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LOSAKO
6 septembre 2007

La RDC sur deux fronts : social et militaire

Grève dans le secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et profe100554ssionnel. Menace de l’Intersyndicale d’entreprendre de grandes actions syndicales si le gouvernement ne renoue pas avec le dialogue social de façon constructive. Combats au Kivu comme prémices de la IIIème guerre en RDC. Menaces ougandaises le long des frontières communes avec la RDC. Il y a péril en la demeure avec les deux fronts : social et militaire. Le Congo-Kinhsasa est en ébullition. C’est bien le cas de le dire.

La légende pourrait se confirmer. Septembre noir ou septembre de tous les enjeux et de tous les dangers, c’est selon. Déjà, la rentrée scolaire a été un rendez-vous raté. Il n’y a pas eu de chaudes retrouvailles dans les cours de récréation. Ni de grandes fêtes dans la mesure où les enseignants ont respecté le mot d’ordre de leurs syndicats. Ils sont en grève et tant que leurs revendications ne trouveront pas satisfaction, jamais ils ne renoueront avec la craie. Ils ne jurent que par l’application du premier pallier de Mbudi.

En fait, la grève risque de se durcir avec la menace de l’Intersyndicale qui a promis d’entreprendre des actions syndicales de grande envergure. L’Intersyndicale accuse le gouvernement de ne pas respecter ses engagements. La menace de l’Intersyndicale pourrait faire boule de neige dans les autres secteurs où il y a également des étincelles dans l’air. C’est le cas des entreprises faisant partie du Portefeuille de l’Etat. Il faut craindre que dans les jours à venir la marmite qui bouillonne déjà, ne fasse sauter le couvercle et donner lieu à des situations que le gouvernement pourrait ne pas être en mesure de maîtriser facilement. Surtout lorsqu’on sait que l’Exécutif central ne donne pas l’assurance de pouvoir réunir les moyens financiers nécessaires pour pouvoir répondre aux revendications des uns et des autres.

Au front social s’ajoute un autre qui constitue une menace tout aussi sérieuse pour la stabilité des institutions et l’intégrité territoriale de la RDC. Il s’agit du front militaire.

CRAINTES D’UN EMBRASEMENT GENERAL

Il n’y a pas de quoi pavoiser ou se voiler la face. Loin de là. La situation qui prévaut dans l’Est de la RDC depuis quelque temps doit être prise avec tout le sérieux voulu. Aussi bien au niveau des institutions nationales qu’au niveau de la population car, c’est la survie de toute une nation et de tout un pays qui est en train de se jouer. Ou ça passe ou ça casse. Dans tous les cas, c’est le moment de trouver des solutions idoines et durables à une situation qui n’a que trop duré et qui risque, si ce n’est pas déjà le cas, de plonger le pays dans un engrenage dont on aura du mal à se dégager.

Les nouvelles qui proviennent ces jours-ci de la partie orientale de la RDC, plus particulièrement du Nord-Kivu et au niveau de nos frontières avec l’Ouganda et le Rwanda, ont tout ce qu’il faut pour que l’on se pose des questions quant à l’avenir immédiat de notre pays et aux chances qui restent encore de ramener la paix dans la région. D’ailleurs, des diplomates en poste à Kinshasa ne cachent pas leur inquiétude. « Les craintes d’un embrasement dans la région des Grands Lacs se précisent chaque jour », susurrent-ils dans leurs conversations.

En effet, d’après le topo que l’on donne des opérations qui se déroulent sur le terrain, il n’y a rien qui puisse manifestement inciter à l’optimisme. Les choses se passent comme s’il est écrit quelque part que le drame qui se joue dans l’Est de la RDC, est parti pour bien longtemps. De part et d’autre, les acteurs qui sont en première ligne dans cette guerre, ne sont pas prêts à se faire des cadeaux. Bien au contraire. On est comme dans une pièce de théâtre où les pions sont avancés selon les intérêts ou les enjeux du moment et à venir. Et, tous les moyens semblent bons, question de se mettre en bonne position pour espérer gagner la « mise ».

Dans tous les cas, on apprend de sources bien informées que les Fdlr contrôleraient l’axe Ishasa-Ngamilima. Entre-temps, les brigades Alpha et Delta (mixées) pro-Nkunda occuperaient le secteur ou si l’on veut le triangle Kikuku, Katsiru, Bambo et Mweso. Au même moment, la 6ème brigade (Fardc), venue d’Ituri via Beni, serait en route vers Nyanzale tandis que la brigade Bravo serait en train de se retirer de Rutshuru pour progresser vers Masisi.

Les mêmes sources laissent entendre que la brigade Bravo se serait scindée en deux : la première partie pro-gouvernementale se dirigerait vers Masisi alors que la seconde qui est pour le général déchu Nkunda, se concentrerait et renforcerait ses positions à partir de Kitchanga jusque Bunagana ; ces deux localités qui font frontière avec l’Ouganda, le Rwanda et le Nord-Kivu, constituent une frontière stratégique.

De l’autre côté, les combats se poursuivent autour de Sake entre la 15ème brigade intégrée (FARDC) et les éléments des brigades Charlie et Echo. Pendant que la localité de Mushake serait occupée par les troupes conduites par le général Bosco Ntaganda qui est le chef d’Etat-major général de l’ANC/CNDP, l’armée de Nkunda. 107950

PRETEXTES TROUVES POUR KIGALI

Une certaine opinion considère qu’en laissant aux FDLR le contrôle d’Ishasa, Kigali a trouvé une preuve de plus que les FDLR sont militairement actives sur le territoire congolais. Ce qui lui donnerait donc le droit de poursuite en ce que la présence des Fdlr constitue une menace pour sa sécurité. Il s’agit en fait d’une première inquiétude qui est suivie d’une autre. On parlerait aussi d’une implication directe des Fdlr dans l’attaque jeudi dernier sur Ngungu, dans le Nord-Kivu. Des témoignages concordants indiqueraient que ce sont les Fdlr qui, les premières, ont attaqué les éléments de la 811ème et de la 812ème brigades de Nkunda, toutes les deux non encore mixées.

C’est à la suite de tout cela que Nkunda parle « de la mise en application d’un génocide planifié contre les Tutsi cette fois-ci sur le territoire congolais », ajoutant ainsi un élément de plus dans l’engagement de Kigali à soutenir ouvertement Nkunda. De toute façon, dans la capitale rwandaise on ne nie même plus le fait d’avoir envoyé des médicaments et apporté un soutien financier aux hommes de Nkunda depuis le début de cette campagne. Le même Nkunda s’est constitué un couloir qui lui permet d’avoir suffisamment de marge de manœuvre. Surtout que ce couloir lui donne accès à la frontière avec l’Ouganda notamment. Ce couloir part de Tebero, son quartier général, jusqu’à Chengerero, y compris Bunagana.

La question qui se pose maintenant est celle de savoir si l’on ne va pas assister dans les jours à venir à une superposition de deux guerres dans l’éventualité, de plus en plus évidente, de voir Kigali se décider à s’occuper des FDLR. La première, une guerre entre différentes factions des FARDC ( les intégrées et les mixées), et la deuxième serait une guerre rwando-rwandaise, mais en territoire congolais.

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