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LOSAKO
28 août 2007

L’AMP se penche sur le sort du gouvernement

ministres_250Septembre approche. C’est ce qui explique tout le remue-ménage observé ici et là. Il est vrai que ce mois sera marqué par quelques hauts faits politiques. Notamment la rentée parlementaire et l’évaluation de l’action gouvernementale six mois après son investiture. De quoi se préparer en conséquence pour ne pas subir les événements. C’est ce que fait l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP.

Des sources concordantes, l’Alliance de la majorité présidentielle, AMP, a décidé de battre le rappel de ses troupes au regard des changements qui pourraient intervenir au mois de septembre prochain. A moins d’un changement de dernière minute, toutes les sensibilités politiques qui composent cette plate-forme devraient se retrouver en conclave, depuis hier lundi, dans un endroit encore tenu secret jusque-là.

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de l’évolution du processus politique en République démocratique du Congo depuis la fin des élections et la mise en place des institutions de la République. Exercice normal quand on sait que l’AMP gouverne et détient aujourd’hui la majorité des leviers de commande de toutes les institutions, tant nationales que provinciales. Il n’est que logique qu’elle fasse le point et tire toutes les leçons qui s’imposent dans la perspective également des prochaines élections municipales.

La rencontre permettra aussi à l’AMP de se rendre compte du respect ou non des engagements pris par différents alliés jusqu’à ce jour. Et éventuellement, de prendre toutes les dispositions pour resserrer les rangs de manière à conserver la majorité dans la cohésion jusqu’à la fin du présent mandat législatif.

Apparemment, le chemin à parcourir est encore long. Mais le temps s’écoule si vite qu’en politique on risque de ne pas s’en apercevoir. L’AMP a certainement compris les choses qu’elle a décidé de sa rentrée politique au cours du conclave à huis clos prévu pour s’ouvrir hier lundi 27 août 2007.

LE SORT DU GOUVERNEMENT

Parmi les points à examiner, figure le sort qui doit être réservé à l’actuel gouvernement. En effet, dans une interview accordée à Jeune Afrique, le président de la République avait déclaré qu’au mois de septembre prochain, il serait question de tirer les leçons de six mois de l’action du gouvernement.

Evidemment, de nombreuses critiques ont été émises en défaveur de la prestation du gouvernement. Tant par les observateurs nationaux qu’internationaux. Il a même été dénoncé l’immobilisme et le manque de leadership fort en République démocratique du Congo. Pas étonnant donc que l’AMP fasse sa propre lecture de l’action de l’Exécutif et réagisse en conséquence. A en croire certains analystes, le réaménagement technique de l’équipe gouvernementale est souhaitable. Devant pareille éventualité, il revient à l’AMP d’adopter une attitude conséquente sans pour autant ignorer les accords conclus avec différents partenaires. Aussi, selon les premiers éléments d’information en notre possession, l’actuel Premier ministre, Antoine Gizenga, demeurerait-il à son poste. Par contre, l’AMP reste consciente qu’il faudra procéder à un réajustement technique en vue de donner une nouvelle impulsion à l’action du gouvernement.

L’AMP ne manquera pas de prendre en compte la taille controversée du gouvernement. Il est de plus en plus question de donner une autre forme à des commissions interministérielles, quatre au total, selon les rumeurs. Il s’agirait de la Commission Défense et sécurité ; Politique et Administration ; Finances et économie ; Social et culture. Objectif qui ne se réaliserait pas sans la fusion de certains ministères.

L’approche des Commissions vise à donner moins de travail au Premier ministre, à le voir assumer parfaitement le rôle de Coordonnateur de l’Exécutif au lieu de tout concentrer sur lui au risque de le submerger.

LES MANDATAIRES PUBLICS

Au cours du conclave de l’AMP, il sera également question de la nomination des mandataires à la tête des entreprises publiques. L’on se rappellera, à ce propos, que le gouvernement a procédé au recrutement sur concours des candidats mandataires. Le test a eu lieu et il ne reste plus qu’à désigner officiellement les lauréats.

Nonobstant le test technique, il est certain que la désignation des mandataires publics devrait aussi répondre à des considérations politiques. Il est évident que, sur ce plan, et pour maintenir justement la cohésion, l’AMP veut avoir le dernier mot afin, dit-on, de dissiper les frustrations observées au lendemain de la nomination des membres du gouvernement. «Comme il était impossible de prendre tout le monde au gouvernement, les entreprises publiques feraient aujourd’hui l’affaire», a confié un haut cadre de l’AMP.

Ce n’est pas facile. On sait que, sur instruction du gouvernement, le test n’a concerné que les postes dits techniques. Comme tous ses alliés et partenaires ne se sont pas soumis aux tests de recrutement, pour des raisons faciles à deviner, il leur sera offert des postes politiques dans les entreprises : Présidents des Conseils d’administration (PCA).

De nombreuses voix affirment que s’il y a un retard plus que dans la nomination des membres des comités de gestion, au niveau du Portefeuille, c’est parce que les politiciens n’ont pas encore trouvé de compromis politiques quant à dsignation de leurs hommes à la tête des entreprises. Cette question ne manquera pas de soulever un débat houleux durant le conclave.

AMP CHERCHE COORDINATEUR

Par ailleurs, pour rester regroupés, les alliés de l’AMP s’apprêtent à nommer un nouveau coordonnateur de leur plate-forme. Jusque-là, cette fonction est assumée par Philippe Futa. Certains pensent qu’ils sont déjà en période post-électorale et qu’il est indispensable d’imaginer d’autres stratégies politiques. Ils envisagent ainsi de faire appel à une personnalité politique plus dynamique. Il est un fait que la nomination d’un coordonnateur à ce poste dépend également du prochain congrès du PPRD, prévu également pour le mois de septembre à Lubumbashi. A cette occasion, et conformément à l’article 97 de la Constitution, des personnalités qui déjà assument des fonctions au sein des institutions, doivent céder leur poste pour des raisons d’incompatibilité. C’est le cas de Vital Kamerhe, Marie-Ange Lukiana, Tshikez Diemu, pour ne citer que ceux là. Ils sont respectivement président de l’Assemblée nationale, ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, et ministre de la Défense.

A ce stade des tractations de couloirs, l’on avance le nom de Lambert Mende Omalanga, actuel ministre en charge des Hydrocarbures. On reconnaît en lui des qualités d’habile négociateur pour assumer la fonction de coordonnateur avec mission de maintenir la cohésion, surtout au sein de la majorité présidentielle pendant cette législature.

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