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LOSAKO
28 mai 2007

Reconstruction de la RDC : privilégier la cohabitation pacifique des acteurs politiques et sociaux

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Les suspicions et les conflits de leadership doivent faire place à la cohabitation pacifique et à un véritable climat de confiance mutuelle si l’on veut que la 3ème République se construise avec bonheur au Congo démocratique.

Les présidents des Assemblées provinciales, les premiers à l’avoir compris, font aujourd’hui bloc autour de la préoccupation commune de voir s’appliquer immédiatement la disposition constitutionnelle portant sur la rétention à la source de la part (40 %) des recettes à caractère national allouées aux provinces (Art. 175).

DIFFICILE DEBARRAS DU PASSE

D’autres, qui l’ont aussi compris à Kamina (Katanga) et à Kisangani (province Orientale) ont, dans un autre contexte, décidé de cheminer ensemble en vue de participer à la reconstruction du pays. Mais, ils sont encore légion tous ceux qui, pour des intérêts égoïstes, continuent d’entretenir des conflits armés ou de positionnement personnel sur la scène politique nationale.

Avec l’investiture du Bureau définitif du Sénat présidé par Kengo wa Dondo, c’est un nouvel ordre politique qui a effectivement démarré le 14 ma 2007.

Cependant, la 3ème République a besoin d’hommes de qualité pour réussir son envol vers les cimes du développement, fondé sur une véritable réconciliation nationale.

L’Accord global et inclusif, issu des négociations inter-congolaises tenues en Afrique du Sud (2002-2003), en avait d’ailleurs fait un des objectifs majeurs assignés aux animateurs des institutions de la transition.

Mais, la transition politique n’a pas réussi à réconcilier tout le monde. Et les premiers jalons de la 3ème République, si l’on n’y prend garde, risquent d’être posés dans le même moule des conflits d’hommes et d’inconstance de programmes.

Les discours haineux, qui ont caractérisé les élections générales organisées de juillet 2006 à janvier 2007, sont en train de refaire surface aussi bien dans le milieu politique que dans les médias nationaux.

L’élection du candidat « indépendant » Léon Kengo wa Dondo a engagé la famille politique du chef de l’Etat dans une véritable chasse aux sorcières. « Tous ceux qui, parmi les sénateurs de l’AMP, ont permis l’élection de Kengo et ont ainsi trahi la confiance que le Président a placée en eux doivent être identifiés », a-t-on entendu menacer dans les médias des personnalités se réclamant de l’Alliance de la majorité présidentielle (AMP).

Fort heureusement, d’autres voix se sont fait entendre pour calmer le jeu, à l’instar d’un sénateur de l’AMP qui a affirmé que l’élection s’est déroulée dans une « ambiance élégante, unanimement appréciée par le peuple congolais ».

Au Sénat, le Maniema, qui n’est pas parvenu à constituer son groupe, à confirmé l’esprit d’égoïsme qu’on reproche aux acteurs politiques congolais. Samedi dernier, les sénateurs ont enregistré et validé 10 groupes politiques et provinciaux, sauf celui de cette province qui serait « encore dans l’impasse ».

« Le Maniema ne participera ni à la conférence des présidents, ni aux commissions permanentes jusqu’à la constitution légale de son groupe », a indiqué le rapporteur du Sénat, Modeste Mutinga. Or, les activités législatives, budgétaires et du contrôle parlementaire démarrent ce lundi 20 mai 2007.

COURAGE POLITIQUE

C’est ici le lieu de saluer et d’encourager les initiatives, encore timides mais susceptibles de faire tache d’huile, de quelques acteurs politiques qui font déjà l’effort de dépasser les clivages politiques hérités de la tumultueuse période de transition (2003-2006).

Dans la province du Katanga, où un accord a été signé le 23 mai 2007 à Kamina en présence de la section électorale de la Monuc, l’AMP et l’Union pour la nation (UN) ont convenu de cohabiter pacifiquement.

Jusqu’à la mi-mai, rappelle-t-on, les membres de l’opposition vivaient dans la clandestinité depuis la période mouvementée et quelquefois meurtrière de campagne électorale du second tour de la présidentielle (29 octobre 2006).

« Tous les drapeaux des partis de l’opposition pourront désormais flotter sur toute l’étendue du district du Haut-Lomami. Notre préoccupation est de travailler dans la paix et que nos collègues de l’AMP puissent dire à leurs membres qu’il n’y a pas de démocratie sans opposition », s’est réjoui Abedi Salumu, coordonnateur local de cette plate-forme de l’opposition institutionnelle. L’exemple de Kamina vient d’être suivi à Kisangani (province Orientale), où deux partis membres de l’AMP (Regroupement politique Forces de renouveau et Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie) se sont réconciliés le week-end dernier.

Durant près d’une semaine, une grave crise a paralysé l’AMP, les députés des Forces du renouveau ayant suspendu leur participation à l’AMP jusqu’à nouvel ordre au motif que le gouverneur PPRD avait une gestion non concertée de la province, au seul profit du PPRD.

Les chefs des branches armées de l’ex-entité Maï-Maï, qui se battent encore dans l’Est, feraient œuvre utile en se mettant autour d’une même table pour évacuer leur différend en vue de participer, eux aussi, à l’effort commun de reconstruction de la RDC dans la paix et l’unité nationale.

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