L’opposition est disposée à regagner l’hémicycle du Palais du peuple qu’il a quitté vendredi sous un coup de colère. Cela après la lecture d’une motion d’information faite par l’honorable Thomas Luhaka, secrétaire exécutif du MLC. Les membres de l’opposition se disent en insécurité et font l’objet de tracasseries et autres intimidations. Pour protester contre cet état de choses, ils ont décidé de suspendre leur participation aux travaux en plénière de l’Assemblée nationale.

La décision n’est pas mauvaise en soi toutefois, elle pose problème par rapport au processus politique dans lequel le pays s’est engagé mais également vis-à-vis des engagements pris avec des partenaires extérieurs qui ont accepté le processus de démocratisation. Il fallait donc revenir aux bons sentiments car, les membres de l’opposition à la chambre basse du Parlement sont d’abord des représentants du peuple. A ce titre, ils ont des responsabilités vis-à-vis de leurs électeurs qui attendent d’eux la défense de leurs intérêts. C’est dans ce sens qu’a porté le débat télévisé entre le député Thomas Luhaka, auteur de la motion d’information et Marco Banguli, président de la CODEK (Coordination pour le développement de Kinshasa), un appendice de l’AMP. Après échanges, le secrétaire exécutif du MLC a fait savoir que lui et ses collègues de l’opposition étaient disposés à regagner l’hémicycle du Palais du peuple, mais à trois conditions. Il s’agit du rétablissement du signal des chaînes de télévision et de radio CCTV, CKTV et Radio-Liberté ; la libération du siège du MLC par la police ainsi que la garantie selon laquelle, les intimidations et autres actes de vandalisme à l’endroit des cadres de l’Union pour la Nation (UN) vont devoir cesser.