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LOSAKO
4 mai 2007

Gizenga veut voir clair

Une commission à pied d’œuvre à la primaturegouvgizjk1

L’opinion nationale et internationale est impatiente de voir le Premier ministre Antoine Gizenga. à l’œuvre, en sa qualité de chef du gouvernement. Mais, le plus urgent reste, bien entendu, le budget de l’Etat. Gizenga voudrait, avant l’adoption de la loi financière, s’assurer le contrôle du compte général du Trésor. Avec pour intention de boucher les trous noirs par lesquels passent certaines opérations financières illicites.

Voilà trois mois que le Premier ministre Antoine Gizenga est à la tête du premier gouvernement de la troisième République. Les grands dossiers s’accumulent sur la table sans qu’une solution appropriée ne soit apportée. Si les choses tardent à ce point, c’est parce que, renseignent des sources fiables, le chef du gouvernement tient à certains préalables pour s’assurer la parfaite maîtrise de la Banque centrale du Congo(BCC), véritable instrument de politique économique.

En réalité, c’est le compte général du Trésor, logé à la Banque centrale du Congo, qui constitue l’enjeu d’Antoine Gizenga. C’est là que sont centralisées toutes les opérations financières de l’Etat, en recettes comme en dépenses. La bataille est donc lancée. Une commission aurait été mise en place à la primature pour se pencher sur la question.

La Banque centrale du Congo (BCC) est au centre de la réussite de toutes les réformes économiques et financières entreprises ou à mettre en œuvre en République démocratique du Congo. L’affirmation est du Fonds monétaire international (FMI). Il l’a réitérée lors de ses nombreuses missions menées en RDC. Une façon, pour cette institution de Bretton Woods, de faire voir combien la Banque centrale du Congo est incontournable dans la mise en œuvre des réformes prévues dans le cadre du programme du gouvernement, présenté et adopté devant l’Assemblée nationale en février dernier.

Avoir le contrôle de la Banque centrale du Congo, sous-entend, entre autres, s’assurer de la gestion du Compte général du trésor qui est logé. Le Premier ministre Antoine Gizenga en a pris conscience. L’exécution du budget passe par là. Et en tant que chef du gouvernement, il ne voudrait pas que le contrôle de ce centre névralgique des finances de l’Etat lui échappe.

Le Premier ministre estime également que la réussite des réformes à initier en vue de la conclusion, d’ici septembre 2007 avec le Fonds monétaire international, d’un programme économique du gouvernement au titre de la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) en dépendrait.

A la primature, le bureau d’études du patriarche du Parti lumumbiste unifié (Palu) est en pleine effervescence. Il réfléchit sur les stratégies à mettre en place pour récupérer la situation le plus légalement possible. On serait entrain de compiler tous les textes en vigueur sur le fonctionnement de la BCC et la chaîne de dépense.

La démarche d’Antoine Gizenga ne devrait pas, en principe, poser problème ni frustrer qui que ce soit. C’est un signal fort qu’il doit donner pour convaincre les partenaires extérieurs et l’opinion nationale de sa souscription à la bonne gouvernance.

Le mémorandum des politiques économiques et financières du gouvernement de la RDC adressé au directeur général du FMI le 29 juin 2006 est la boussole dont se servent en même temps le gouvernement et le FMI dans l’évaluation des réformes des actions à mettre en œuvre jusqu’en septembre prochain avant toute conclusion d’un nouveau Programme économique du gouvernement avec le FMI.

Mais avant d’y arriver, le Premier ministre s’est fixé des repères structurels, notamment ceux repris dans le programme gouvernemental qu’il a présenté devant l’Assemblée nationale en février dernier. Il s’agissait notamment de l’audit de la vente des terrains et immeubles de l’Etat; de l’engagement renouvelé de respecter les repères structurels en procédant à l’audit des comptes de l’Union des banques congolaises (UBC) et celui des dépenses financées sur ressources PPTE.

L’audit organisationnel de la BCC est également prévu de même que la mise en œuvre du nouveau système de paie transitoire simplifié. Les comptes de la nation et de l’Etat, notamment en ce qui concerne les établissements et entreprises publiques à transformer, vont être soumis au contrôle.

Comme on le voit, toutes ces opérations touchent en premier lieu la Banque centrale. Ce qui expliquerait l’empressement d’Antoine Gizenga à s’assurer le parfait contrôle de l’Institut d’émission. La suite des négociations avec des partenaires en dépend s’il faut espérer débloquer la machine en vue de la reprise des appuis budgétaires, indispensables à la réalisation de « cinq chantiers » du chef de l’Etat, socle du programme gouvernemental.

Parviendra-t-il à concrétiser son vœu, d’autant qu’on lui reprochait jusqu’il n’y a pas longtemps une passivité depuis l’installation de son gouvernement En sa qualité de chef du gouvernement, Antoine Gizenga se doit de maîtriser la chaîne de dépense et la gestion du compte général du trésor logé à la BCC. Ce qui suppose un contrôle sur le fonctionnement des ministères du Budget et des Finances. Il semble que beaucoup d’opérations financières lui échapperaient totalement Certaines sources laissent entendre que le centre d’ordonnancement serait niché au Palais de la Nation Antoine Gizenga voudrait donc voir clair avant l’adoption du Budget ;

Gouverneur de la BCC,Jean-Claude Masangu Mulongo n’est plus homme à présenter dans l’arène économique et financière congolaise. C’est avec lui que feu M’Zée Laurent-Désiré Kabila a lancé en 1998 le franc congolais. Et, c’est avec lui aussi qu’à peine arriver au pouvoir en 2001, le président Joseph Kabila a engagé un véritable marathon diplomatique pour convaincre les partenaires extérieurs à reprendre le chemin de la RDC.

Il a participé à toutes les négociations sur le Programme intérimaire renforcé entre mai 2001 et mas 2002, le Programme économique du gouvernement entre avril 2002 et mars 2006, et celui dit Programme relais et consolidation entre avril et décembre 2006, lequel a reçu la mention nulle.

L’homme a donc un background. Son expertise pourrait aider le Premier ministre Gizenga à avoir une meilleure intelligence des textes en la matière avant de s’atteler à les respecter. Il s’agit de casser les habitudes fort décriées du passé. La réussite du programme du gouvernement en dépend.

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