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LOSAKO
6 septembre 2007

Gizenga va sanctionner les ministres et mandataires défaillants...la procédure du remaniement est engagée !

gizenga009

Le Président Kabila ne peut mettre fin aux fonctions du Premier ministre Gizenga que sur présentation par celui-ci de la démission du Gouvernement. Dans l’entourage de Gizenga, on rapporte que ce dernier n’est pas prêt à le faire. En revanche, il attend les conclusions du travail que réalise la Commission Interministérielle de l’Audit et de la Bonne Gouvernance dans les ministères et entreprises publiques pour se débarrasser, une fois pour toutes, des membres du Gouvernement incompétents et défaillants. Le même sort sera réservé aux mandataires sortants. Au finish, Kabila devrait nommer, sur proposition du Premier Ministre, de nouveaux ministres. Selon les mêmes sources, Gizenga II sera composé de 40 membres.
Les flèches empoisonnées lancées en direction du Premier ministre, Antoine Gizenga, et les membres de son gouvernement, l’évaluation de septembre oblige, ont relégué au second plan un autre dossier très important pour la gestion au quotidien de la chose publique. C’est le sort réservé, d’une part, aux mandataires sortants des entreprises publiques et, de l’autre, la suite du processus de recrutement de nouveaux DG, DF et DT. Il a donc fallu que l’ADG de la Régie des Voies Aériennes (RVA), Kabuya Lumuna, se soit compromis avec une banque étrangère, dans une affaire d’emprunt de 500.000 dollars, pour que la situation désastreuse des entreprises publiques remonte en surface. On a alors vu la ministre du Portefeuille, Jeannine Mabunda, et son collègue Remy Henri Kuseyo des Transports et Voies de Communication signer en vitesse, un certain mardi 28 août, un arrêté interministériel excluant pour trois mois l’ADG Kabuya Lumuna. Beaucoup d’autres cas de mégestion lui ont aussi été reprochés. Par induction, les observateurs avertis ont compris que la situation n’était guère meilleure dans la plupart des entreprises publiques. Un audit s’imposait. Gizenga et ses services ont saisi la balle au bond en décidant d’envoyer sur terrain les membres de la Commission interministérielle de l’audit et de la bonne gouvernance (CIABG). Une décision très bien accueillie par la population qui attend en vain, depuis des mois, les signes de changement. C’est en fait par là qu’aurait pu commencer le Premier ministre. Le temps, apparemment, n’a pas joué en sa faveur, lui, qui avait suscité espoir et admiration dans le chef de ses adeptes au moment de sa prise de fonctions. On a fini par douter de la capacité de « Yandi Ve » à combattre la corruption au sommet de l’Etat. L’audit amorcé, s’il aboutit, on l’espère, permettra à Gizenga de sauver la face pour ne pas dire les meubles. Pour que cet audit, tant médiatisé, produise les effets escomptés, les auditeurs devraient faire preuve de probité morale, être à l’abri de besoins et faire montre d’un sens aigu de patriotisme. Sinon, l’audit de Gizenga ira rejoindre d’autres bonnes idées dans l’enfer. Un risque que le Premier ministre n’est pas à prendre, sachant que son fauteuil, naturellement, attire pas mal de convoitise. Selon toute vraisemblance, Gizenga veut imprimer, en contrôlant les ADG sortants et les ministres avant l’évaluation annoncée du Président de la République, ses marques. Il y aura certainement des victimes. Plusieurs ADG, ADF et ADT sortants, ayant satisfait au concours et sur le point d’être reconduits, seront rattrapés par leur gestion chaotique passée. Il en sera de même pour certains membres du gouvernement qui laisseront leur peau. C’est pour dire que l’audit de Gizenga lui créera autant d’amis que d’ennemis. C’est peut-être l’une des explications qu’il faut donner à la multiplication de diatribes contre le Premier ministre. Dans les jours qui viennent, le vieux dicton ‘’tel est pris qui croyait prendre’’ va se concrétiser. Les rapports de force entre Gizenga et ses ministres défaillants sont favorables au Premier ministre. Pour que celui-ci quitte la Primature, il devait présenter la démission du Gouvernement au Président de la République. Ce dernier nomme et met fin aux membres du Gouvernement sur proposition du Premier ministre.
On peut alors prédire qu’avec l’audit de Gizenga, c’est la procédure du remaniement qui est engagée.

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