La presse hongroise suit de près Sarkozy

Hier, la France a voté, mais pour le moment rien n'est décidé, constate dans son éditorial le quotidien hongrois Magyar Hírlap. Pour l'éditorialiste, le message principal de ce tour est que, cette fois-ci, personne n'a pu briser la confrontation gauche-droite. Sarkozy et Royal s'affronteront au deuxième tour, alors que les autres doivent se contenter des rôles de figurants. "Bayrou, le favori secret, restera peut-être à tout jamais le grand espoir de la politique française. Il ne pourra jamais mettre en pratique son programme, on ne saura donc pas quelle aurait été l'alchimie ingénieuse des programmes de la gauche et de la droite classique qu'il appelait de ses vœux". D'après le quotidien hongrois, le fait que ni chef d'État, ni premier ministre ne figuraient parmi les candidats, est un fait "très prometteur pour l'avenir", conclut Magyar Hírlap.

Bálint Ablonczy, Heti Válasz (Budapest) : C'est le sacre de Sarkozy. "Selon la thèse communément admise, aussi bien en France qu'en Hongrie, que la politique est de plus en plus un combat de personnes et de moins en moins un combat d'idées, Nicolas Sarkozy est la personnalité à retenir de ce premier tour de la présidentielle française. Il vient de remporter un " référendum " dont il a été le principal objet. Vu depuis la Hongrie, j'avais l'impression qu'il est au coeur de ces élections. Qu'on l'accepte ou qu'on le rejette, en France peu sont indifférents à l'égard de cette personnalité politique. Après ce premier tour, une seule question : Segoléne Royal sera-t-elle capable de renverser la tendance en transformant son handicap en avantage, et franchira-t-elle la ligne d'arrivée en premier. Dans le cas contraire, Sarkozy remporterait définitivement le vote populaire dont il est l'objet."