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LOSAKO
22 mars 2007

Situation calme mais encore tendue à Kinshasa, où l'armée est moins visible

SGELa tension est retombée mercredi matin à Kinshasa, où l'armée congolaise et l'ONU s'étaient massivement déployées la veille autour des résidences de l'ancien vice-président Jean-Pierre Bemba, qui refuse toujours de réintégrer sa garde personnelle au sein de l'armée régulière.

Dans le quartier de la Gombe (nord) où se situent les résidences de M. Bemba, tous les commerces étaient ouverts et les habitants étaient soulagés de pouvoir circuler sans craindre un accrochage entre soldats des Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) et gardes de M. Bemba, toujours très nombreux dans les rues.

Les blindés de l'ONU ont été redéployés et étaient dans la matinée moins concentrés autour des résidences de l'ancien chef rebelle Bemba, adversaire malheureux de Joseph Kabila au second tour de la présidentielle d'octobre 2006.

"La situation s'est apaisée", a confirmé un officier supérieur des FARDC, précisant que les troupes de l'armée régulière étaient toujours déployées dans le secteur, mais pas en état d'alerte.

Mardi, la tension avait augmenté après qu'un militaire des FARDC eut tiré trois coups de feu en l'air. La population avait déserté le quartier et les militaires des deux camps s'étaient rapidement déployés dans les rues. L'interposition de Casques bleus avait permis d'éviter de justesse un accrochage.

La situation est tendue depuis le 15 mars, date à laquelle tous les soldats détachés auprès des vice-présidents pendant la transition politique - commencée en 2003 après une guerre de près de cinq ans et sanctionnée par des élections en 2006 - devaient commencer à regagner leurs quartiers en vue de réintégrer l'armée régulière.

SGE

Les ex-vice-présidents et anciens chefs rebelles Azarias Ruberwa et Bemba se sont opposés à cette injonction, estimant que les 12 policiers affectés par décret à leur protection étaient insuffisants. Toutefois, seuls les hommes de M. Bemba se sont déployés dans les rues.

En août et novembre 2006, des affrontements post-électoraux entre FARDC, policiers et gardes de M. Bemba avaient fait une trentaine de morts à la Gombe.

Devant leurs échoppes, les commerçants souhaitaient mercredi voir les "autorités élues trouver une solution par le dialogue".

"Si la guerre continue ici, c'est la famine pour la population", a prévenu Joseph, vendeur de pain d'une trentaine d'années.

Pour Jacques Manzita, fonctionnaire de 39 ans, MM. Kabila et Bemba "doivent penser d'abord à l'intérêt général du pays. Notre seule préoccupation est l'amélioration de nos conditions sociales".

"Bemba est redevenu un citoyen ordinaire. Il n'est que sénateur. Il doit respecter l'autorité établie et pas entretenir une armée dans l'armée", a-t-il ajouté.

Mais mercredi, le directeur de cabinet de M. Bemba, Fidèle Babala, a répété qu'il était "hors de question que les gardes se désengagent tant que la sécurité de Bemba n'est pas garantie".

Il a à nouveau déploré l'absence de "mesures de confiance" et souhaité "pour commencer, le retrait des FARDC qui encerclent" les résidences de M. Bemba.

"On va procéder graduellement, mais il faut que ces hommes regagnent leur état-major. Ils sont en infraction. On attend d'eux un mouvement volontaire vers l'état-major", a pour sa part souligné l'officier des FARDC.

Pour un diplomate à Kinshasa, "la tension est un peu descendue mais rien n'est réglé. Un incident est possible à tout moment et il n'y a toujours pas de dialogue direct entre les parties".

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