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LOSAKO
31 mars 2007

Jean-Pierre Bemba dresse un Mémorandum sur les événements survenus à Kinshasa du 22 au 23 mars 2007

96214Les faits

Le 13 février 2007, le sénateur Jean-Pierre Bemba recevra une correspondance du chef d'état-major interarmes dans laquelle ce dernier, de manière unilatérale et comminatoire, informe le sénateur Bemba qu'en application du décret signé par le chef de l'Etat en date du 21 novembre 2006, son dispositif de sécurité sera relevé et remplacé par douze policiers. Cette lettre a été suivie par un battage médiatique de différents officiers supérieurs des FARDC lançant un ultimatum par communiqué radiotélévisé au sénateur Bemba qui, du reste, était absent du pays pour besoin de soins médicaux.

Le 28 février 2007, dans une lettre adressée au chef d'état-major interarmes, le sénateur Jean-Pierre Bemba lui répondra en lui expliquant que la question de son dispositif de sécurité relève d'un accord signé entre le chef de l'Etat et lui-même en date du 29 octobre par leurs représentants et contresigné, à titre de caution de l'Organisation des Nations unies par le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, l'ambassadeur William L.Swing. Quant au décret précité, il réglait les droits et avantages dus indistinctement aux anciens président et vice-présidents de la République. L'accord signé le 29 octobre 2006 ne concernait que le cas spécifique du sénateur Jean-Pierre Bemba, candidat déclaré non élu au second tour de l'élection présidentielle. Par conséquent, cette question sensible devrait être résolue par des discussions politiques et techniques pour définir les modalités d'exécution de cet accord. Malgré sa réponse, c'est avec consternation que le sénateur Jean-Pierre Bemba constatera que le battage médiatique sur l'ultimatum va continuer.

Le 8 mars 2007, mise en place d'un dispositif d'encerclement des résidences du sénateur Jean-Pierre Bemba par un bataillon des brigades intégrées des FARDC.

Le 14 mars 2007, ayant constaté la montée dangereuse de la tension à Kinshasa relative à cette question d'ultimatum, le groupe parlementaire MLC à l'assemblée nationale, dans sa déclaration, appellera à l'ouverture d'un dialogue pour la résolution de cette question sensible par la voie de discussions politiques. Malgré cet appel aux discussions, à la même date, le ministre de la Défense fera une déclaration sur les antennes de la télévision nationale en affirmant qu'il n'y a pas eu d'ultimatum mais qu'en définitive il y aura recours à la force.

Le 17 mars 2007, en l'absence du représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, le sénateur Jean-Pierre Bemba s'entretient au téléphone avec monsieur Melkerios, et sollicite le concours de la MONUC pour la levée du dispositif d'encerclement de ses résidences par les FARDC.

Le 18 mars 2007, le chef de l'opposition, le sénateur Jean-Pierre Bemba a fait une interview en lingala (l'une des quatre langues nationales) pour déplorer l'attitude belliciste de certains officiers supérieurs des FARDC et de certains membres du gouvernement sur cette question sensible de son dispositif de sécurité. Il appelle à une résolution de la question par des discussions politiques. Il a stigmatisé la corruption et le musellement de l'opposition qui consacre le blocage de la démocratie. (Quatre jours après, les chaînes appartenant au sénateur Jean-Pierre Bemba verront leur signal interrompu sur instruction du ministre de l'information).

Le 18 mars 2007, à 18 heures, 4 ambassadeurs (Allemagne, Portugal, Union Européenne et France) sont reçus par le sénateur Jean-Pierre Bemba à sa résidence privée. Le chef de l'opposition sollicite leur concours pour intervenir auprès des autorités gouvernementales afin que le dispositif d'encerclement de ses résidences soit levé afin d'éviter tout risque de dérapage.

Le 20 mars 2007, le sénateur Jean-Pierre Bemba s'entretient avec l'ambassadeur William L. Swing au sujet des modalités d'application de l'accord du 29 octobre 2006 signé par les représentants des deux candidats au second tour de l'élection présidentielle. Les réunions sur le format d'un dispositif de sécurité approprié et les modalités d'exécution de cet accord devraient débuter le 22 mars. Malheureusement, à cette dernière date, vers 9 heures, un bataillon supplémentaire des FARDC est venu renforcer le dispositif d'encerclement autour des résidences du sénateur Jean-Pierre Bemba, ce qui a conduit aux événements malheureux qui ont débutés cette journée.

Le 22 mars 2007, le sénateur Jean-Pierre Bemba s'entretient au téléphone avec l'ancien Vice-président Azarias Ruberwa à 11 heures pour lui demander s'il était au courant des manœuvres militaires renforçant le dispositif d'encerclement autour de leur zone résidentielle commune. L'ancien Vice-président Azarias Ruberwa lui annoncera qu'il se trouvait au moment même en compagnie du chef d'état-major de la force terrestre pour discuter à ce sujet. Les deux anciens Vice-présidents se conviendront de se retrouver le lendemain matin pour échanger sur la question de vive voix. A peine raccroché, à 11 heures 10, des détonations au départ du Palais de la Nation se feront entendre et donneront le départ des combats.

Le 22 mars 2007, entre 14 heures et 14 heures 30, le sénateur Jean-Pierre Bemba s'entretiendra successivement avec le Secrétaire général adjoint de l'ONU, monsieur Jean-Marie Guéhenno, l'ambassadeur de Grande-Bretagne en RDC, Andy Sparkes et l'ancien Vice-président Azarias Ruberwa afin de solliciter leur intervention auprès de Joseph Kabila pour une cessation immédiate de l'attaque contre ses résidences.

Le 22 mars 2007, le sénateur Jean-Pierre Bemba s'entretiendra au téléphone avec l'ambassadeur William L.Swing aux fins de trouver les moyens de faire cesser le bombardement de ses résidences. Ils conviennent de faire deux appels au cessez-le-feu, l'un par Joseph Kabila, et l'autre par le sénateur Jean-Pierre Bemba sur les fréquences de radio Okapi, la radio de la MONUC. Seul le sénateur Jean-Pierre Bemba fera cet appel au cessez-le-feu.

Le 22 mars 2007, à 1 heure du matin, le sénateur Jean-Pierre Bemba s'entretiendra avec le général Gueï pour lui demander d'interposer des troupes et blindés de la MONUC entre la GSSP et les FARDC commis à sa sécurité pour faire cesser les combats et éviter les dommages collatéraux.

Le 22 mars 2007, à 3 heures du matin, les coups de canon chars et les bombardements d'armes lourdes ont augmenté d'intensité autour des résidences du sénateur Jean-Pierre Bemba

La suite est connue ; pour des raisons de sécurité le Sénateur Jean-Pierre Bemba s'est réfugié dans une des résidences appartenant à l'Ambassade d'Afrique du Sud à Kinshasa et n'a cessé d'appeler à des négociations politiques avec les autorités congolaises en concertation avec la communauté internationale.

Le chef de fil de l'opposition déplore avec grande tristesse, l'issue malheureuse des événements de ces derniers jours qui ont endeuillés les kinois et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes.

Il est utile d'éclairer les congolais et la communauté internationale sur les derniers points chauds de la politique congolaise et de rappeler que l'honorable Jean-Pierre Bemba a demandé également en date du 22 mars 2007 au représentant spécial du secrétaire général de l'Onu, Mr L. Swing de prendre des dispositions pour faciliter l'intégration par l'état major général des FARDC des éléments commis à sa gardes dans les villes de Gemena et Gbadolite.

Les entrepôts des armements de Gemena et Gbadolité avait été mis sous l'observation de la Monuc depuis juillet 2003 et ces mêmes entrepôts avait fait l'objet d'un contrôle d'une délégation de l'état major général des FARDC en 2004.

L'honorable sénateur Jean-Pierre Bemba prend acte ce jour de l'intégration par l'état major général des FARDC des éléments commis à sa garde déployés dans les villes de Gemena et Gbadolité ainsi que de l'entrée en possession par l'hiérarchie militaire des entrepôts d'armements de Gbadolité et de de Gamena.

Il appelle la communauté internationale ainsi que le peuple congolais à demeurer vigilants en cette période électrique en République Démocratique de Congo pour que la démocratie naissante dans notre pays ne souffre d'aucune entorse.

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Commentaires
D
M.L.C VAINCRAT
B
Presqu'une année après les élections et les dérapages qui s'en sont suivis à l'occasion du contentieux électoral(incendie de la Cour Suprême de Justice) mais surtout en mars lors des affrontements, mieux le reglément de compte des troupes de la Garde spéciale présidentielle, nul ne peut affirmé que les populations d'origine de l'Equateur et du Kasaï-oriental, province majoritairement opposé à la victoire déclarée de Kabila à l'élection présidentielle, sont mises à l'abri des exactions des troupes armées du regime au pouvoir qui exprime farouchement sa volonté d'anéantir toute opposition à son pouvoir.<br /> Après avoir décrié les pertes en vies humaines et les arrestations arbitraires opérées dans le contexte de la barbarie de la fin du mois de mars, nous constatons que des poursuites arbitraires entamées depuis et par nous décriées,continuent d'être pendantes dans des parquets instrumentalisés par le pouvoir contre des ressortissants des provinces de l'Equateur et du kasai ayant en leur charge la présomption de la destabilisation du regime de Kabila et compagnies. Nous attirons votre attention afin d'exprimer votre solidarité en faveur de notamment de:<br /> Mayindo Ngamati,Thierry Egbobo, Mutuale Bila,Kanyinda Mulowayi, Mpeti Kamate, Egbake Bandoma, Nkongolo Nkongolo(dont le père a été tué dans les mêmes circonstances)entre autres faisant objet d'avis de recherche du parquet de Kinshasa. Il s'agit là, remarque notre association de l'instrumentalisation de la justice malgré l'adoptiion par le parlement de la loi sur l'indépendance de la magistrature. Notre association exige la cessation immédiate de ces pratiques et en appelent aux hommes de bonne volonté afin d'ntervenir dans ces cas afin que nos frères retrouvent la liberté de mouvement.
S
Moi,Sylvain Lumu Coordonnateur de BONNE GOUVERNANCE asbl éplore férmément l'usage de la force pour résoudre les contestations humaines jusqu'à causer des centaines de morts dans la ville de Kinshasa mais en même temps instrumentaliser la justice par les gouvernants pour condamner en déhors de tout respect de la légalité les membres de la garde du sénateur J.P Bemba.Dans ce drame, nous regrettons la mort de notre ami Nkongolo John assassiné à sa résidence dans la commune de Kinshasa le 23 juillet 2007 par les agents de l'arméé régulière et les poursuites acharnées de son fils, notre collègue de l'association soeur Nkonga Luba,Nkongolo Louis sans motifs valablement établis sinon crées de toute pièce.
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