A partir de juin, 63 contrats miniers seront revus
Il s'agit de contrats considérés comme léonins, signés depuis 1996.
Cela devait commencer le 15 mai mais l'ouvrage démarrera finalement
début juin en raison de difficultés "logistiques", selon le
vice-ministre congolais des Mines, Victor Kasongo : les autorités
congolaises vont revoir 63 contrats miniers conclus depuis 1996 - soit
le début de la conquête du pouvoir par Laurent Kabila, père de l'actuel
Président, qui finança la poursuite de sa guerre en signant de tels
contrats - et soupçonnés d'être léonins.
Il s'agit de contrats passés entre des entreprises publiques ou
semi-publiques et des opérateurs privés; les termes en sont souvent si
défavorables à l'Etat congolais qu'on soupçonne des autorités alors en
place d'avoir accepté des pots-de-vin pour les signer.
Consultants suisses
Le travail de révision sera accompli par une commission désignée par le
gouvernement Gizenga, issu d'élections démocratiques. Cette commission
sera appuyée par des consultants légaux et financiers du Centre Carter
(Etats-Unis) et de la Compagnie Benjamin de Rotschild (Suisse).
M. Kasongo a toutefois voulu éviter d'effrayer les investisseurs en
soulignant que cette révision aboutirait à des négociations avec les
firmes concernées au sujet des modifications à apporter aux contrats.
Pas de chasse aux sorcières en perspective, donc, même si certains de
ces contrats sont considérés par des ONG comme faisant partie du
pillage du Congo.
Selon le dernier conseil des ministres à Kinshasa, la commission
travaillera durant trois mois. Selon la presse kinoise, 41 de ces
contrats concernent des entreprises au Katanga, 11 dans la Province
orientale, six au Kasaï oriental et cinq au Maniema. Les entreprises
publiques éventuellement lésées sont la Gécamines, Kisenge Manganèse,
Sodimico, Okimo, Sakima et la Miba.