septembre 1997- 7 septembre 2007. C’est depuis exactement dix ans que disparaissait Mobutu Sese Seko, alors président de la RD Congo, arrivé au pouvoir un certain 24 novembre 1965.
Pour commémorer ledit événement, son fils Nzanga Mobutu, ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, pêche et élevage et la famille organisent le vendredi 7 septembre à 10 heures en la cathédrale Notre Dame du Congo, située dans la commune de Lingwala, une messe d’action de grâces en présence de tout ce que Kinshasa compte comme acteurs politiques, économiques et culturels.
En attendant le jour J, La Prospérité se fait le devoir de brosser en grands traits la vie de cet homme d’Etat resté au pouvoir trente deux ans durant.

Qui fut le maréchal Mobutu Sese seko ?

Joseph Désiré Mobutu devenu après Mobutu Sese Seko est né en 1930 à Lisala, dans la province de l’Equateur.
Militaire démobilisé et journaliste, il fut proche du premier des premiers ministres de la RD Congo, Patrice -Emery Lumumba. Après avoir neutralisé Kasa Vubu et le premier ministre Lumumba, il créera le collège des commissaires généraux présidé par Justin-Marie Bomboko, en faveur de Joseph Kasa Vubu. Le 24 novembre 1965, il va destituer ce dernier.
En 1970, après la création en 1967 du MPR, parti unique, il fut élu président de la République, et en 1982 il est promu maréchal. Il adoptera le multipartisme en 1990, après avoir régné sans partage pendant vingt cinq ans. Le 17 mai 1997, il va être renversé par Laurent -Désiré Kabila qui entra triomphalement à Kinshasa à la tête d’une armée composée des Tutsi rwandais, burundais et ougandais, avec beaucoup de jeunes nommés Kadogos.

Des obsèques nationales !

Mobutu Sese Seko Kuku Ngbendu wa Zabanga, défénestré le 17 mai 1997 par Laurent-Désiré Kabila, l’homme dont la maladie ne lui donnait aucun répit, tira sa révérence un certain 7 septembre de l’année de sa chute. Son corps repose calmement dans une sépulture de Rabat, au Maroc.
Son corps, sera-t-il rapatrié ? La question mérite une analyse approfondie. En effet, dans le camp de ses anciens adversaires politiques, le ton est ferme : « Il n’y a pas de raison pour rapatrié son corps tant les méfaits qu’il a causés à la population congolaise sont restés gravés dans la mémoire individuelle et collective et ce, de façon indélébile ».
D’autres estiment, par contre, qu’ayant exercé en qualité de Chef de l’Etat, Mobutu mérite bien d’être enterré sur le sol de ses ancêtres et que des obsèques nationales soient organisées pour honorer sa mémoire. Cette position est indubitablement soutenue en reconnaissance du fait que Joseph –Désiré Mobutu a su, de son vivant, bataillé fort pour l’intégrité du territoire et que si l’on peut tout rejeter de lui, qu’on retienne même ce fait.
Que dit alors son fils, Nzanga Mobutu, lui qui siège actuellement dans les institutions qui ont chassé son père du pouvoir ? Sans se lancer dans des conjectures stériles, le ministre d’Etat en charge de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Elevage, Nzanga Mobutu, a estimé, au cours d’une interview, que le plus important pour lui était la réunification du pays qui a connu une fracture importante au lendemain du premier tour de la présidentielle.
Quant au retour du corps de son père et l’organisation des obsèques nationales, le président de l’Union des Démocrates Mobutistes (Udemo) s’en réfère à la sagesse du Président de la République, Joseph Kabila qui, rappelle-t-il, une année après la prise de son pouvoir s’était dérangé pour contacter, par personne interposée, la famille Mobutu. Bien plus, a-t-il ajouté, lorsqu’en 2002, invité à regagner le pays, Joseph Kabila lui avait exprimé le souhait d’organiser les obsèques nationales en l’honneur de feu Mobutu.
Faut-il dire à ce stade que ce sont les dispositions pratiques qui retardent la matérialisation de cet événement ou existe-t-il encore d’autres détails à régler ? La réponse sera peut-être donnée au cour de la commémoration du dixième anniversaire de la mort de Mobutu.