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LOSAKO
25 septembre 2007

Le remaniement de l’Exécutif pourrait entraîner la nomination de vice-Premiers ministres

gouvgizjk1Le président de la République a promis pour « au plus tard début octobre, effectivement une réponse technique ou politique » à la question relative au remaniement du gouvernement, investi le 24 février 2007 par l’Assemblée nationale.

Dans six jours, septembre va céder la place au mois d’octobre. On saura alors la taille du prochain Exécutif, l’identité de ses membres et celle, « le cas échéant », du ou des vice-premiers ministres. Les « oubliés », parmi les pionniers de l’AMP invités en début d’année à être « patients », seront également édifiés sur leur sort.

« On a besoin de 60 ministres ou d’un gouvernement de moins que ça ? Le tout dépend de l’évaluation en cours », a indiqué le chef de l’Etat lors de sa récente conférence de presse tenue à Kinshasa.

Dans l’entendement du chef de l’Etat, l’évaluation se veut une «critique» et une « autocritique » destinées à « améliorer » le fonctionnement de toutes les institutions du pays : gouvernement, justice, Assemblée nationale, Sénat et présidence de la République.

LES «OUBLIES»

L’ordonnance présidentielle n° 07/001 du 5 février 2007 a nommé 6 ministres d’Etat, 34 ministres et 20 vice-ministres dans le gouvernement du Premier ministre Antoine Gizenga.

La taille « éléphantesque » de cet Exécutif, inférieure d’à peine 5 unités par rapport au gouvernement de transition, s’est inscrite dans la perspective de satisfaire les « ambitions du plus grand nombre ». Celles-ci ont été exprimées par les partis et les personnalités politiques ayant contribué à l’élection de Joseph Kabila au 2ème tour de la présidentielle de 2006.

Antoine Gizenga, secrétaire général du PALU (Parti lumumbiste unifié, allié de l’AMP), a été nommé Premier ministre en récompense pour l’apport significatif de son parti dans le renversement des voix en faveur de Joseph Kabila dans le Bandundu et à Kinshasa, lors du même tour.

C’est dans cette optique que des ministères ont été scindés en deux ou trois départements et que des postes ministériels ont été distribués au prorata du nombre de députés à l’Assemblée nationale.

Victimes de ce jeu, cinq des 12 membres du Bureau exécutif de l’AMP (Alliance de la majorité présidentielle), « pionniers et artisans » de la victoire de Joseph Kabila à la présidentielle, ont été « oubliés ».

Parmi eux, on cite le coordonnateur de cette plate-forme électorale (Futa André Philippe), un conseiller (Tambwe Mwamba Alexis), un chargé de l’évaluation (Koyagialo Ngbase), un responsable des relations publiques (Taegano Likunde) et une chargée des relations publiques adjointe (Kasa-Vubu Marie-Rose).

En outre, de l’entretien que Joseph Kabila a eu avec quelques-uns d’entre eux à Lubumbashi - la veille des festivités du 30 juin 2007 -, rien n’a filtré.

De nombreuses autres personnalités politiques, chefs de partis ou alliées à l’AMP, se disent aussi en droit d’entrer au gouvernement pour d’« éminents services rendus ».

POSSIBLE NOMINATION DE VICE-PREMIERS MINISTRES

Aux termes de l’article 90 de la Constitution, « le gouvernement est composé du Premier ministre, de vice-ministres, de vice-ministres et, le cas échéant, de vice-Premiers ministres, de ministres d’Etat et de ministres délégués ».

On note qu’il n’y a pas de vice-Premier ministre dans l’actuel gouvernement, les négociations politiques menées entre le Premier ministre Gizenga (nommé en décembre 2006) et l’AMP ayant conclu que cette fonction ferait « ombrage » au chef du gouvernement. La préoccupation première ayant été la recherche de l’équilibre au sein de la coalition gouvernementale.

Aujourd’hui, la donne semble avoir changé. L’opposition institutionnelle exprime « l’impression que beaucoup de membres de ce gouvernement ont dépassé leur seuil de compétence. Ce qui est normal lorsqu’on se réfère à la manière un peu folklorique dont ce gouvernement a été formé ».

Du côté de l’AMP, des voix s’élèvent également pour stigmatiser la « paralysie » du gouvernement et de son chef. Toutefois, elles n’envisagent pas pour l’instant un limogeage du patriarche du PALU.

Pourtant, Antoine Gizenga a lui-même reconnu la « paralysie » de son équipe au cours du Conseil des ministres du vendredi 21 septembre 2007. Aux dires du porte-parole et ministre de l’Information, Toussaint Tshilombo Send faisant le compte rendu, « le Premier ministre, chef du gouvernement, a attiré l’attention des membres du Conseil sur le chevauchement entre leurs activités hors ministères et leurs activités ministérielles créant ainsi un état de paralysie de l’action gouvernementale ».

« Ce serait ouvrir un second front, qui serait politico-ethnique au Bandundu et à Kinshasa, après celui militaire auquel fait actuellement face le pays dans les provinces du Kivu », craint-on à l’AMP si le chef de l’Etat venait à limoger Gizenga.

Faute de changer de Premier ministre, de plus en plus d’acteurs politiques pensent alors à lui adjoindre deux vice-Premiers ministres, chargés respectivement des secteurs politique et économique. « Tout en conservant ses prérogatives constitutionnelles, le Premier ministre - compte tenu de son âge et de ses lourdes charges - aura en quelque sorte deux béquilles sur lesquelles il pourra s’appuyer pour conduire l’action du gouvernement », font-elles valoir.

Par ailleurs, la réduction de la taille du gouvernement, de 60 à 40 ministres et vice-ministres, va provoquer mathématiquement 20 départs.

Et comme il n’est pas acquis que les 26 ministres et 14 vice-ministres du nouvel Exécutif seront ceux de l’ancienne équipe gouvernementale, il faut envisager l’exclusion d’une dizaine de membres et d’alliés de l’AMP. Ce qui fera grincer bien de dents !

Qu’à cela ne tienne. Les prochaines négociations politiques devront privilégier l’intérêt général, en mettant l’homme qu’il faut à la place qu’il faut, selon ses qualités et compétences, estiment les analystes.

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