir été pris la main dans le sac, soit lors de leur confession avant de mourir. Et l''oubli aidant, ces faits sont perdus à jamais. Le mystère reste entier en ce qui concerne ce que l'on faisait de ces gens enlevés. Pour plusieurs, ces personnes enlevées étaient envoyées vers BIANO, un lieu de villagieture des colons isolé , qu'ils fréquentqient assidumment seuls. Là, les enlevés étaient engraissés à la manière des porcs et après,ils étaient mangés. Cette hypothèse fut de loin la plus populaire au KATANGA, mais elle ne satifait pas lorsque certaines remises en question sont soulevées. Par exemple où enterraient ils les ossements? Pourquoi les complices congolqis de Bqtumbula n'ont jamais fait des confessions à leur mort pour avouer leur participation aux divers rapts?

Il reste la deuxième hypothèse, la plusplausible. Les raisseurs vendaient leurs victimes comme main-doeuvre vers l'Amérique, l'Europe, où les grands chantiers pour la reconstruction requéraient davantage de main-d'oeuvre moins cher. Ces esclavagistes modernes après aoir drogué leurs victimes, les envoyaient travailler et empochaient des énormes sommes d'argent. L'esclavagisme en plein vingtième siècle. Les Arabes, les chantiers du Brésil étaient toujours partie prenante.

On pourra me retorquer que ce ne sont là que des présomptions, sans aucune preuve. Mais on ne pourra jamais nier les enlèvements; les témoignages des 'Batumbula' congolais repentants qui n'avaient jamais donner lieu à des enquêtes de la part de l'autorité coloniale. Et puis, qui pouvait se soucier de ces pauvres hères enlevés tant que le NEW-YOEK time de l'époque ou encore le soir de la Belgique ne s'était pas ému?

Il importe donc aque les congolais qui avaient perdu les leurs; que les inellectuels et les historiens se mobilisent pour afin apporter à la lum_ère cette épisode sombre de notre histoire avec les Belges.

LPM

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