L’Udps attend impatiemment son bolivar : Etienne Tshisekedi reporte son retour au dimanche 3 juin 2007 et Bemba avant le 10.
Initialement
prévu vendredi 1e juin 2007, le retour du leader maximo est reporté au
dimanche 3 juin 2007 au sol congolais, rapporte-t-on de source sûre.
Pour mémoire, la tête d’affiche de l’opposition politique congolaise
s’était rendu en Afrique du Sud ne serait-ce que pour rencontrer son
médecin. Le périple de cette figure emblématique comporte deux aspects
majeurs à savoir politique en amont, et diplomatique en aval. Disons
d’abord, en gros, que l’homme de la dixième rue, aurait-il entrepris
des tractations avec certaines personnalités politiques ? A
l’affirmative, qui aurait-il pu aborder et dans quelle perspective ? La
réponse à ce questionnement est difficile à donner. Nulle tête ne sait
qui il aurait rencontré. En tout état de cause, le retour du pionnier
de l’opposition coïncide avec la dynamique politique et diplomatique.
Ainsi, du point de vue politique, la reprise de l’activité politique
par le mémorable Kengo Wa Dondo qui s’est imposé efficacement devant
l’AMP, ne vaut pas seulement le triomphe de la conquête politique, mais
est le signe précurseur d’une nouvelle manière du fonctionnement des
structures politiques. Partant, chacun entrepreneur politique doit
actualiser sa vision politique et ses ambitions. En définitive, cela
est une préfiguration d’un changement considérable de la gestion de la
chose publique que Kengo ne savait pas imposer à l’extérieur.
Néanmoins, la cohabitation et la collaboration du sénat avec d’autres
institutions permettront à Kengo d’imposer sa vision des choses. Du
point de vue diplomatique, l’arrivée de Sarkozy à l’Elysée pourrait
être à la base si pas du divorce avec le chiraquisme et le
françafriquisme, quoi qu’il en soit une modification de l’art même de
pourvoir un quelconque contenu aux idées du développement et de
l’immigration. L’on est sans ignorer que l’immigration clandestine a
comme épine dorsale le cortège de malheurs, l’intolérance politique et
la gabegie dans la gestion de l’Etat. Pour éviter la naiveté
préjudiciable, la dégringolade de Sarkozy sur le fauteuil présidentiel
et de l’homme de la gauche, Bernard Couchner ; suscite une méditation
réaliste qui prenne en compte les facteurs endogènes et exogènes
capable de promouvoir un consensus susceptible de réconcilier les
Congolais autour d’un même projet. La question reste de savoir si
Tshisekedi va s’adapter à la nouvelle donne politique française, ou
c’est la France qui va se plier à ses exigences. Il est embarrassant de
donner un avis là-dessus. On pense, néanmoins, que l’expérience faite
pendant le séjour en Afrique du Sud le guidera à tenir un mot avant de
prendre une quelconque initiative. Tous les acteurs politiques sont au
préalable favorables à des initiatives qui donnent lieu à plus
d’apaisement, de réconciliation et de rassemblement, renseignent les
sources dignes de foi. Rien n’est fini. L’homme est attendu à bras
ouverts pour donner le coup d’accélérateur aux dossiers cruciaux de son
parti. Le congrès du parti pointe à l’horizon. Il sera question, à
l’occurrence, de réviser les textes statutaires et de changer le visage
de la lutte politique.
En sus, on statuera sur la restructuration du parti.