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LOSAKO
14 septembre 2007

RDC: Kabila veut rétablir l'autorité de l'Etat "par tous les moyens"

KivuLe président de la République démocratique du Congo (RDC) Joseph Kabila a déclaré jeudi qu'il entendait rétablir l'autorité de l'Etat "par tous les moyens" au Nord-Kivu (est), après des combats entre soldats loyalistes et insurgés ralliés à l'ex-général Laurent Nkunda.

"Si M. Nkunda refuse d'aller au +brassage+ (processus national de réforme de l'armée), il faut rétablir l'autorité de l'Etat à l'est par tous les moyens possibles", a déclaré M. Kabila au cours d'une conférence de presse au palais présidentiel à Kinshasa.

Par ailleurs, trois fosses communes ont été découvertes dans une ancienne position de soldats ralliés à l'ex-général Laurent Nkunda au Nord-Kivu, province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où des violences impliquent armée, soldats dissidents et groupes rebelles.

Trois fosses communes ont été trouvées dans une base de la brigade Bravo (commandée par un proche de Nkunda) à Rubare, à 12 km au sud-ouest de Rutshuru (environ 40 km au nord-ouest de la capitale provinciale Goma), a déclaré à l'AFP Sylvie van den Wildenberg, porte-parole de la Mission de l'ONU en RDC (Monuc) au Nord-Kivu.

"Nous ignorons le nombre exact de victimes enterrées, mais il y en a plusieurs dans chacune des fosses", a-t-elle poursuivi. Il est impossible "de se prononcer sur le nombre de corps (...) avant une excavation".

Selon les premières informations recueillies par la Monuc, "ces fosses ont été fraîchement creusées et mal refermées".

Les soldats de la brigade Bravo ralliés à Nkunda qui occupaient ce poste de Rubare l'ont quitté le 3 septembre, a précisé Mme Van den Wildenberg.

La position a été reprise le 6 septembre par des soldats loyalistes de la 6e brigade intégrée, qui se déploient dans la région depuis la fin août.

"La Monuc a immédiatement informé les autorités judiciaires congolaises compétentes pour demander l'ouverture d'une enquête. Cette demande a reçu un accueil favorable", a ajouté la porte-parole.

Cette découverte intervient dans un climat très tendu au Nord-Kivu, où des combats ont opposé loyalistes des Forces armées congolaises (FARDC) et soldats dissidents ralliés à Nkunda du 27 août au 6 septembre, date à laquelle est entrée en vigueur une fragile trêve sous forte pression de la Monuc.

Cinq brigades "mixées" - composées à part égale de soldats loyalistes et "nkundistes" - avaient été déployées dans la province après un accord conclu en janvier entre Kinshasa et Nkunda, pour intégrer ses troupes à l'armée régulière après de violents combats fin 2006.

Mais les soldats ralliés à Nkunda au sein de ces brigades se sont retirés de leurs positions à partir de la mi-août, après que l'armée a annoncé qu'elle leur retirait la tâche de traquer les rebelles hutus rwandais des FDLR sévissant depuis 13 ans dans la région au profit de brigades "intégrées" (formées dans le cadre du processus national de réforme de l'armée).

Le 18 août, alors que les éléments nkundistes de la brigade Bravo venaient de quitter Kishero et Katwiguru (à une trentaine de km au nord de Rutshuru), des Casques bleus en patrouille avaient découvert six cadavres portant des traces de blessures par balles, à moitié enterrés, dans les camps abandonnés par ces militaires.

Depuis le 6 septembre, plusieurs accrochages ont opposé d'une part des soldats "nkundistes" et d'autre part des FDLR et des miliciens locaux Maï Maï. Ces derniers se sont majoritairement regroupés au sein des Patriotes résistants du Congo (Pareco), un mouvement créé en mars 2007 au Nord-Kivu avec pour principal objectif de lutter contre Nkunda.

Les dernières violences au Nord-Kivu ont conduit au déplacement de plus de 10.800 familles (plus de 50.000 personnes) qui se sont regroupées dans des camps proches de Goma, selon le Bureau des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).

La Monuc a mis en garde contre une hausse des tensions inter-ethniques dans la région, où les déplacements de populations se font de plus en plus "par communauté", les Tutsis ne cherchant pas refuge aux mêmes endroits que les autres groupes (Hutu, Hunde, Nande).

Ocha estime à 305.000 le nombre de déplacés depuis décembre 2006 au Nord-Kivu, qui compte désormais près de 750.000 déplacés internes (sur environ 1,1 million au niveau national).

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