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LOSAKO
3 août 2007

Le gouvernement muet sur le bilan de ses 100 premiers jours

gouvgizjk1Le Premier ministre Antoine Gizenga n’a pas encore rendu public le bilan des 100 premiers jours de son gouvernement, investi le 24 février 2007.

Le contenu du « programme d’urgence pour les 100 premiers jours », présenté à l’Assemblée nationale, comprend deux volets, dont le premier concerne les « actions d’urgence à impact visible ». Son objectif est de soulager « tant soit peu » la misère des populations les plus vulnérables au plan social.

« Il permet de faire face aux difficultés financières liées à la suspension du programme soutenu par la Facilité pour la réduction de la pauvreté et la croissance (FRPC) », a expliqué le gouvernement aux députés. En lançant des signaux forts pour « créer la confiance des populations ».

L’Exécutif savait aussi qu’il se trouvait face à quatre contraintes fondamentales. Les deux premières portent sur les difficultés financières accentuées depuis la suspension (avril 2006) du PEG et de l’accord sur la FRPC du FMI ainsi que sur l’incapacité à faire face au service de la dette évaluée à 476 millions USD pour le seul exercice 2007.

La troisième a trait au ralentissement de la plupart des projets de réhabilitation des infrastructures socio-économiques de base devant être financés par les partenaires extérieurs. Quatrième contrainte, la nécessité de faire face à des dépenses accrues de réhabilitation de celles dont le financement a été suspendu par les partenaires, est susceptible de rompre les équilibres fondamentaux.

En fonction de ces données, le gouvernement s’est alors engagé, pour les 100 premiers jours de son exercice, à réhabiliter quelques infrastructures urbaines (salubrité, voirie, drainage, eau potable, électricité, santé, éducation, protection sociale) et à améliorer le pouvoir d’achat des populations.

Le budget 2007 promulgué étant d’environ 2,4 milliards USD, les 60% déjà consommés au 31 mai dernier doivent avoir, de toute évidence, servi au financement des « actions d’urgence à impact visible ».

DROIT A L’INFORMATION

Le peuple congolais, qui a légitimé le gouvernement du Premier ministre Antoine Gizenga par le biais de ses élus à l’Assemblée nationale, a aujourd’hui le droit de connaître le niveau d’exécution des « actions d’urgence à impact visible ».

Et l’amalgame n’est pas de mise, étant entendu qu’il s’agit d’actions du pouvoir central à ne pas confondre avec celles entreprises par les exécutifs provinciaux. Leurs compétences respectives étant réparties par les articles 202 (exclusive du pouvoir central), 203 (concurrente du pouvoir central et des provinces) et 204 (exclusive des provinces) de la Constitution.

On sait que certains partenaires extérieurs attendent voir le gouvernement « faire ses preuves » avant d’entrer dans un nouveau programme avec le FMI.

A ce propos, il convient de rappeler qu’en sa qualité constitutionnelle de chef du gouvernement (art. 90), le Premier ministre Antoine Gizenga « assume la responsabilité » de la politique nationale définie en concertation avec le président de la République (art. 91).

Dès lors, il a l’obligation de rendre compte des actions du gouvernement à la nation, soit à travers un message radio-télévisé soit une conférence de presse, les députés nationaux étant présentement en vacances parlementaires.

Mais, voilà ! Cinq mois après l’investiture de son cabinet ministériel, le Premier ministre demeure muet sur le fameux « programme d’urgence pour les 100 jours du gouvernement ». A-t-il connu un début d’exécution exécuté ? Où en sont les choses aujourd’hui ?

A ces interrogations, s’ajoutent celles relatives au massacre d’une centaine de Congolais au Bas-Congo (31 janvier et 1er février 2007), au dossier Kahemba et à l’insécurité récurrente dans l’Est du pays.

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