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LOSAKO
22 mars 2007

Kinshasa replonge dans la violence, cinq mois après les élections

Kinshasa s'est retrouvée plongée jeudi dans la spirale de la violence avec les échanges de tirs nourris arton4604qui ont opposé l'armée régulière et la garde de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba.

Vers 12H30 GMT, des journalistes de l'AFP ont vu des chars de la Garde républicaine (GR, garde présidentielle) commencer à se déployer dans les rues de la Gombe.

Dans la matinée, les FARDC avaient massivement investi le secteur, encore en cours de bouclage quand les tirs ont débuté.

La tension est très forte depuis plusieurs jours dans ce quartier, en dépit d'un important dispositif de blindés de l'ONU.

M. Bemba refuse de voir les militaires affectés à sa sécurité à l'époque où il était vice-président regagner l'armée régulière, jugeant totalement insuffisant les 12 policiers qui lui ont été affectés par décret.

Le chef d'état-major général a appelé tous les soldats détachés auprès des vice-présidents pendant la transition politique - commencée en 2003 après une guerre de près de cinq ans et sanctionnée par des élections en 2006 - à regagner leurs quartiers à partir du 15 mars.

Deux anciens vice-présidents et ex-chefs rebelles, Jean-Pierre Bemba et Azarias Ruberwa, ont protesté contre cet "ultimatum". Toutefois, seuls les gardes de M. Bemba s'y sont opposés.

Ces hommes sont majoritairement natifs de la province de l'Equateur, région d'origine de M. Bemba qu'il a contrôlée pendant la dernière guerre à la tête de la rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC), qui est devenu un parti politique d'opposition.

Il n'ont jamais véritablement fait partie de l'armée régulière, au même titre que des dizaines de milliers d'autres combattants, dont ceux de la garde présidentielle. Tous ces soldats, théoriquement rattachés à l'état-major général des FARDC, doivent intégrer le processus national de réforme de l'armée.

La capitale congolaise n'avait pas connu de tels affrontements depuis la période post-électorale d'août et de novembre 2006.

Les premiers tirs de Kalachnikov ont retenti peu avant 11H30 GMT dans un quartier résidentiel de la commune de la Gombe (nord) situé entre les deux maisons de l'ex-rebelle Bemba, adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle d'octobre 2006.

En août et novembre, des affrontements entre Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC), policiers et gardes de M. Bemba avaient fait une trentaine de morts à la Gombe.

De nombreux gardes armés de M. Bemba étaient déployés dans le secteur, bandeau rouge sur le front et parfois armés de lances et parés d'amulettes, SGEen plus de leurs fusils d'assaut.

Ces tirs ont été rapidement suivis de fortes détonations et de salves de mitrailleuses. Les tirs étaient presque continus depuis 11H35 GMT, dans un large périmètre allant des abords du siège du gouvernement, au bord du fleuve Congo, jusqu'au cimetière de la Gombe, voisin de la résidence officielle de M. Bemba.

La population a déserté le quartier, les écoles et ministères ont fermé sur ordre du gouvernement et les ambassades ont diffusé des consignes de sécurité, enjoignant leurs ressortissants à rester calfeutrés chez eux.

"Il y a eu beaucoup de tirs, de Kalachnikov puis de (lance-roquettes) RPG-7. Difficile de dire s'il y a eu de l'armement lourd engagé pour le moment", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire occidentale.

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