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LOSAKO
14 mars 2007

Tsvangirai hospitalisé

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Morgan Tsvangirai, le chef de l’opposition zimbabwéenne, a été hospitalisé après sa comparution en justice au surlendemain de son arrestation.

Il a été transféré à l'hôpital de Harare accompagné d’autres sympathisants; beaucoup portaient des bandages.

Ils ont été violemment battus à l’occasion de leur arrestation survenue lors du rassemblement dimanche, ont declaré des supporters.

Une personne a été tuée par balle quand des policiers anti-émeute ont dispersé les manifestants qui s’étaient rassemblés pour évoquer la situation politique et économique difficile au Zimbabwe.

Le correspondant de la BBC en Afrique australe, Peter Biles, a déclaré que le tribunal avait éte encerclé par la police anti-émeutes quand le leader de l’opposition et une centaine de détenus sont arrivés.

L’avocat de Morgan Tsvangirai, Innocent Chagonda, a précisé que le dirigeant du Mouvement pour le Changment Démocratique (MDC) avait le visage tuméfié, des contusions sur le corps, et qu’il boitait.

Morgan Tsvangirai se trouvait près d’Arthur Mutambara, le chef d’une faction rivale du MDC, alors que des activistes chantaient et scandaient des slogans.

D’apres notre correspondant, on ne connait pas encore les chefs d'inculpation retenus contre le leader du MDC et les autres activistes.

Les détenus ont été transportés à l’hôpital après que la procureure, Florence Ziyambi, a annoncé qu’ils seraient autorisés à recevoir des soins médicaux.

Une répression brutale

L’intervention de la police contre le rassemblement, qui devait discuter de la situation difficile du Zimbabwe, a été fermement condamnée par le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et par les Etats-Unis et l’Union européenne.

La porte-parole du Secrétaire général a déclaré que les arrestations « violaient le droit des citoyens de se réunir pacifiquement».

Les Etats-Unis ont estimé que cette répression est « brutale et injustifiée » et ont réclamé la libération des détenus.

“ Nous tenons le président Robert Mugabe et le gouvernement du Zimbabwe comme responsables de la sécurité et du bien-être des personnes en garde à vue”, a précisé Sean Mc Cormack, le porte-parole de la Maison Blanche.

Néanmoins, peu de pays voisins du Zimbabwe ont condamné sa politique.

Un porte-parole du Ministère sud-africain des affaires étrangères a déclaré: « Nous avons toujours soutenu que les solutions aux problèmes du Zimbabwe seront résolues par son peuple. »

Roy Benett, membre du MDC, en exil en Afrique du Sud, a regretté cette position.

Battre la police

Le ministre de l’information du Zimbabwe, Sikhanyiso Ndlovu, a affirmé que la police avait été attaquée par les activistes de l’opposition.

“Des opposants ont participé à la violence ; ils ont été pris par la police en possession d’armes en train de détruire des voitures et des magasins et de battre des gens.”, a-t-il ajouté.

Le gouvernement a précisé que la réunion avait violé une interdiction de rassemblement imposée après des actes de violence lors d’une manifestation le mois dernier.

Les Zimbabwéens sont de plus en plus mécontents de la crise économique que traverse leur pays, du chômage chronique et de l’inflation qui s’élève à plus de 1,700%, le taux le plus élevé du monde.

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  • Le porte-voix de tous ceux qui cherchent vainement dans quel forum de ce monde, ils peuvent se faire entendre.. Oui, je veux donc parler au nom de tous les « laissés pour compte » parce que « je suis homme et rien de ce qui est humain ne m’est étranger ».
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