Joseph Kabila attendu ce 26 octobre à Washington
Le président américain George W. Bush recevra ce 26 octobre 2007 son homologue de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, a annoncé vendredi 5 octobre la Maison Blanche, dans un communiqué relayé par l’AFP.
Lors de cette prochaine visite de Joseph Kabila, le président américain discutera avec lui « des succès du nouveau gouvernement » de la République démocratique du Congo (RDC) après les élections de l’an dernier et « des défis restants en vue d’un Congo sûr et prospère ».
« Les deux présidents évoqueront également les moyens d’accroître la coopération bilatérale dans le domaine de la réforme de la sécurité et de la reconstruction économique dans l’Est de la République démocratique du Congo », indique le communiqué de la Maison Blanche.
L’EST DE LA RDC,UN DEFI
La prochaine visite américaine du Chef de l’Etat congolais, Joseph Kabila Kabange, rentre dans l’étroite ligne de sa logique de rétablir l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. C’est l’option qu’il avait levée lors de son adresse du 27 septembre dernier, aux participants aux travaux de la 62ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies à New York.
Du haut de la tribune des Nations Unies où, il a fait son discours de politique général notamment sur la situation sécuritaire qui prévaut dans son pays, le président congolais s’est montré ferme par rapport à l’insécurité vécue par les populations de l’Est de la RDC. « Rien ne peut justifier que des populations congolaises continuent à faire l’objet de violence et exactions de la part des groupes armés; l’appui des Nations unies est nécessaire pour leur désarmement », a déclaré Joseph Kabila. Partout où il est passé – à Bruxelles comme à New York – le n°1 congolais a rappelé qu’il n’était pas prêt à négocier avec Laurent Nkunda, mais qu’il se battait pour ramener la paix à l’Est du pays.
Il a rappelé le même souci aux autorités belges lors de son passage à Bruxelles, avant de se rendre aux USA.
Pour résoudre l’équation de l’Est, le n°1 congolais privilégie d’abord la voie politique et diplomatique, comme il l’avait dit à Goma, au Nord-Kivu.
Toutefois, tout en sollicitant l’appui de l’ONU pour trouver une solution durable à ce problème, Joseph Kabila s’est montré quelque peu menaçant: « La paix et la sécurité doivent rapidement et à tout prix être rétablies dans cette partie de notre territoire, et elles le seront. Quant aux groupes armés étrangers, l’appui des Nations unies est nécessaire pour leur désarmement volontaire. Ou au besoin, forcer leur rapatriement et leur réinstallation ».
ELEN JOHNSON, L’AUTRE HOTESSE DE BUSH
Mais auparavant, poursuit le même communiqué, Bush recevra le chef de l’Etat du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, le 18 octobre 2007.
La visite de la présidente du Liberia donnera l’occasion à M. Bush « d’évoquer les progrès réalisés dans son pays, près de deux ans après des élections démocratiques historiques », selon un communiqué de la Maison Blanche.
Par ailleurs, M. Bush réaffirmera « l’engagement des Etats-Unis en faveur de progrès sociaux, économiques et démocratiques au Liberia », ajoute-t-il. Elen Johnson est la première femme élue présidente en Afrique.