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LOSAKO
10 août 2007

Retour de Bemba : UA et UE s’impliquent

Les prochains jours seront fertiles en rebondissementd pour la République démocratique du Congo. La recherche d’une solution politique tant en ce qui concerne la situation à l’Est du pays que pour le retour au pays du sénateur Jean-Pierre Bemba est très suivie au plan tant interne qu’externe. En ce qui concerne le président national du Mouvement de libération du Congo, un véritable chassé-croisé diplomatique est engagé auprès des chefs d’Etat africains et au sein de l’Union européenne. 96625

Le compte à rebours a commencé pour le retour de Jean-Pierre Bemba, sénateur et président national du Mouvement de libération du Congo, MLC. Conformément au Règlement intérieur du Sénat, Jean-Pierre Bemba devra regagner le pays au plus tard le 15 septembre. Cette date est celle de la rentrée parlementaire pour la session ordinaire du mois d’octobre.

Or, il se fait que les sénateur Jean-Pierre Bemba, ayant quitté Kinshasa, le 11 avril 2007, n’a jamais participé à une quelconque session ordinaire du Sénat. Certes, il s’est rendu au Portugal pour des raisons de santé, avec l’autorisation du Bureau provisoire du Sénat. Et ce pour une durée de 60 jours qui a été prolongé et pris fin le 30 juillet. C’est donc à partir de ce 15 septembre, avec la rentrée parlementaire, que le Bureau du Sénat aura à constater son absence, s’il advenait qu’il ne rentrait pas. Devant cette hypothèse, le Bureau du Sénat sera bien obligé de constituer une commission spéciale afin d’examiner son cas car, à partir de ce moment Bemba aura totalisé deux sessions ordinaires d’absence.

Du Portugal où il séjourne en ces moments, Jean-Pierre Bemba s’impatiente et multiplie des appels. Il tient à rentrer. Bien entendu qu’il continue à poser des conditions sur sa sécurité et veut être rassuré avant de débarquer à nouveau à Kinshasa.

Il est un fait que le président national du Mlc est conscient de la suite des événements dans l’hypothèse où il n’assisterait pas à la prochaine session ordinaire du Sénat. Vraisemblablement qu’il sera déchu de son immunité parlementaire et exposé à des poursuites judiciaires dès lors que l’épée de Damoclès continue à être suspendue sur sa tête. Et ce, en rapport avec les incidents tragiques du mois de mars 2007, en plus de la procédure engagée depuis Bangui au regard des événements qui se sont produits à l’époque de Patassé. Soit. Par ces temps qui courent, c’est le retour hypothétique de Bemba qui est au centre de plusieurs entretiens tant à Kinshasa qu’à l’extérieur du pays.

UA ET L’ UE : LA FACILITATION

Evidemment, le sénateur Jean-Pierre Bemba est en train de prendre la mesure de ce qui pourrait se passer. D’où les démarches qu’il vient d’entreprendre auprès de certains chefs d’Etat africains afin qu’ils intercèdent et obtiennent des assurances du président de la République pour son retour au pays.

Certes, l’on ignore les chefs d’Etat qu’il aurait contactés. Mais il ne fait l’ombre d’aucun doute que les présidents Omar Bongo, Denis Sassou Nguesso, Edouardo Dos Santos, Thabo Mbeki figureraient parmi les chefs d’Etat africains auprès de qui il aurait sollicité leur facilitation. On n’exclut pas non plus le Colonel Mouammar Kadhafi qui entretient de bonnes relations tant avec son homologue congolais, Joseph Kabila, que le sénateur Bemba.

Certainement que le président de la Commission africaine, Omar Konare, est également saisi en vue de faciliter une solution politique heureuse. D’une façon générale, l’Union africaine, autant que l’Onu, est saisie en vue d’une solution africaine durable pour ne pas perturber le processus politique en République démocratique du Congo.

Quant à l’Union européenne, elle a reçu un rapport de Louis Michel, Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire. Pas plus tard qu’au mois de juillet dernier, Louis Michel s’était rendu à Faro, au Portugal, en vue de rencontrer le sénateur Jean-Pierre Bemba. Après les entretiens, le président national du MLC a pris des engagements de n’entreprendre aucune action militaire visant à déstabiliser les institutions en place. Bien plus, il reconnaît ces institutions et souhaite rentrer au pays poursuivre son exercice politique dans une opposition républicaine.

A Kinshasa, Louis Michel s’était entretenu avec le chef de l’Etat, Joseph Kabila. Sa démarche consistait à obtenir du président de la République des assurances sur un retour sans problème de son adversaire politique principal. Par ricochet, l’abandon des poursuites judiciaires dans l’hypothèse où elles seraient maintenues.

Aussitôt rentré en Europe, Louis Michel a adressé son rapport aux 27 pays européens. Cette implication se justifie par le fait que l’Union européenne a pris une part active à l’organisation des élections en RDC. Tout dérapage concerne au plus haut point l’Union européenne et pourrait être interprété comme un échec de sa contribution. L’Union européenne a donc toutes les raisons de s’inquiéter et d’offrir sa méditation pour éviter le moindre dérapage significatif qui influerait négativement sur le processus politique actuellement en cours.

Comme on peut le constater, chaque partie s’emploie à manoeuvrer habilement dans le but d’éviter les récifs.

LE SCHEMA IVOIRIEN

Que Bemba prenne la communauté nationale et internationale à témoin, cela ne constitue nullement un point positif. Telle éventualité signifierait que toutes les initiatives ont échoué, ouvrant ainsi la porte à la moindre opportunité aux conséquences imprévues. Ce qui se traduirait par un retour à la case départ avec ce spectre de la IIIème guerre en République démocratique du Congo au regard de la situation préoccupante à l’Est.

Cependant, la question fondamentale est celle de savoir si en cas d’échec, à qui l’on ferait porter le chapeau, et pour qui l’Union africaine et l’ Union européenne joueraient ? Tout le problème de la suite des événements se situe à ce niveau. En fait, tout doit être mis en œuvre pour que l’on ne ressuscite point la rivalité « Mobutu - Tshisekedi », à travers « Kabila-Bemba ». Les choses ont évolué. Bemba soupçonné jusque-là de radical, désarmé, s’attire subitement la sympathie maintenant de certains partenaires extérieurs. Serait-ce une autre lecture du processus politique en RDC que l’on est en train de faire ? La question reste posée.

En attendant, il serait préférable de jouer le « schéma ivoirien » dans le but d’éviter d’autres situations inextricables. En effet, dans un élan patriotique, Laurent Gabgbo et Guillaume Soro ont supplanté tout le monde pour signer la paix des braves. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire est engagée sur la voie irréversible de réconciliation nationale, loin de toute influence extérieure. Si c’est le prix à payer, il revient au président de la République et au sénateur Jean-Pierre Bemba de jouer franc jeu. La patrie leur en sera reconnaissante.

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Commentaires
C
TOLOBA YA SOLO CHEF YA OPPOSITION INSTITUTIONEL NKOLO MBOKA BAKOMI KOLOBA NA YE<br /> PO AZONGA EKOMA NEGOCIATION .PE NDENGE NINI YE JP BEMBA ALOBI ATA ELOKO TE NA DIASPORA CONGOLAIS PE AVANDI NA SILENCE PE JP BEMBA YE NDE AKOSI PEUPLE<br /> MAKAMBO BALOBA NA KABILA APRES ELECTION TOYEBI TE<br /> TOTALA MALAMU BAKOMI KOLALISA BISO PONGI BA POLITICIEN BAZALI MIYIBI BAZALI KOKOSA PEUPLE PE BAZALI NA BANGO NA MAWA YA PEUPLE TE ; HOPITAL MATELA EZALI TE PE ECOLE BANC EZALI TE MAIS BAZALI KOSALA BA FOLIE NA BONGO MAWA TROP
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