Assemblée Nationale : Enfin le rapport sur l’Affaire Kahemba
La commission parlementaire dépêchée à Kahemba rend
public son rapport sur le litige frontalier entre la République démocratique du
Congo (RDC) et l’Angola à la plénière de ce mardi 8 mai, a déclaré dimanche le
président de cette commission. Le député Roger Lumbala a par ailleurs indiqué
que ce rapport a traîné au bureau de l’Assemblée nationale à la suite du boycott
des travaux en plénière par l’opposition.
‘‘Je suis tout à fait
convaincu que nous allons présenter objectivement ce rapport tel que nous avons
vu, auditionné et entendu les hommes et les femmes que nous avons trouvés sur le
terrain’’, a déclaré Lumbala. Ce rapport, a-t-il précisé, sera présenté à la
plénière de l’Assemblée nationale. Déposé au bureau de l’Assemblée nationale il
y a trois semaines, ce rapport reste inconnu du public avant qu’il ne soit connu
des députés.
Loin du dénouement
Ce dossier de la frontière
congolo-angolaise appelé ‘‘Affaire Kahemba’’ est loin d’être dénoué. Aux
dernières nouvelles, sur le terrain, le malentendu entre Kinshasa et Luanda
serait loin d’être dissipé. La très officielle Agence angolaise de presse
(Angop) révèle dans son édition du 3 mai dernier que ‘‘le Gouvernement angolais
qualifie de mauvaise foi, les déclarations de certains secteurs civils et
politiques congolais qui continuent à revendiquer cette partie angolaise, et
répudie (sic) vigoureusement les prétentions expansionnistes
inhérentes’’.
Avec l’ouverture du débat public à l’hémicycle du Palais du
peuple, les Congolais qui ont longtemps attendu pour connaître la vérité sur
cette affaire, pourront être suffisamment éclairés.
Une affaire
d’Etat
Par ailleurs, en dehors de la ‘‘commission Lumbala’’, une
rencontre entre les délégations ministérielles de deux pays a eu lieu le 13 mars
dernier à Kinshasa, indique l’Angop. Conduites par les respectifs ministres des
Relations Extérieures (Affaires étrangères), Joao Bernardo de Miranda (Angola)
et Antipas Mbusa Nyamwisi (RDC), les délégations ont reconnu n’avoir aucune
altération de la situation antérieure et décidé de créer la Commission technique
conjointe, avec mission d’identifier les 112 marques qui délimitent les 2.511 km
de frontière commune et d’ouvrir les voies qui facilitent une patrouille
conjointe.
Cette commission, poursuit la note, a visité du 25 mars au 11
avril, par route et voie aérienne, la ligne frontalière entre la province de
Lunda Norte et la RDC, identifiant «in situ», avec l’appui de certaines
autorités traditionnelles et militaires, a fait recours au GPS 22 sur les 32
marques qui délimitent la frontière entre les deux pays dans cette
région.
Dans son rapport, l’équipe technique a constaté que la majorité
de marques exige une reconstruction urgente, car certains sont en état de
dégradation, et que les marques 3 et 4 n’ont jamais été construites.