Retour interdit au pays ou pas : Joseph Kabila demande à Kengo de s’occuper de JP Bemba !
Jean-Pierre Bemba s’est invité, hier lundi 4 juin 2007 à Brazzaville, à la
conférence de presse que le Président Joseph Kabila a animé conjointement avec
son homologue du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso. Joseph Kabila a
déclaré que le retour à Kinshasa de Jean-Pierre Bemba, officiellement en séjour
médical au Portugal, ne dépend pas de lui. Mais plutôt du Président du Sénat,
Léon Kengo wa Dondo.
Après une éclipse médiatique, Jean-Pierre Bemba se fait
à nouveau parler de lui à Kinshasa.
Il s’est invité, hier lundi 4 juin 2007
à Brazzaville, à la conférence de presse que le Président Joseph Kabila a animé
conjointement avec son homologue du Congo –Brazzaville, Denis Sassou Nguesso.
Joseph Kabila a déclaré que le retour à Kinshasa de Jean-Pierre Bemba,
officiellement en séjour médical au Portugal, ne dépend pas de lui. Mais plutôt
du Président du Sénat, Léon Kengo wa Dondo. Raison avancée, la lettre qui avait
autorisé Bemba de quitter le pays, début avril, était signée de la main du
Président du Bureau Provisoire du Sénat et non par la Présidence de la
République.
Les jours sont comptés
Jean-Pierre Bemba n’en a plus pour
longtemps. Son séjour portugais doit, officiellement, duré 60 jours. Et, à la
date d’aujourd’hui, les jours qui lui restent sont à compter avec les doigts
d’une main. Bemba a plusieurs fois manifesté sa volonté de revenir au pays pour
mener une ‘’opposition forte et républicaine’’ au couple Kabila –Gizenga. Il
reste que beaucoup d’analystes politiques avaient vu dans le réquisitoire,
sollicitant la levée des immunités parlementaires de Jean-Pierre Bemba, déposé
au Bureau du Sénat par le PGR Tshimanga Mukeba, la volonté du pouvoir de le
décourager.
Reste aussi le fait que dans la pratique, les choses ne sont pas
si simples que d’aucuns veulent les présenter. Il y a des préalables. Au
lendemain des affrontements du 22 au 23 mars ayant mis aux prises l’armée et les
éléments de la DPP, Jean-Pierre demandait à partir en exil s’il n’obtenait pas
du Gouvernement de garanties pour sa sécurité. Dans les milieux du MLC, on
rapporte que, avant, pendant et après son départ pour le Portugal, JP Bemba
recevait beaucoup de coups de fil anonymes le menaçant de mort.
D’où la
question de savoir s’il a déjà obtenu des garanties dont il avait besoin. Rien
ne permet de répondre à l’affirmatif.
A se demander si les raisons qui
avaient justifié sa mise à l’écart ne sont plus d’actualité.