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LOSAKO
24 septembre 2007

Sauvons le Congo : Le faux prophète A. Ruberwa prie pour Kabila, Bemba, Tshisekedi et le peuple congolais !

azarias_ruberwa_1a réconciliation et reconstruction, a-t-il rappelé samedi dernier au Grand Hôtel Kinshasa, est une œuvre de tous. Qu’il s’agisse du pouvoir ou de l’opposition, des riches ou pauvres, des hommes ou femmes, des gens instruits ou non, des jeunes et vieux etc. « Lèves-toi car cette affaire te regarde », c’est sa dernière interpellation à tous les leaders et au peuple congolais. Enfin, le Président du RCD prêche, conseille et recommande l’application des valeurs de travail, paix, justice, miséricorde, pardon et amour.
Puisque les défis de l’unité du pays, de la récole talnciliation et reconstruction nationales demeurent jusqu’ici on d’Achille pour les gouvernants, Azarias Ruberwa a trouvé, lui, un dernier rempart : la prière. Avec d’autres leaders chrétiens venus de tous les coins du pays et du monde, il a confié au Christ, samedi 22 septembre dernier au Grand Hôtel Kinshasa, le sort de la RD. Congo. Selon lui, en effet, les uns et les autres ont intérêt à regarder dans la même direction, celle d’un avenir radieux. Mais, encore faudra-t-il qu’ils prennent conscience de leurs responsabilités individuelles et collectives. Sans les citer, Ruberwa estime que l’une des causes de la misère et de la pauvreté, c’est le fait que Dieu n’est pas associé dans la direction du pays. Ainsi, prie-t-il pour les autorités, les leaders de l’Opposition mais surtout, pour l’ensemble du peuple congolais. Dans sa profession de foi, le petit déjeuner national de prière, le troisième du genre depuis la création du Groupe des Chrétiens Leaders du Congo, était l’occasion jamais rêvée pour remonter au créneau. Sous le thème « Lèves-toi car cette affaire te regarde », il a lancé un appel pathétique à l’endroit des leaders politiques congolais à travailler avec Dieu dans cette œuvre de reconstruction pour qu’elle soit durable. Et c’est ici que l’Ancien Président du Burundi, Pierre Buyoya a rappelé la responsabilité des leaders qui doivent favoriser l’unité et la réconciliation nationale.
Récit
Tiré du Livre d’Esdras, le thème « Lèves-toi car cette affaire te regarde ou te concerne », a été retenu cette année lors du 3ème Petit Déjeuner National de Prière organisé, le samedi 22 septembre 2007, au Salon Congo du Grand Hôtel Kinshasa.
Sous la houlette du Vice-Président de la République Honoraire, Me Azarias Ruberwa Manywa, le Groupe des Chrétiens Leaders du Congo (RDC) et ceux d’autres nations du monde ont lancé un appel pressant aux acteurs politiques au pouvoir en place et ceux de l’opposition à se lever et à considérer que le travail de réconciliation nationale et de reconstruction de la République Démocratique du Congo les concerne au plus au haut point. Le peuple congolais l’est également.
Des raisons d’un réveil
Dans son speech pour expliquer le thème, Ruberwa a dit que ne peut se lever que celui qui dort, qui est assis, qui est couché ou penché ou celui qui est encore ensommeillé. C’est celui-là qui doit faire en sorte que tout aie mieux dans la vie, la famille, le travail, le pays, l’Afrique et pourquoi pas dans le monde entier. Ce faisant, a-t-il poursuivi, la part de l’homme ou le travail de celui-ci est nécessaire pour la reconstruction du pays, allusion faite à la République Démocratique du Congo.
Cependant, ce Serviteur de Dieu a rappelé le texte du Psalmiste qui dit : « Si nous bâtissons sans Dieu, nous travaillons en vain ». Ceci pour inviter la classe politique congolaise, toutes tendances confondues, à associer Dieu dans tout ce qu’elle fait. Ce, en appliquant les principes de Jésus-Christ consignés dans les béatitudes tels, procurer la Paix, pratiquer la Justice, exercer la Miséricorde et Aimer son prochain comme soi-même.
« Si ces principes habitent en nous abondamment, nous allons réussir là où nous avons toujours échoué à savoir la réconciliation nationale et la reconstruction de notre pays, de l’Afrique et du monde », a-t-il conclu.
Pierre Buyoya sur les mêmes traces
Partager le pain et les enseignements de Jésus Christ ensemble, prier les uns pour les autres, prier pour la nation congolaise et partager la communion fraternelle, voilà le but qui unit à Kinshasa, depuis 2004, le Groupe des Chrétiens Leaders du Congo (RDC) et ceux d’autres nations.
L’année passée, c’était Joaquim Cissano, Ancien Président de la Namibie qui était l’invité spécial du 2ème Déjeuner National de Prière. Cette année, le Groupe des Chrétiens Leaders ont reçu, au 3ème Petit Déjeuner National de Prière du samedi dernier, un autre hôte de marque, en la personne de Pierre Buyoya, Président Honoraire de la République du Burundi.
Outre celui-ci, une dizaine de délégations venues des Etats-Unis d’Amérique, de l’Allemagne, de la Suisse, la Côte d’Ivoire dont les délégués ont représenté également le couple présidentiel, du Nigéria, du Kenya, en la personne du vice-président du Parlement, de l’Ouganda, de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud et du Burundi, aux côtés des officiels congolais parmi lesquels, Léon Kengo wa Dondo, Président du Sénat, Vital Kamerhe, Président de l’Assemblée nationale, des sénateurs et des Honorables députés, les membres du Gouvernement Central et ceux de la ville de Kinshasa, les Officiers de l’Armée nationale et de la Police Nationale Congolaise, les acteurs politiques de tout bord, les Hommes d’affaires et finalement, les Serviteurs de Dieu ont daigné rehausser de leur présence cette grande cérémonie de partage de la parole puissante de Dieu.
Dans son intervention, Pierre Buyoya a soutenu que les leaders ont une grande responsabilité envers Dieu et envers tous les hommes et qu’ils doivent savoir qu’ils ne sont pas intelligents plus que tous les autres, mais qu’ils sont là juste pour être au service des autres.
Et parlant de la reconstruction, il a dit qu’elle concerne d’abord les leaders dont la mission est de concevoir des projets, de trouver les ressources matérielles, financières et de bien les gérer, et enfin, mobiliser les autres.
Quelques messages des intervenants
Léon Kengo : « Puisque Dieu nous a doté des richesses inestimables, Il a aussi demandé à l’homme de parachever l’œuvre de construction. D’où vient que nous devons travailler tous ensemble pour rebâtir le Congo ? ».
Vital Kamerhe : « J’invite tout le monde à retourner à la source intarissable qui est Dieu afin que nous puissions construire le pays dans l’amour et la justice. Car, nous ne pouvons pas construire sans les autres ».
Sénat américain : « Le seul moyen pour vaincre les défis de votre pays c’est de marcher en Jésus-Christ. Vous exhortant à privilégier l’unité et la réconciliation nationale ».
Vision Mondiale : « Les leaders doivent chercher à résoudre la question de l’unité nationale et doivent bannir la recherche des intérêts égoïstes ».



Mot de circonstance de son Excellence Me Azarias Ruberwa Manywa (Vice-Président de la République Honoraire) au 3ème Petit Déjeuner National de Prière
Son Excellence Monsieur le Président de la République Honoraire du Burundi,
Monsieur le Président du Sénat,
Monsieur le Président de l’Assemblée Nationale,
Messieurs les Ministres d’Etat,
Honorables Députés, Mes dames et Messieurs les Sénateurs,
Messieurs les Ministres et Vice- Ministres,
Monsieur le Représentant du Secrétaire Général des Nations Unies,
Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de Missions diplomatiques et les Représentants des organismes Internationaux,
Messieurs les Gouverneurs de Province,
Distingués Invités,
Mes dames et Messieurs,
C’est un privilège pour nous ce matin de vous présenter ce mot de circonstance à l’occasion de notre 3ème Petit Déjeuner National de Prière.
Pour rappel, c’est au mois de novembre 2004 que nous avons débuté la rencontre d’un petit groupe constitué des membres du Gouvernement et du Parlement d’alors.
Cette pratique s’est poursuivie jusqu’à ce jour où, chaque samedi, nous nous réunissons de manière décentralisée en 4 groupes dont celui des membres du Gouvernement, ceux du Parlement, ceux de la Justice et ceux des milliers d’affaires.
Le but qui nous unit c’est de partager le pain et les enseignements de Jésus-Christ ensemble, de prier les uns pour les autres, de prier pour notre nation et de partager la communion fraternelle.
Nous profitons de cette audience pour lancer un appel aux uns et aux autres si possible de nous rejoindre au tour du nom de Jésus Christ de Nazareth et ce, en vue d’un meilleur devenir de notre nation.
Excellences, Honorables, Mes dames et Messieurs,
Dans ce mot de circonstance, nous tenons à remercier de tout cœur nos visiteurs venus de loin, de 10 pays différents, à savoir les Etats-Unis d’Amérique, l’Allemagne, la Suisse, la Côte d’Ivoire dont les délégués représentent également le couple Présidentiel, le Nigeria, le Kenya en la personne du Vice-Président du Parlement, l’Ouganda, la Tanzanie, l’Afrique du Sud et le Burundi, pays voisin qui nous a offert cette année l’opportunité de recevoir son Excellence Pierre Buyoya, Président Honoraire de la République du Burundi, qui est notre Invité Spécial, après son Excellence Joaquim Cissano que nous avons reçu l’année passée.
Nos remerciements particuliers s’adressent aux chefs des institutions à savoir le Président du sénat et le président de l’Assemblée Nationale et son épouse, qui ont voulu rehausser de leur présence cette manifestation. Devant nous sont les ministres d’Etats et les autres membres du Gouvernement, les Députés et Sénateurs, les responsables de la justice et Militaires, de l’Armée et de la Police, les responsables des entreprises publiques et les hommes d’affaires, les responsables des confessions religieuses, les ambassadeurs et chefs des missions diplomatiques, les représentants des Organisations Internationales…
A tous nous disons merci car en venant, au-delà de nous honorer, vous avez honoré Dieu notre créateur à qui nous devons tous, tout.
Excellences, Mesdames et Messieurs, Distingués Invités,
Chaque année, en pareille circonstance, nous choisissons un thème de méditation qui nous interpelle en vue de prendre des décisions, chacun, à son niveau, l’objectif poursuivi étant d’influencer la nation à partir du travail et du comportement de chacun de nous. Cette année, le thème retenu est tiré du livre d’Esdras « Lèves-toi car cette affaire te regarde », ou te concerne selon les visions. Sans faire de la théologie, ni de la philosophie, ce thème nous suggère de nous lever pour que l’affaire qui nous concerne puisse marcher. Ne peut se lever que celui qui dort, qui est assis, qui est couché, qui est penché ou qui est ensommeillé. L’affaire dont question qui doit marcher, c’est notre vie, notre famille, notre travail, c’est notre pays, c’est l’Afrique et c’est le monde. A certains égards, certains de nos pays sont comme endormis vis-à-vis de la pauvreté, de la maladie, de la faim, de la soif, des violations des droits de l’homme, de la guerre… d’autres le sont par rapport au développement, aux infrastructures et à la technologie, d’autres encore sont comme en position ensommeillée par rapport aux valeurs morales et spirituelles… et là hélas, ils se meurent à cause du matérialisme, de la suffisance ou de l’ignorance. Cette situation touche la personne physique, c’est-à-dire nous-mêmes et nos semblables, nos familles ne sont pas épargnées car en désarroi, nos institutions sont malades à cause de la corruption, bref les valeurs ont disparu au point que les hommes et les femmes de valeur sont devenus des espèces rares, en voie de disparition. Certes, en Afrique, les élections sont tenues, la démocratie fait ses premiers pas et c’est encourageant. Cependant, nous sommes encore loin du bien-être de nos populations. Voilà pourquoi, cette interpellation datée de millénaires a toujours son sens, lèves-toi car cette affaire te regarde. Nous devons nous lever oui, nous dit Esdras, pour bâtir comme l’a fait Néhémie, c’est-à-dire reconstruire la République Démocratique du Congo et l’Afrique et ceci rappelle notre part, c’est-à-dire le travail de l’homme. Mais nous devons nous souvenir que si nous bâtissons sans Dieu, nous travaillons en vain selon le psalmiste. Nous devons intégrer Dieu dans nos affaires. Il ne suffit pas de se lever, de reconstruire, faut-il encore associer Dieu dans cette œuvre de reconstruction pour qu’elle soit durable et solide. La meilleure manière de l’associer, d’appliquer les principes de Jésus-Christ. En nous rappelant de béatitudes ce matin, c’est pour que puissions nous engager à procurer la paix, à pratiquer la justice, à exercer la Miséricorde, à aimer le prochain comme nous-mêmes…
Si ces valeurs de travail, de paix, de justice, de miséricorde, de pardon et d’amour habitent en nous abondamment, alors nous allons réussir là où nous avons toujours échoué à savoir la réconciliation nationale et la reconstruction de notre pays, de l’Afrique et du monde. C’est ici qu’il faut rappeler que la réconciliation et la reconstruction est une œuvre de tous ; qu’il s’agisse du pouvoir ou de l’opposition, des riches ou pauvres, des hommes ou femmes, de gens instruits ou non, des jeunes et vieux, etc.
Que Dieu nous aide à être les artisans de ces valeurs, au point d’influencer et de transformer la société qui nous a vus naître et nous verra partir. Notre leg, notre vrai leg à la société humaine se mesurera à ce que nous aurons laissé en termes d’influence positive. Que Dieu bénisse notre Nation, l’Afrique et le Monde.
Je vous remercie.

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Commentaires
A
Vous les Kivutiens, vous voyez la rançon de votre bétise en votant le rwandais Kanambe? Combien de fois devons-nous crier pour vous dire qu'il est en complicité avec ses frères rwandais pour vous exterminer. Mecho yenu iko ya kufa ou quoi. Est-ce que muko naona ou pas. Traitres que vous êtes, vous en paierez le plus lourd tribut. Bashenzi<br /> <br /> Sale guerre contre les femmes au Kivu<br /> (Le Temps.ch 25/09/2007) <br /> <br /> Enlevées, violées, battues, tuées, en fuite... Les miliciens hutus ne se contentent pas d'occuper les terres et d'extraire les minerais, ils s'attaquent aux femmes, pilier de la société. <br /> <br /> Cachée dans une petite maison aux murs de terre battue quelque part à Walungu, Laurence [nom d'emprunt], 18 ans, parle en baissant les yeux. Une femme au visage ridé fait sauter sur ses genoux un bébé dont les autres mamans se détournent. «Il est rejeté par tout le monde, dit Laurence, car on sait que c'est l'enfant du viol, que son père était un assassin.» <br /> <br /> Elle-même, on l'appelle «sida», «putain des Interhahamwe». Dans son village, on la tient pour responsable de la mort des 17 personnes de sa famille qui ont été massacrées en guise de représailles, lorsqu'elle a réussi à fuir la forêt après huit mois de captivité. «Ma sœur Byeka, l'enfant de ma cousine, que l'on appelait Merci, mon oncle, sa femme et ses deux enfants, ma grand-mère... Tous ont été tués, à ma place...» Laurence tremble sous son bonnet de laine rouge: «Même ici, ils me cherchent, ils veulent savoir où est le bébé, ils tiennent beaucoup aux garçons.» <br /> <br /> Le cauchemar a commencé à Kaniola le 14 avril 2006: «Soudain, ils sont arrivés: des types bien armés, qui parlaient kinyarwanda, et portaient des sortes de tresses, ils se faisaient appeler Rastas. De force, ils nous ont tirées vers la forêt. Dans un campement d'une trentaine de personnes, j'ai reconnu d'autres filles du village, des jeunes de 14 ans, prisonnières elles aussi. Ils ont brûlé nos habits en disant qu'il y avait des «sorcelleries» dedans et nous ont donné des trainings rouges. Celui qui m'a fait sortir de la maison a dit que je lui appartenais. Je ne connais que l'un de ses surnoms, Shetanyi, Satan... Si je le regardais en face, il me battait. <br /> <br /> »Le matin de notre arrivée, une de mes compagnes a été jugée trop noire, trop laide, personne n'en voulait et ils l'ont abattue sur-le-champ. Comme des esclaves, il nous fallait chercher de l'eau, porter des fagots de bois, faire la cuisine. Et être violée, à tout moment, par mon propriétaire et par les autres. Quand j'ai vu que j'étais enceinte, je ne voulais plus bouger. L'homme m'a alors montré un enclos plein de crânes et m'a promis de finir là si je désobéissais.» <br /> <br /> Un jour, Laurence a joué le tout pour le tout, fuyant à travers la forêt. «Au village, mes parents m'ont crié de partir tout de suite, ils craignaient d'être punis. J'ai fui jusqu'à Walungu, où j'ai appris le massacre de ma famille...» <br /> <br /> Serrées dans une petite cour, loin de la grand-route, une trentaine de jeunes femmes, dont beaucoup sont enceintes ou accompagnées d'un bébé, vivent comme Laurence, dans la peur d'être reprises par leurs bourreaux, ne sachant où aller car personne ne veut d'elles. Même à Bukavu, ces femmes ne sont pas en sécurité: dans un dortoir, nous retrouvons quatre autres rescapées de Kaniola. L'une d'entre elles, qui s'était aventurée dans la ville, a failli être tuée par le conducteur d'une «moto-taxi» qui l'avait reconnue: «Les Interhahamwe de la forêt ont des indicateurs en ville, souvent des moto-taxis, ils cherchent à savoir où sont les enfants et veulent tuer celles qui ont fui, qui pourraient les dénoncer.» <br /> <br /> Didi [nom d'emprunt] a tellement peur qu'elle n'ose plus quitter sa couchette: «Alors que je m'enfuyais dans la forêt, j'ai rencontré des militaires. Ils m'ont attrapée et obligée à dénoncer le campement des Rwandais. Après la bataille, les soldats m'ont ramenée à Bukavu. Par la suite, 28 personnes ont été tuées dans mon village, pour leur faire payer ma «trahison». <br /> <br /> Kaniola, le village d'origine de ces filles perdues, se trouve tout au bout de la piste qui mène à la grande forêt tropicale, près du parc de Kahuzi Biega, repaire de tous les groupes armés de la région. A la sortie de Walungu, nous avons dépassé le camp de la Monuc, la Mission des Nations unies au Congo, ses tentes blanches, ses blindés, ses Casques bleus pakistanais considérés comme des sortes d'extraterrestres et qui n'ont jamais sauvé personne. <br /> <br /> Au loin, on aperçoit des champs vides, où les femmes n'osent plus se rendre, de crainte d'être enlevées. A tout moment, le silence est troublé par les vrombissements des petits porteurs qui plongent vers les pistes de brousse pour emporter vers le Rwanda les minerais, coltan et cassitérite, déterrés par les creuseurs. <br /> <br /> Le chef de groupement, Deogratias Kabika, sort son cahier d'écolier, soigneusement tenu à jour: en 2004, il a compté 236 maisons brûlées, 227 villageois tués, 2000 cas de femmes violées ou emmenées comme esclaves domestiques ou sexuelles. Depuis lors, le bilan s'élève à 617 tués... <br /> <br /> Les forces armées congolaises ont désormais un campement à Kaniola, et elles osent se rendre dans la forêt pour combattre. Mais Deogratias constate qu'«en face», on a changé de tactique et il exhibe le tract qu'il vient de recevoir: «Comme ils ont eu des pertes, ils menacent de revenir pour tuer. Ils ont aussi besoin d'argent: ils nous réclament 2000 dollars pour nous rendre cinq femmes enlevées.» <br /> <br /> Tous les hameaux de la région sont vides, leurs habitants se sont repliés à Kaniola, sous la protection des militaires. Dans une salle de classe aux murs pelés, des dizaines de paysans nous décrivent leur détresse: la vieille M. a renoncé à cultiver, car ils volaient son manioc dès qu'il avait poussé; Bernadette M. qui vivait près de Ninja a fui après qu'en février 2007 sept hommes armés ont, sous ses yeux, brûlé son père et sa mère; Bahati a fui en juillet 2006, après que des assaillants ont enlevé sous ses yeux sept personnes, dont sa plus jeune fille; Isabelle raconte qu'en une nuit les assaillants ont égorgé 14 personnes... <br /> <br /> Plus aucun d'entre eux n'oserait retourner dans sa maison: «Ils ont récolté notre manioc, nos haricots, nos patates douces, emmené nos vaches. Parfois ils ont pris nos terres et commencé à les cultiver. A Ninja, ils ont déjà commencé à planter des palmiers, preuve qu'ils veulent rester longtemps...» <br /> <br /> A l'orée du village, Pierre Byamungu, un pharmacien de Bukavu, a ouvert un petit centre où il accueille des femmes en détresse et une vingtaine d'orphelins, pour la plupart issus de viols dans la forêt. Les gosses jouent dans la poussière et rigolent. Un petit de 3 ans se précipite, solennel, pour nous serrer la main, sous les applaudissements des autres, «il a vu passer tant de délégations, dit Pierre, qu'il les imite et que tout le monde l'appelle «député». L'ennui, c'est que rien ne change...» <br /> <br /> Le commandant Adrien, lui, n'y comprend rien. Adjoint du colonel Kahasha, dit Foca Mike, à la tête de la 14e Brigade intégrée, ses hommes et lui entendent protéger la population et ne craignent pas de se rendre dans la forêt pour y poursuivre les assaillants. «Nous nous battons, nous leur infligeons des pertes... La dernière fois, nous savions que le groupe de Rastas avait été réduit à huit hommes. Plus tard, nous avons constaté que leur nombre était remonté à 17. Autrement dit, ils ont reçu des renforts...» <br /> <br /> A Nzibira, le major Antoine, qui commande le 112e Bataillon intégré, se pose les mêmes questions. Lui, il se sent encerclé: «Toutes les collines autour de ma position sont contrôlées par les Hutus des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR), ils ont chassé ou tué les chefs coutumiers. D'ici à Shabunda, ils ont installé 11 barrières, chaque fois, il faut payer 2 dollars pour faire passer une vache. Dans leur zone, ils ont établi une administration, des registres d'état civil et enregistrent même des mariages. Nous ne pouvons pas les attaquer, car en principe les FDLR sont des réfugiés politiques, et la communauté internationale les protège. D'ailleurs, la Monuc les rencontre souvent pour des réunions et on nous dit qu'ils reçoivent même des vivres...» <br /> <br /> Les officiers congolais ont identifié deux catégories de Rwandais: les FDLR (représentés en Europe et qui exigent un dialogue politique avec Kigali) et les «Rastas», des groupes armés hétéroclites où se retrouvent des auteurs du génocide de 1994, des jeunes nés en exil et des bandits de tout acabit. Sur le terrain, cette distinction apparaît bien subtile: tous ces gens parlent le kinyarwanda et il est vraisemblable que ces divers groupes s'interpénètrent. Les militaires congolais se demandent aussi si les atrocités commises par les Rastas (généralement à la veille d'une visite importante ou d'une négociation internationale) ne sont pas téléguidées dans le but de discréditer les FDLR et de torpiller toute négociation politique. Le commandant Adrien, lui, se souvient que, en avril 2004, «nous avions capturé un certain Chibungo, qui fut remis à la Monuc et ramené au Rwanda. Nous venons de le retrouver ici, à la tête d'un groupe de Rastas...» <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Un petit peu de rêve pour les mutilées <br /> Un vrai champ de bataille: les hommes en armes se livrent à des pratiques épouvantables. <br /> Colette Braeckman <br /> Depuis 1994, les populations du Kivu paient le prix du génocide au Rwanda: leurs terres ont été occupées par les réfugiés hutus, leurs ressources naturelles pillées. Les Kivutiens ont vécu la guerre, l'occupation, la violence des groupes armés, Laurent Nkunda et ses soldats tutsis (et hutus) au Nord-Kivu, mais aussi les miliciens hutus, rêvant toujours d'une revanche sur Kigali. <br /> <br /> Dans l'est du Congo, le corps des femmes est devenu un autre champ de bataille: les hommes en armes violent, torturent, mutilent. Ils font éclater les vagins avec des bâtons, cassent des fillettes impubères, enlèvent des adolescentes pour les engrosser. Par centaines, des femmes désormais rejetées par leur milieu se retrouvent à l'hôpital de Panzi, à Bukavu. Leur système utérin brisé, les urines s'écoulent sans contrôle et, dans l'attente d'une opération, elles circulent un sachet de plastique sous la jupe... La RTBF leur a apporté un peu de réconfort, voire de rêve: des caisses de savons, des produits d'hygiène, des pagnes et des casseroles, dons privés envoyés à Bukavu à la suite d'un reportage de Maryse Jacob et Philippe Vanderbeck, avec le soutien de la coopération belge. <br /> <br /> Godelieve, 34 ans (photo), a été jetée dans le feu, après avoir été violée. Les doigts d'une main ont éclaté sous les brûlures, l'autre bras a dû être amputé à cause de la gangrène. Le mari a rejeté une épouse abîmée, violentée. Cette femme qui a atteint le fond de l'horreur ne peut cependant s'empêcher d'espérer: «Lorsque je serai réparée, peut-être que mon mari me reprendra... Grâce aux cadeaux venus de Belgique, je serai propre et parfumée»... <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Colette Braeckman, envoyée spéciale à Walungu, Kaniola et Nzibira (Sud-Kivu, RDC Congo)<br /> Mardi 25 septembre 2007 <br /> <br /> <br /> © Copyright Le Temps.ch
A
Chèrs Compatriotes;<br /> <br /> Qu'il me soit permis de vous interpeller en ce moment du danger encore plus grave dans lequel le pays vient d'être plongé.<br /> Pour rappel, vous vous souviendrez que, sous l'époque de Mobutu,Ngbanda et autres avaient plongé le peuple dans un sommeil profond en implantant des églises de sommeil partout dans le pays car ils avaient effectivement constaté que le peuple congolais se trouvait dans une cécité religieuse leur otant tout esprit de discernement.<br /> Aujourd'hui, la situation devient encore plus grave du fait que, du réveil-que dis-je du sommeil-le congolais vient entrer dans un coma religieux avec à la tête ce rwandais de Ruberwa, en complicité avec ses frères rwandais hutus et tutsis(je cite Kanambe, Kengo, Kamehre, Buyoya et j'en passe). Je profite de cette occasion pour demander à tous les animistes et sorciers congolais d'user de vos pouvoirs mystiques pour sauver le peuple congolais en foudroyant et ensorcellant ces irresponsables qui, utilisent aujourd'hui abusivement le nom de Jésus pour exterminer spirituellement le peuple congolais. Ce sont des criminels qui ont tué nos populations. Aujourd'hui connaissant parfaitement la psychologie relieuse du congolais-croyant-, ils oeuvrent, avec ruse, pour le massacrer mentalement, religieusement et spirituellement après l'avoir tué par les armes et la faim.<br /> L'urgence s'impose. Barrez la route à ces mécréants.<br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> Auguste OKELO
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