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LOSAKO
3 octobre 2007

Le faiseur de rois ( Nkunda, Kabila, le général Gabriel Amisi...) et Grand agresseur de la RD Congo, James Kabarebe à Kinshasa !

KABAREBE

Paradoxe congolais ou juste prix à payer pour le processus de normalisation dans les grands lacs ? Beaucoup de Congolais seront sans aucun doute surpris d’apprendre que celui qui était jusqu’il y a peu présenté comme le grand agresseur de leur pays, se trouve dans nos murs depuis dimanche dernier. James Kabarebe, ci-devant chef d’Etat-major général de l’armée rwandaise, est arrivé dans la capitale congolaise, en transit pour Lubumbashi où il doit participer à la version militaire de la Tripartite Plus comprenant le Burundi, la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, sur le même mode que celle qui s’était tenue à Kigali au mois d’août.

             

Nul doute qu’attachés à la paix et très connus pour leur légendaire hospitalité, nos compatriotes auront pour le visiteur les égards qu’il mérite, quand bien même le cœur leur dicterait des sentiments – tout ce qu’il y a d’humain – opposés au regard des exploits de ce brillant militaire sur le territoire de la RDC. D’abord entre 1996 et 1997, lorsque, se voulant on ne sait trop pourquoi à l’époque Congolais, il avait conduit magistralement ce qui avait été présenté comme la révolte des Banyamulenge jusqu’à la chute du régime Mobutu qui n’avait jamais cessé de dénoncer une agression rwandaise, avant de devenir le chef d’Etat-major général de l’armée congolaise. Ensuite, au mois d’août 1998, lorsque, dans un raid aéroporté audacieux, il avait traversé toute la RD Congo pour tenter de prendre la capitale par le Bas Congo.
L’histoire retiendra la belle ironie qui a voulu que l’agresseur de 1996 soit le vainqueur de 1997 avant de redevenir l’agresseur de 1998. Dans l’histoire mouvementée et très volcanique des Grands Lacs africains, personne n’a jamais expliqué aux Congolais par quel miracle s’opéraient ces différentes mues successives sur lesquels nos compatriotes, au nom des différentes révolutions qui se déroulaient sur leur sol et sans leur avis, y compris les plus farfelues, n’avaient aucun avis à donner. Personne n’a jamais expliqué aux Congolais quelle était la nature de ces rapports qui liaient notre sort à celui du Rwanda, quelle en était la facture au plan tant humain, matériel et financier. Tingi Tingi, Kisangani, Kitona ou Makobola, tout cela n’était finalement que des détails d’une histoire qui ne sera jamais la nôtre, mais que d’autres continueront d’écrire en notre lieu et place en nous demandant de nous taire face à tant d’humanisme et de généreuse philanthropie !
Résultat donc : contraints et forcés, les Congolais doivent, face à leurs faiblesses et à leurs divisions, accepter d’avaler, non pas de couleuvres, mais bien de boas, au risque de mourir d’indigestion, et dérouler pour leur encombrant, arrogant et puissant visiteur le tapis rouge. Cela s’appelle réalisme politique. Au nom duquel le porte-parole de l’armée rwandaise a défini, selon lui, l’agenda de la rencontre de Lubumbashi : passer en revue le plan opérationnel conjoint Fardc –Monuc contre les forces négatives opérant dans l’Est de la RDC. On le comprend, le général rwandais n’abandonnera pas de sitôt cette terre qu’il aime tant, quand bien même il y a été accusé par plusieurs compatriotes de crimes de guerre et cité par le Panel de l’ONU dans le pillage des richesses du sol et du sous-sol congolais. Ce n’est du reste pas une surprise : celui qui doit se prononcer sur le plan opérationnel des Congolais contre les forces négatives, sans doute en échange de l’abandon du soutien de Kigali au dissident Nkunda, est celui-là même qui avait été désigné « facilitateur » des entretiens de Kigali, en janvier dernier, entre des officiels congolais et le général du CNDP. Une opération de type chaises musicales dans laquelle beaucoup de Congolais éprouveront toujours le désagréable sentiment d’être d’éternels dindons de la farce des Grands Lacs.
Pour le reste, les quatre chefs d’Etat-majors généraux sont déjà arrivés en RDC, confirment plusieurs sources, pour activer la Joint Planning Cell (JPC), créée en août à Kigali pour faire le monitoring de la lutte contre les forces négatives. Cette cellule comprend des éléments des services d’intelligence ainsi que des unités opérationnelles des Etats membres. Elle s’était déjà rencontrée durant environ une semaine à Kisangani. Le constat fait jusqu’ici est celui de l’arrêt de l’offensive lancée récemment par l’armée congolaise contre les forces négatives à cause de plusieurs problèmes d’ordre humanitaire.
On rappelle qu’il y a peu, le chef d’Etat-major général congolais avait indiqué que la RDC allait relancer ses opérations contre les forces négatives. La semaine dernière à la tribune de la 62 ème Assemblée générale de l’ONU, les Présidents Kabila et Kagame ont lancé un appel à l’ONU pour contribuer de manière significative à l’éradication des groupes rebelles étrangers en RDC. Ceci pourrait à vrai dire expliquer cela.

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