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LOSAKO
31 août 2007

Reprise des hostilités au Nord-Kivu... La IIIème guerre de la RDC en marche

Combats au Kivu. Déploiement signalé des engins lourds ougandais au début de cette semaine le long de la frontièr96105e commune avec la RDC. Des signes avant-coureurs incontestables des préparatifs d’une guerre. La troisième contre la République démocratique du Congo. Regards tournés vers les FARDC.

Le gouvernement est interpellé pour ne pas brandir le prétexte « d’effet de surprise » devant toutes ces menaces qui profilent à l’horizon. La RDC qui veut la paix doit préparer la guerre. Les FARDC, par conséquent, doivent être à même d’accomplir valablement leur mission et réserver la réplique qui s’impose. Sinon, péril est en la demeure avec la reprise des hostilités au Kivu, particulièrement à Masisi, signes incontestables du début de la IIIème guerre en République démocratique du Congo. Déjà, la population est en train de payer le prix de ces affrontements. La Société civile du Nord-Kivu, désemparée, vient d’adresser un mémorandum au Premier ministre pour que toutes les dispositions soient prises afin de secourir cette population qui vit depuis deux jours en brousse, pendant qu’une autre bonne partie fuit vers Nyabondo et Walikale. La société civile du Nord-Kivu insiste également pour que la logistique nécessaire soit mise à la disposition des FARDC qui sont au front. Comme si les membres de la société civile du Nord-Kivu voulaient parachever l’expert de International Crisis Group.

En effet, Jason Stern, spécialiste de l’Affaire centrale près International Crisis Group, organisation non gouvernementale chargée de la prévention des conflits dans le monde, a fait une déclaration à Radio France internationale captée mercredi matin à Kinshasa. Déclaration qui continue à susciter autant d’intérêts tant il est vrai qu’elle demeure pertinente, même si elle peut frustrer certaines personnes. « La RDC n’a pas une armée capable et les moyens de faire face à la violence au Kivu », a-t-il déclaré notamment.

Au fait, au même moment où il faisait cette déclaration, les FARDC perdaient leur position à Bukana, contrôlée désormais par les éléments dissidents de Laurent Nkunda. Quelques heures plus tard, c’est le quartier général de la Brigade Charly des FARDC de Katale qui est attaqué.

Entre-temps, l’on signale des mouvements des troupes ougandaises, avec des engins lourds et motorisés le long de la frontière commune avec la RDC. Comme s’il s’agissait des mouvements synchronisés annonçant le déclenchement de la IIIème guerre en République démocratique du Congo.

L’intégrité territoriale, la souveraineté nationale et la stabilité des institutions de la République étant menacées, la RDC a l’obligation morale, politique et militaire de relever les défis. Il ne peut donc que recourir qu’à son armée. Devant cette menace, il convient de prendre dès maintenant toutes les dispositions qui s’imposent dans le but de renforcer les capacités d’intervention des FARDC à sauvegarder l’intégrité territoriale ainsi que la stabilité des institutions. L’armée doit faire ainsi face à toutes ces rébellions et ces agressions qui menacent le processus de pacification.

LA CONFIANCE DANS LES CASERNES

Il est une chose que ces menaces d’une IIIème guerre en RDC soulève la problématique du processus de l’intégration des Forces armées congolaises. Voilà trois ans que ce processus a débuté avec la mise en place des institutions de la transition. A quels résultats est-on parvenu dans ce processus de brassage ?

Au moment où il est question de mettre de l’ordre dans les rangs des services de défense, il serait positif de répondre à cette interrogation, de façon satisfaisante. Car, la question récurrente est celle de savoir si sur tout ce qui a été fait jusqu’ici, les FARDC disposent d’un noyau de défense dissuasif, même si l’armée est encore en pleine restructuration, pour arrêter ces ardeurs belliqueuses ( ?). Et que ce noyau dispose de la logistique nécessaire pour intervenir en tout temps et en tout lieu.

Certes, il ne s’agit point ici de livrer le secret défense. Mais qu’à chaque fois que des incidents se produiraient et menaceraient la souveraineté de l’Etat, la sécurité des populations qu’il y ait des répliques appropriées pour rassurer les populations et renforcer la confiance dans les casernes.

Prenons le cas de l’insécurité permanente au Kivu. Les populations locales qui vivent un réel cauchemar, s’interrogent sur cette situation qui prend chaque jour plus d’ampleur à telle enseigne que des analyses relèvent les insuffisances des FARDC à faire face à des mouvements de rébellions. Ce qui laisse à penser à des lacunes dans l’encadrement des éléments des FARDC. Si tel serait le cas, les autorités politiques et militaires devraient réagir en conséquence pour conforter cette confiance dans les casernes et ramener de l’ordre dans les rangs en enlevant le « ver qui serait dans le fruit ». Tous les aspects liés justement à cette confiance dans les casernes doivent être passés au peigne fin pour une réaction conséquente.

APPROCHES DE LA RESTRUCTURATION

Il est un fait que cet aspect de la confiance dans les casernes est d’une importance capitale dans ce processus de la restructuration de l’armée. Aussi, est-il essentiel de disposer d’une même vision d’approches pour que cet élan de la restructuration de l’armée ne soit confronté à certaines contradictions susceptibles de nuire à ce processus.

L’ambition des autorités est de disposer d’une armée dissuasive, professionnelle. Mêmes souhaits émis du côté des populations qui insistent sur la cohésion au sein de l’armée régulière pour qu’il n’y ait pas la moindre dissension. Or, les approches adoptées jusqu’à ce jour ont effectivement provoqué des dissensions. Brassage et mixage provoquent aujourd’hui des perturbations qui torpillent effectivement les efforts de la restructuration de l’armée. A tel point qu’il ne s’agirait que d’un jeu de mots : intégration, brassage, mixage… Mais sur le terrain, les résultats ne sont pas flatteurs. On ne perçoit pas encore cette réelle volonté de disposer d’une armée effectivement nationale et républicaine. Déjà, les ex-belligérants ont prêché par la non implication effective dans ce processus de restructuration en envoyant des menus fretins au brassage. Ils ont une part de responsabilité si demain, d’autres agresseurs envahiraient le territoire congolais pour semer encore mort et désolation.

Autant l’on se préoccupe à maîtriser l’effectif de l’armée, autant évaluer les opportunités de signer des accords avec des partenaires extérieurs pour mieux gérer cette restructuration de l’armée afin qu’elle soit prête à tout moment à remplir efficacement sa mission. Mais que cette restructuration ne soit pas source d’enrichissement illicite au profit de certaines personnalités enclines à des intérêts immédiats et personnels. Car, une fois de plus, trois ans après le début du processus de restructuration, des inquiétudes mêlées de doutes subsistent quant à la capacité de l’armée à faire face à toute violence, d’où qu’elle vienne.

Aussi, dans le cadre des concertations bilatérales, le gouvernement congolais devra présenter un programme cohérent de défense pour que le concours de l’aide internationale soit bien appréciée et utilisée à bon escient. En des termes simples, identifier les secteurs d’intervention des partenaires : Europe (France, Belgique…), Amérique (Etats-Unis), Asie (Chine) ; Afrique (Afrique du Sud, Angola)… Ces pays qui disposent d’une expertise militaire éprouvée, devraient travailler en parfaite harmonie sous la direction de la RDC, pour une fois de plus, renforcer les capacités des FARDC, remettre de l’ordre dans les rangs st consolider la confiance dans les casernes. A ce sujet, il faudrait dès à présent tirer les leçons de l’armée de Mobutu qui a été défaite dès lors que son pouvoir se désacralisait. Or, la vision commune doit être de faire des FARDC une armée réellement nationale, socle des institutions républicaines.

Puisqu’ aujourd’hui les menaces de déstabilisation des institutions nationales sont de plus en plus perceptibles, l’on ne peut tergiverser à signer, dans les meilleurs délais, des accords de défense bilatéraux pour décourager tous les seigneurs de guerre et arrêter tout élan de pouvoir de domination. L’intégrité territoriale, la souveraineté nationale, la sécurité des populations congolaises et de leurs biens n’ont pas de prix.

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Commentaires
B
salut Losako,<br /> <br /> j'apprecie bien tes articles et tes analyses ,je comprends que t'es vraiment un congolais, un vrai nationaliste ..tes publications ne trompent pas et j'en cosulte chaque jours avant de publier des messages dans mon blog.MAIS pourquoi tu ne ne signes pas les sources de tes publications en bas de la page, ceci est de l'avantage de celui qui a redigé et qui peut etre a passé des heures devant sa table pour cela et, aussi á ton avantage dans le cas ou l'article suicite des poursuites judiciaires , et finalement á notre avantage pour verifier encore plus la pertinence de l'infos du fait qu'il y a aussi des sources qui cherchent a detourner lattention des congolais en publiants des distractions, nous les connaissons de par leurs sources..Bonne journée et ne t'arretes pas á lire pour les autres et de les tenir informés..Bernis
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