Qui veut la peau de Moïse Katumbi ? Frappé d’embargo sur la RTNC et Digital Congo pourtant pro PPRD
Des sources dignes de foi ont fait savoir à notre rédaction que le gouverneur élu de la province du Katanga, le célèbre Moïse Katumbi Tchapwe du T.P. Mazembe serait frappé d’embargo sur la chaîne nationale (RTNC) et l’autre chaîne sœur Digital Congo. Ces sources indiquent que l’ordre serait venu du ministère de l’Information, Presse et Communication nationale. Les raisons de cette interdiction ne seraient pas encore élucidées.
A première vue, la nouvelle parait invraisemblable. Mais nos sources soutiennent dur comme fer que les images liées aux activités du gouverneur élu Katanga, Moïse Katumbi Tchapwe, ne pourraient plus passer sur la chaîne publique, la Radio télévision nationale congolaise (RTNC). L’interdiction concernerait aussi la chaîne soeur Digital Congo. Pour quelle raison ? Rien n’a été élucidé jusqu’à présent.
Mais au cas où cet embargo s’avérerait exact, cela susciterait plusieurs interrogations. Quel crime aurait commis le gouverneur du Katanga pour mériter un tel traitement de la part de ceux-là même qui sont censés être de sa famille politique ? Son tort serait-il lié à la revendication des 40 % de recettes fiscales dus aux provinces ? Ou celui, dans le cas le plus absurde, d’une dissension politique interne ? Et même alors, serait-il démocratique d’utiliser un instrument public pour manifester son antipathie à l’endroit d’un cadre de la territoriale en fonction et à qui officiellement aucun reproche n’a été formulé par sa hiérarchie?
Pour certains observateurs, l’embargo qui pourrait frapper le chef de l’exécutif provincial du Katanga sur la RTNC, voire sur Digital Congo, ne se justifierait pas. Tant ses œuvres sociales dans la province du cuivre lui ont assuré une popularité indéniable. Sa présence à la tête du T.P. Mazembe, le club champion de football en RDC, a rajouté à sa popularité sans cesse grandissante. Son nom reste granvé en lettres d’or dans les annales de la CEI (Commission électorale indépendante) : il a été la révélation des élections législatives et provinciales que le pays vient de vivre il y a une année. L’homme a décroché un double maillot jaune pour avoir réalisé le meilleur score national pour les deux scrutins.
Moïse Katumbi Chapwe a été élu quasiment à l’unanimité gouverneur du Katanga par ses collègues députés provinciaux. Un autre record dont on parle très peu. Membre effectif du PPRD, il a pris une part active dans la campagne électorale pour la présidentielle 2006 en faveur du candidat du peuple Joseph Kabila. On n’a pas besoin de dessin pour soutenir cette affirmation.
Depuis qu’il a été investi dans ses nouvelles fonctions de chef de l’exécutif provincial du Katanga, l’homme a tenu parole. Le Katangais est en train de savourer progressivement avec déléctation les effets du changement intervenu dans son espace vital. Cela pour dire que Moïse Katumbi avait, dans son discours d’investiture, promis qu’il aiderait le chef de l’Etat à concrétiser ses cinq chantiers dans la province du Katanga. Le Katanga passe désormais pour un modèle pour d’autres provinces de la RDC sur plusieurs plans.
Maximisation des recettes fiscales, amélioration de l’environnement, salubrité publique, appui à la Snel et à la Regideso pour la desserte en eau et électricité, construction des routes, interdiction de l’exportation des minerais bruts, installation progressive des concentrateurs et autres raffineries du cuivre et du cobalt, voilà des faits qui parlent d’eux-mêmes et dont les images sont relayées par la RTNC et d’autres chaînes du pays dont Digital Congo. Pourquoi cela devrait-il être mal vu ? En principe, non. Mais, pour ceux qui n’aiment pas que la RDC se mette au diapason d’autres nations développées du monde, oui. Ceux-ci tiennent à voir la RDC se niveler toujours vers le bas au gré de leurs intérêts égoïstes, mais au grand dam de la masse populaire paupérisée depuis des décennies et dont l’espoir semble revenir avec la tenue des dernières élections.
Dès lors, Moise Katumbi dérangerait-il certaines consciences ? That is the question. Or, ses réalisations méritent coups de chapeau et fleurs et non grincements de dents. D’ores et déjà des milieux qui lui sont proches craignent qu’à cette allure l’on soit tenté, en bout de course, d’attenter à son intégrité physique. Son mandat risquerait d’en souffrir. Elu du peuple, il devrait, en revanche, bénéficier de l’appui des institutions de la République. Démocratie et Etat de droit obligent.